Considéré comme un des meilleurs joueurs de l’histoire du football belge, Enzo Scifo possédait une technique remarquable. Sa vision du jeu était également exceptionnelle. Véritable meneur de jeu axial, il était également capable de courir énormément. Jacquet affirmait qu’il figurait parmi les 3 meilleurs joueurs de l’effectif au niveau athlétique.

Débutant le football dans le club de La Louvière, Enzo Scifo fit l’étalage de son énorme talent, dès l’âge de 15 ans, lors d’un tournoi juniors UEFA à Berlin. Repéré par Anderlecht, il fut chargé très jeune de remplacer l’international Juan Lozano, parti au Real Madrid. Après des prestations remarquées sous le maillot du club bruxellois, il fut la révélation de l’Euro 1984 alors qu’il avait à peine 18 ans. En 1987, il fut transféré dans le grand club italien de ses rêves, l’Inter Milan. Mais l’expérience fut de courte durée puisqu’il quitta la Lombardie au bout d’une seule saison.

Les dirigeants bordelais sautèrent sur l’occasion et obtinrent, en juillet 1988, son prêt pour deux saisons. Dans une équipe en reconstruction avec le départ de joueurs importants (Girard, Vujovic Zl., Touré, Fargeon). Ses débuts en marine et blanc furent brillants avant qu’une vilaine blessure au genou et des problèmes relationnels avec des cadres de l’équipe plombèrent sa saison. En effet, il avait besoin d’être considéré comme le patron. Tout devait passer par lui… ce qui provoqua des tensions avec des joueurs plus âgés. Les Girondins sombrèrent lentement mais sûrement et Aimé Jacquet fut renvoyé en février 1989. Son successeur, Didier Couécou, ne le considérait pas comme un titulaire et l’envoya même jouer en D3 avec l’équipe réserve.

En juin 1989, à la reprise de l’entraînement, le Belge fut convoqué dans le bureau du président Bez. Celui-ci lui annonça qu’il ne faisait plus partie du groupe professionnel, désormais dirigé par son compatriote, Raymond Goethals. Durant deux mois, il se prépara physiquement sous les ordres de Bernard Michelena en attendant une issue à sa situation. Ce fut Auxerre et Guy Roux qui vinrent le chercher. Le talentueux meneur belge relança sa carrière en Bourgogne et ne reporta plus le maillot de Bordeaux. De son passage bordelais, il reconnut néanmoins qu’il lui avait permis de s’endurcir mentalement.

Après sa brillante expérience auxerroise, il tenta durant deux saisons de faire l’étalage de son talent au Torino. Puis, il rejoignit Monaco avec qui il fut champion en 1997, avant de retourner dans son pays natal, à Anderlecht puis à Charleroi. Victime de douleurs persistantes à la hanche, il raccrocha les crampons à 35 ans et entama une carrière d’entraîneur.

Des débuts fracassants

Arrivé à la fin du mois de mai 1988, Enzo Scifo fit des débuts fracassants avec les Girondins. Lors de sa première sortie sous le maillot marine et blanc début juillet, le Belge fut remarquable face à ses compatriotes de Liège. Un vrai récital !

Lors du jubilé Rohr, il inscrivit un but d’une belle reprise du pied droit qui trompa le gardien du Bayern Munich. Cela préfigurait des débuts officiels qu’il allait accomplir à Lescure, face à l’AJ Auxerre. Auteur d’un doublé, il fut dans tous les bons coups et délivra une prestation haut de gamme, créditée de 5 étoiles dans France-Football.

Alors que le déplacement au Parc fut reporté en raison de l’impraticabilité du terrain, Enzo Scifo donna rendez-vous à ses admirateurs pour le compte de la 3ème journée face à Montpellier. Et les spectateurs de Lescure ne furent pas déçus, le meneur de jeu bordelais livrant encore une copie parfaite (5 étoiles FF).

Les deux rencontres suivantes furent du même tonneau. Mais à la mi-août, Scifo se blessa au genou… L’embellie était finie.

Loïc Bessilé

• Loïc Bessilé, défenseur central, au club entre 2019 et 2021, 2 matchs

Défenseur gaucher polyvalent, Loïc Bessilé impressionne par ses qualités physiques. Il brille essentiellement dans l’impact athlétique.

Né dans la Ville rose dans une famille originaire du Togo, Loïc Bessilé débuta sa carrière de footballeur dans l’Ouest de Toulouse. Après une seule saison à la JS Pradettes, il rejoignit les Toulouse Fontaines à l’âge 7 ans. Il ne lui fallut que trois ans avant d’être repéré par Toulouse FC qui l’accueillit en 2009.

Sous le maillot des Violets, il gravit tous les échelons, incarnant l’une des plus belles promesses du centre de formation. International français U16, U17 et U18, il devint titulaire en équipe réserve de CFA2. Mais jamais les techniciens toulousains ne lui donnèrent une chance à l’étage supérieur.

Aussi, en juillet 2019, après 10 ans en violet, il descendit la Garonne et signa aux Girondins. Titulaire en N3, il devint même le capitaine de l’équipe réserve. Son nom fut soufflé aux oreilles de Jean-Louis Gasset qui l’intégra aux entraînements des professionnels et lui offrit une titularisation en Coupe de France, en février 2021, face… au Téfécé !

Mais après un deuxième et dernier match en équipe première, lors de la dernière journée de Ligue 1 en mai 2021, il comprit que son avenir ne s’écrirait pas à Bordeaux. En août 2021, il rejoignait le RSC Charleroi et la Jupiler League. Puis ce fut au tour de Eupen de l’accueillir sous forme de prêt avant de retourner à Charleroi.

Durant le mercato hivernal 2023-2024, il retraversa la frontière pour s’engager avec Dunkerque (L2).

Le choix des Eperviers

Né d’un père camerounais et d’une mère togolaise, Loïc Bessilé avait le choix quant à sa nationalité sportive.

Fréquentant les sélections nationales françaises durant sa formation (U16 | 8 sél. – U17 | 3 sél. – U18 | 5 sél.), il opta finalement pour les Eperviers du Togo avec qui il débuta en match amical en octobre 2020, face au Soudan.

Ismaël Sow

• Ismaël Sow, latéral droit, au club entre 2016 et 2023, aucun match pro