Claude Mellier, vice-présidente de Bordeaux Métropole, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, sportive mais aussi administrative.

« Les Girondins de Bordeaux font partie du patrimoine des bordelaises et bordelais, et plus largement des aquitains. Les amateurs de foot vivent de manière de douloureuse ce qu’est en train de traverser le club. Douloureuse parce que c’est de la passion, des moments de communion collective, qui dépassent le simple cadre du sport et qui en font toute sa beauté. En réalité, on peut parler de beaux gestes, d’intensité sportive, d’argent, mais ce qui fait la grandeur du sport, c’est aussi l’amour que les gens lui portent. Il est très éloquent de voir combien la passion a pénétré les travaux du grand stade samedi, comme si les Girondins avaient joué un match de Ligue des Champions alors qu’ils jouaient contre Châteaubriant. C’est avec ça que des vautours ont joué ces dernières années. Nous pourrons parler d’une nouvelle régulation du football, d’une nouvelle gouvernance, mais quand les logiques de rapaces domineront dans ce sport, les accidents industriels comme celui des Girondins continueront à se perpétrer. Le pire n’est pas derrière nous, chaque passage devant le tribunal de commerce est une épreuve. Donc notre groupe vote cette délibération pour faire tout ce qu’il est possible pour éviter la catastrophe. Cependant, nous avons notre responsabilité dans cette situation et les salariés qui seront au chômage demain sont en droit de nous demander des comptes. Combien se sont élevés pour émettre des doutes sur la reprise des Girondins par des fonds d’investissement ?! Nous étions peu, en dehors des élus communistes et écologistes. Pourtant, la source du problème vient de là. Certains seraient bien avisés de faire preuve de modestie et d’humilité sur dossier, au risque que nous ressortions certaines déclarations. Voilà ce qui se passe quand on laisse ce sport et l’économie à ceux qui font du fric ».

Retranscription Girondins4Ever