Laurent Brun : « Ces gars qui sont là, il ne faudra jamais les oublier. Je retrouve les valeurs des Girondins »
Dans Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a répondu à la question de savoir si l’optimisme était de mise pour les Girondins de Bordeaux.
« Oui, il peut être de mise, et il y a encore beaucoup de travail pour y croire. Il vaut mieux être optimiste que défaitiste dans ses raisonnements. Après, ça n’empêche pas d’être lucide. Ça me plait, j’ai hâte d’être au prochain match. Je trouve que les garçons sur la pelouse incarnent bien ce que sont les Girondins de Bordeaux, avec des valeurs. On le voit, il y a du travail, et il y a surement des meilleures équipes actuellement que celle des Girondins dans la poule, mais ce n’est pas grave. On sent une communion. Ces gars-là ne sont pas venus pour l’argent. Ces gars qui sont là, il ne faudra jamais les oublier. J’essaie de me rappeler ceux qui ont constitué le socle de l’équipe de Strasbourg qui est remontée. Au fur et à mesure que vous remontez… Il ne faudra jamais oublier ces gens-là, car les Girondins vont remonter, même si on ne sait pas quand. Les grands clubs ne meurent jamais parait-il. Je me souviens qu’à Strasbourg, ils ont gardé un socle de joueurs, puis ça s’est amenuisé au fur et à mesure, mais il y en a qui ont continué jusqu’en Ligue 1, et c’est génial ça. Ces gens-là incarnent. Ils s’imprègnent d’abord, ils découvrent, puis ils incarnent. On le voit dans la communion avec les supporters… Même Andy Carroll, qui pourrait être le plus gros salaire, a un loyer qui est plus cher que ce qu’il gagne aux Girondins… Je le crois. Ils sont là pour le challenge et le club. Je suis peut-être un grand naïf, mais je crois que j’ai raison sur ce coup-là, et ça me fait plaisir. Je retrouve les valeurs des Girondins de Bordeaux. L’équilibre reste fragile, précaire, mais ça bosse, ça continue à progresser, ça monte en puissance… Il y aura des défaites, peut-être une élimination en Coupe de France aussi face à un club moins bien classé, mais ça ne fait rien. Ces gens-là sont en train de redorer l’image du club sur du court terme. Ça, ça me plait, et je pense que le public, de plus en plus, commence à s’identifier à l’état d’esprit que véhiculent ces joueurs sur le terrain, et moi le premier ».