Ambassadeur des Girondins de Bordeaux depuis le rachat du Club par Gérard Lopez, l’ancien défenseur central Paul Baysse s’est exprimé sur les derniers événements, confiant ce qu’il avait sur le cœur.

« A l’âge de 12 ans, j’ai eu le privilège de rejoindre les Girondins, ressentant une profonde fierté d’intégrer l’école de football, puis l’un des meilleurs centres de formation du football français. Ce club historique a vu passer des joueurs légendaires, qui ont marqué de nombreuses générations. J’y suis arrivé enfant et en suis ressorti homme, bachelier joueur professionnel à 18 ans. Je ne pourrai jamais exprimer suffisamment ma gratitude envers toutes les personnes que j’ai croisées en chemin, tant sur les terrains qu’en dehors, et qui ont contribué à façonner l’homme que je suis devenu.

Je mesure la chance inestimable que j’ai eue de porter ce maillot, ainsi que celle de conclure ma carrière professionnelle là où tout avait commencé. Cela avait pour moi une signification profonde, malgré les nombreuses embûches rencontrées sur le chemin.

J’ai aussi la chance depuis 2 ans de travailler auprès des salariés que j’ai connus pour la plupart quand j’étais au centre de remplir des missions pour mon club auprès du monde associatif, auprès de notre tissu fort d’entreprises et également d’être allé à la rencontre de nombreux jeunes footballeurs des différents clubs amateurs de la région afin d’échanger, de renforcer les liens et les valeurs qui font de notre club une institution.

Il m’est difficile de décrire la tristesse qui m’envahit en voyant mon club relégué en N2 et perdre son centre de formation, qui, depuis des décennies, a fait éclore tant de talents. Mes premières pensées vont aux salariés qui, pour beaucoup, œuvrent dans l’ombre pour la réussite de tous, ainsi qu’à tous les jeunes du centre de préformation et de formation, désormais démunis. J’éprouve aussi une profonde empathie pour tous ces supporters qui portent le scapulaire dans leur cœur, je sais que ces dernières années ont été difficiles pour vous, pour nous, pour tous ceux qui aiment les Girondins.

Le club a cruellement manqué de stabilité ces dernières années. Nous devons retrouver nos valeurs qui ont fait de nous un club historique du paysage du football français.

« La chute n’est pas un échec. L’échec c’est de rester là où l’on est tombé. » Socrate

Il faut apprendre de nos erreurs du passé et reconstruire afin d’écrire à nouveau l’histoire des Girondins de Bordeaux.

Girondin un jour, Girondin toujours »