Bruno Fievet : “Il doit considérer que son projet est un échec total, et qu’il n’a plus sa place aux Girondins de Bordeaux. Point”
Pour Bordeaux Le Mag, l’homme d’affaire Bruno Fievet, a insisté sur le fait que Gérard Lopez ne devait pas attendre l’automne pour quitter les Girondins de Bordeaux.
« Oui, il faut que Gérard Lopez annonce son départ, il ne faut pas attendre l’automne, c’est maintenant. Chaque jour qui passe est un jour perdu pour la reconstruction d’un nouveau projet. Et ce n’est pas contre Gérard Lopez. L’homme Gérard Lopez, je l’apprécie plutôt, mais le Président-actionnaire, aujourd’hui, il doit partir. Il doit considérer que son projet est un échec total, et qu’il n’a plus sa place aux Girondins de Bordeaux. Point ».
Pour lui, cette histoire de clause de retour à bonne fortune est une hérésie.
« Oui, il peut partir à l’automne s’il trouve quelqu’un avec une clause de retour à meilleure fortune… Mais à un moment, non… Vous avez créé une société, vous en êtes l’actionnaire principal. Si cette société est au bond de la faillite, vous ne pouvez pas dire à quelqu’un ‘je te la vends pour 1€, mais le jour où toi tu as la capacité de recréer de la valeur, de l’émotion, ce jour-là tu vas me rendre de l’argent’. Non, c’est toi qui l’as mis en faillite, point. Tu pars. Tu n’as pas de retour à meilleure fortune. Il nous annonçait il n’y a même pas deux ans, que le Club n’avait jamais été dans une aussi bonne situation financière. Comment 18 mois après le Club peut avoir 90M€ de dettes, avec des salaires à des montants qui dépassent l’entendement… C’est ça qui a créé de la dette. Ce sont les commissions sur les transferts… C’est le système Gérard Lopez qui est en échec. Donc aujourd’hui, il n’y a pas le choix. Vous êtes Président d’une société que vous coulez, vous ne pouvez pas demander un retour à meilleure fortune. Vous l’avez coulée, point final ».
Donc cela doit se faire totalement sans lui.
« Cela doit se faire sur un nouveau projet, et quelque chose de plus humain. On doit redevenir un club humain. Sous M6 on avait un club familial, et depuis l’arrivée des américains, puis de Gérard Lopez, le côté familial a complètement disparu. Je suis au Haillan depuis sept ans, et c’est catastrophique ».