Jérémy Ménez : « Nous aussi, on était peut-être moins ouverts, un peu trop cons, on avait beaucoup de caractère… »

    Dans « La Zone », l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Jérémy Ménez, est revenu sur le traitement de la presse envers la génération 87 dont il a fait partie. Etait-ce un délit de sales gueules ?

    « Avec le recul, je pense que c’est un peu des deux côtés. Il ne faut pas non plus mettre la faute uniquement sur les médias. Nous aussi à un moment donné, on était peut-être moins ouverts, un peu trop cons, on avait beaucoup de caractère, on a été exposés jeunes… C’est vrai qu’à la moindre chose – même si je ne veux pas faire le vieux con – comme quand on mettait une casquette, ou des casques pour écouter la musique, on se faisait prendre pour des racailles. Maintenant, ils ont tous des casques ou des casquettes et on ne dit rien… Mais après, on vit avec son temps. Mais nous, je ne vais pas dire qu’on était les précurseurs, mais on était la première génération où ça a été beaucoup médiatisé, on a joué très jeunes en pro, et voilà… Il y a donc les bons côtés, et les moins bons côtés […] Cela fait partie du truc, c’est comme ça, et au moment venu on a tous pris. On a eu les bons côtés, comme les mauvais côtés, mais on a tenu bon. C’est comme ça, on n’en est pas mort, il y a pire dans la vie… ».

    Est-ce que ça les a touchés à l’époque ?

    « Vaguement en vrai… C’était plus pour nos familles, nos frères… Mais à un moment donné, on avait l’habitude. Comme on était décomplexés et insouciants… C’est la première fois je pense qu’ils voyaient des jeunes insouciants… Ça a fait bizarre un peu pour les anciens. Et maintenant, ce truc-là n’existe plus ».

    Retranscription Girondins4Ever