Benoit Costil : « Je le regarde et lui dis : ‘mais, t’es fou, les gens ne m’aiment pas ici, je n’ai pas performé’… »
Sur beIN Sports, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Benoit Costil, a assuré qu’il n’avait pas senti les prémices de ce qui allait arriver au Club au Scapulaire quelques années après son arrivée en Gironde.
« Non, je suis super confiant, le club vient de faire une super saison, a fini 5ème ou 6ème… Je me dis que je vais arriver dans un club fantastique, un club historique, avec le scapulaire qui représente quelque chose, des légendes qui ont joué dans ce club. Je me dis que je vais arriver dans un club qui a un seuil de performance Coupe d’Europe. Europa Ligue, et si ça travaille bien, on peut peut-être être un peu plus haut. Je ne sens pas la dégringolade qui va arriver ensuite, comme je ne sentais pas non plus que le Stade Rennais allait exploser comme ils ont explosé ensuite. Il n’y avait pas les prémices pour sentir ça. Et c’est vrai qu’après une année et demi à Bordeaux, on sent que bon, il y a un changement de cap, et que ça peut être plus difficile ».
Il se souvint aussi de ses six premiers mois, qui ont été très compliqués.
« Les six premiers mois ont été très difficiles, avec une adaptation difficile. Et puis, il y a eu un déclic lorsque malheureusement Jocelyn Gourvennec se fait éjecter. A cette période-là je suis au plus mal, je viens de me faire sortir de l’équipe, je ne suis pas loin de partir. Et Éric Bédouet, qui prend l’équipe par intérim, vient me voir, et me dit ‘écoute Ben’, tu vas être mon capitaine’. Et je le regarde et lui dis : ‘mais, t’es fou, les gens ne m’aiment pas ici, je n’ai pas performé’. Et lui me dit qu’il sait qui je suis, qu’il m’a vu faire les choses en sélection, et donc que je serai son capitaine. Il me met capitaine et ça se passe super bien. Il me redonne du bonus, du power, de la confiance. Je suis quelqu’un qui marche à l’affect, donc je me dis que je vais le faire pour lui, je dois lui rendre sur le terrain. Gustavo Poyet arrive ensuite, et on poursuit dans ce cheminement, et ça se passe super bien, jusqu’au jour où malheureusement le coach a craqué (rires), et il est parti ».