Thomas Cazenave : « On ne peut pas rester plus longtemps à l’écart de son avenir et de sa reconstruction »
Thomas Cazenave, élu de la Métropole, et ancien ministre, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux.
« Je ne peux que déplorer la situation dramatique et révoltante de la descente aux enfers de notre club, ses salariés, ses supporters, ses joueurs… Pour notre ville et au-delà, c’est un coup de massue, un véritable déclassement. Je crois qu’il faut naturellement faire en sorte d’un retour le plus rapidement possible au haut niveau, que nous n’aurions jamais dû quitter, et donc effacer cet échec collectif. La Métropole est au cœur du chemin du redressement avec la dette d’abord, 20M€, dont je crains que nous ne revoyions jamais cet argent. Une dette qui va s’accroitre aussi. Et enfin, il faudra répondre à la question, ou pas, de l’activation de la lettre de garantie qui a été signée par Gérard Lopez au moment de la renégociation des conditions de versement du loyer ».
Pour lui, il faut désormais que la Métropole puisse avoir un rôle dans la reconstruction et l’avenir du club.
« Mais plus globalement il faut tirer quelques leçons pour l’avenir de cette situation. La réalité c’est que la Métropole a subi, elle a été mise au pied dur mur, à chaque fois dans l’urgence. Je crois qu’il y a un principe, c’est qui finance décide. Je pense qu’on n’est pas en situation de gérer le club mais quand même, cette gouvernance où nous découvrons les choses, où ce sujet reste très opaque pour nous, n’est pas viable, pas sain, et ne correspond pas non plus à la réalité dans laquelle de fait nous sommes. On ne peut pas rester plus longtemps à l’écart de son avenir et de sa reconstruction. Pour préparer l’avenir, il faut qu’on puisse soutenir le centre de formation. Il n’y a pas d’avenir possible pour notre club si on ne forme pas les jeunes talents. Les élus locaux ont des leviers importants et à court terme, la section féminine est une victime innocente de tout ça. Là aussi, il faut pouvoir trouver des solutions pour permettre la poursuite de son existence. Nous votons cette délibération mais on appelle à une réflexion et un chemin de reconstruction qui ne peut pas être juste la simple reconduction de ce que nous avons fait par le passé. »