Benoit Costil : « Je me levais la nuit en cauchemar… Ils se sont fait Koscielny et Costil »
Sur beIN Sports, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Benoit Costil, est revenu sur ce Bordeaux-Montpellier, où il eut une mésentente avec Anel Ahmedhodzic, puis une altercation à la mi-temps.
« C’est une séquence qui a été dans ma tête pendant un an et demi, je pense. Oui, je revivais ce moment-là, je me levais la nuit en cauchemar… J’en parle là, et je vais avoir un peu d’émotion, parce que je ne suis pas revenu vraiment dessus publiquement, et je ne le ferai pas vraiment. Mais en fait, sur l’action, il ne se passe rien. C’est un petit truc, une incompréhension. Je découvre mon partenaire (Anel Ahmedhodzic, ndlr). C’est la première fois que je joue avec lui, parce que j’avais fait trois entrainements collectifs, je reviens de blessure… Il attendait quelque chose, j’attendais autre chose… Et voilà, il se passe ce qui s’est passé. Oui, ça aurait dû être anecdotique mais le problème était beaucoup plus important que ça en fait. Là, derrière, il se passe ce qui s’est passé. C’est un cauchemar »
Le gardien a notamment été accusé de racisme cette saison-là.
« De qui j’ai eu le soutien ? J’ai eu le soutien des proches. Non, pas le coach, et le Président encore moins forcément. Mais c’est une histoire qui est délicate, qui est bien plus complexe qu’on ne le pense. Aujourd’hui, personne ne sait la vérité. Non, je n’ai pas envie de la partager, parce qu’il faudrait deux heures… Aujourd’hui, je suis guéri de tout ça, et il a fallu accepter de vouloir se guérir déjà, et c’est la raison pour laquelle je pars d’Auxerre en janvier, c’est parce que je n’en peux plus. A ce moment-là, quand je pars d’Auxerre, que je résilie, je ne sais même pas que je vais aller à Lille. Pour moi, j’arrête ma carrière à ce moment-là parce que je n’en peux plus, je suis au plus bas. Ma famille également. Je veux arrêter, et rentrer en Bretagne »
La journaliste posa ensuite la question : « A qui ça a fait plaisir ce couac ? ». Il répondit.
« Pfff… Ça a fait plaisir à une pincée de petites personnes, mais bon. Ils se sont fait Koscielny et Costil. Si ça a beaucoup affecté ma famille ? Oui, plus qu’on ne l’imagine. Plus mon père. Il a eu du mal, il a mis beaucoup de temps. C’est pour ça que quand aujourd’hui je reste en Bretagne, je le fais aussi pour mes parents, parce qu’ils ont besoin que je sois proche et voilà ».
Combien de temps ça lui a pris pour s’en remettre ?
« En fait, ce qui m’a fait le plus grand bien, c’est de partir à Lille, de sortir de la lumière tout en continuant à jouer au foot, dans un environnement avec des gens que je connaissais. De ne plus jouer, de faire la rencontre de personnes comme Lucas Chevalier, des lillois, des gens du club… Qu’on ne parle plus de moi en fait. Je ne voulais plus exister. En fait, je ne voulais plus exister dans le monde du foot ».