Décidément les Girondins de Bordeaux auront vraiment fait parler d’eux tout au long de l’été, et pas dans le bon sens malheureusement… Les gros soucis financiers sur l’équipe pro, ont touché l’ensemble des catégories et a eu de lourdes conséquences. Il y a eu la perte du statut pro, le centre de formation fermé, les licenciements passée, en cours et à venir… Mais ce ne sont pas les seules conséquences et cela touche indirectement d’autres équipes.

A cela, vient de s’ajouter les soucis avec le nouvel investisseur pour la section féminine, qui n’a pas les finances pour couvrir la structure… La DNCG a donc décidé d’exclure l’équipe des championnats nationaux… Ce qui est dramatique pour les équipes féminines du club.

Du coup, avec toutes ces décisions tardives, le championnat de National se retrouve à 17 clubs, une poule de U19 Nationaux à 13 équipes et la D2 féminine avec 11 équipes. Cela pose des soucis et a fait réagir l’U2C2F, comme indiqué sur foot amateur, l’organisme représentant les clubs amateurs. Ils ont communiqué suite à ces décisions, ce qui questionne sur les règlements des différentes compétitions.

Voici leur communiqué :

Ce jeudi 5 septembre, à moins de 10 jours du début de la Seconde Ligue féminine, la DNCG fédérale a prononcé l’exclusion des compétitions nationales pour l’équipe première féminine des Girondins de Bordeaux.

La même DNCG fédérale n’a validé que le 23 août, à la veille de la première journée, la participation des Girondins de Bordeaux au championnat de National 2.

L’interminable feuilleton de l’été produit par les Girondins de Bordeaux propose hélas un panorama
assez complet des dommages considérables que peut causer l’anticipation insuffisante des dérives de gestion que l’on peut constater dans le football professionnel.

A date, les résultats sont édifiants :

• Un emploi perdu pour de très nombreux salariés qui œuvraient pour ce club emblématique
  du football français
• Deux centres de formation (masculin et féminin) qui disparaissent.
• Un staff et des joueuses de Seconde Ligue qui apprennent près de 2 mois après la fin de la
  période des mutations que leur club devra évoluer en championnat régional
• Un championnat de National 1 à 17 équipes et une Seconde Ligue Féminine à 11 équipes, qui donnent une piètre image de l’élite des championnats organisés par la FFF.
• Deux clubs amateurs rigoureux qui auraient mérité de garder le même niveau sportif si l’on
  avait appliqué aux Girondins de Bordeaux la même rigueur en matière de délais que pour
  eux : le FC GOAL en National 1 et l’ASPTT Albi Marssac en Seconde Ligue.
• Des clubs amateurs qui doivent s’adapter jusqu’au dernier moment – et même au-delà – pour
  l’organisation de leurs premiers matchs en N1,N2 et N3, avec des enjeux financiers
  importants.

L’U2C2F attend que toutes les leçons soient tirées de cette situation

Tous les règlements des championnats nationaux de la FFF proposent une date butoir à mi-juillet
pour la participation des clubs et pour les repêchages éventuels. Le calendrier de la DNCG fédérale est organisé pour que toutes les auditions et les appels éventuels soit finalisés avant cette échéance.

Comment admettre dès lors que la même DNCG fédérale ne puisse auditionner qu’en août ou même en septembre un club participant au championnat de N1, N2 ou de Seconde Ligue féminine?

L’U2C2F est consciente que tout devait être fait pour favoriser la survie de ce club emblématique et la pérennité des emplois de ses salariés. Mais l’U2C2F dénonce la complaisance accordée en matière de délais aux clubs professionnels pour s’assurer de la tenue de leurs engagements, fréquemment très hypothétiques, au mépris des impacts potentiels que la situation peut causer pour les championnats nationaux de la FFF et pour de nombreux clubs amateurs.

L’U2C2F dénonce également le fait qu’une fois de plus, une équipe féminine de haut niveau soit
reléguée au rang de variable d’ajustement à cause des difficultés de gestion d’un club professionnel. Qui a évoqué le sort de l’équipe de D2 féminine des Girondins de Bordeaux pendant cet été ? Après l’épisode de l’US Orléans en début d’été, le développement de la nouvelle Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFF), largement perdante dans une telle situation, ne saurait s’accommoder de telles pratiques.

Il est de la responsabilité des instances de gouvernance du Football Français (FFF et LFP) de tirer
toutes les leçons de ce triste spectacle de l’été, en prenant des mesures à valider au plus tard lors de l’Assemblée Générale 2024.

Pour l’U2C2F, les sections des clubs professionnels qui participent aux championnats nationaux de la FFF doivent être soumises strictement aux mêmes règles que celles qui sont fixées pour la
participation des clubs amateurs. En particulier pour le calendrier à respecter et pour les garanties à apporter à la DNCG Fédérale en temps utile. Sans la mise en œuvre à court terme de ce principe
élémentaire d’équité, d’autres situations similaires pourront se reproduire.

L’U2C2F, unique représentant des clubs amateurs auprès de la FFF est bien sûr prête à s’engager
autant que nécessaire dans cette démarche de recherche de solutions pour une meilleure équité
entre tous les clubs, professionnels ou amateurs.