Michel Audrain : « Il a fait partie de ces entraîneurs qui m’ont donné envie de continuer dans cette voie-là »
Pour Foot Normand, Michel Audrain, l’entraineur d’Avranches et ancien joueurs des Girondins de Bordeaux, a confié son regret avec le FCGB, celui de ne pas avoir accepté une prolongation de contrat, malgré l’instance d’Aimé Jacquet.
« Justement, mon regret, c’est d’avoir quitté trop tôt les Girondins de Bordeaux, mais j’étais jeune et je manquais un peu de temps de jeu. J’étais international espoir donc j’avais aussi des ambitions. Non pas qu’Aimé Jacquet ou le club ne me proposaient rien du tout, c’est l’inverse même puisque je pouvais resigner. J’ai refusé la proposition de Didier Couécou qui était le directeur sportif à l’époque. Aimé m’avait pourtant dit : « Prends patience, prends patience ». Aimé Jacquet incarnait toujours la sagesse. Je suis cependant parti à Marseille. Quand tu es jeune, tu n’écoutes pas forcément les entraîneurs et c’était mon choix. J’aurais dû écouter Aimé, c’est comme ça, c’est la vie, je ne regrette pas du tout parce qu’après, j’ai fait ma carrière de joueur ».
Aimé Jacquet a visiblement eu un rôle important dans sa seconde carrière, celle d’entraineur.
« Malgré le fait que je n’étais pas forcément titulaire à ses yeux, mes relations avec lui étaient toujours bonnes. Il me parlait souvent, c’était toujours des mots d’encouragement, des mots de sagesse. J’étais jeune, j’avais peut-être aussi l’envie et l’empressement de jouer, mais je voyais bien que c’était compliqué. Avec le recul, je réalise qu’il a fait partie de ces entraîneurs qui m’ont donné envie de continuer dans cette voie-là. Je pense qu’il y a deux entraîneurs avec qui j’ai vraiment discuté et sympathisé, c’est Michel Le Milinaire (à Laval), qui est décédé aujourd’hui, et Aimé. Je pense que ce sont les deux entraîneurs sur qui j’ai pu m’appuyer pour, après ma carrière de joueur, avoir cette envie d’entraîner et de transmettre ».