118 millions d’euros de dettes pour les Girondins de Bordeaux, alors qu’en juillet 2022 le FCGB était « un des meilleurs clubs en Europe »
Comment on est-on arrivés là, alors que les Girondins de Bordeaux étaient, il y a encore quelques mois (juillet 2022) – et selon son président et propriétaire Gérard Lopez – « un des meilleurs clubs en Europe » avec seulement 13 millions d’euros de dettes ?! C’est toute la question.
Il y a quelques jours, France Bleu Gironde faisait le détail de ces dettes, trouvant près de 108 millions d’euros au total :
- 3 millions d’euros pour les fournisseurs
- 4 millions d’euros pour les dettes fiscales et sociales
- 10 millions d’euros pour l’assurance garantie des salaires (plan social)
- 10 millions d’euros (Fortress et La Dynamie)
- 38 millions d’euros concernant le prêt d’actionnaire de Gérard Lopez
- 20 millions d’euros pour les loyers du stade
- 8 millions d’euros pour les montants de transferts dus à d’autres clubs
- 15 millions d’euros pour les procédures prud’homales (Vladimir Petkovic)
Eh bien accrochez-vous, le montant total est de 118 millions d’euros (118091K€), selon les documents disponibles sur Infogreffe. D’ailleurs, il s’agit bien d’une des raisons pour lesquelles les Girondins de Bordeaux n’ont jamais obtenu gain de cause face à la DNCG et le CNOSF.
« La commission estime qu’un club avec un passif provisoirement évalué à hauteur de 118 091 K€ serait de nature à rompre l’équité entre les clubs ».
Pour rappel, et dans le cadre du redressement judiciaire, plusieurs dettes sont renégociées, et devraient être abandonnées. On pense à celle de Bordeaux Métropole, qui avait déjà accepté de le faire dans le cadre d’un rachat. Cela devra être soumis à un vote. Il y a également celle de Vladimir Petkovic qui avait accepté de la réduire à 1.5 millions d’euros selon les dernières informations. Un point sera fait à mi-septembre. Pour les dettes restantes, cela pourra être étalé sur 10 ans. Mais nous n’en sommes pas encore là…
Mais d’ailleurs, s’il le souhaite, Gérard Lopez, pour enlever près de 38 millions d’euros, peut renoncer à la clause de retour à meilleure fortune… Là aussi, la dette baisserait, d’un coup, considérablement.