[Anniversaires] Passés par les Girondins, Marc Planus, Amadou Traoré, Hatem Ben Arfa et André Poko fêtent leurs anniversaires ce 7 Mars

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de quatre anciens joueurs passés par le club des Girondins de Bordeaux : Marc Planus, Amadou Traoré, Hatem Ben Arfa et André Poko. Marc fête ses 43 ans, Amadou ses 23 ans, Hatem ses 38 ans et André ses 32 ans ce 7 Mars. L’occasion de retracer leurs parcours au club. A noter que Robert Lemaitre, André Gérard et Paul Pérez auraient également fêté leurs anniversaires. Actuellement Amadou est sans club et André joue à Amed SK (D2 turque).

    Marc Planus

    Caroline Blumberg / Icon Sport
    • Marc Planus, défenseur central, au club entre 1989 et 2015, 381 matchs et 9 buts

    Défenseur central physique (7 expulsions), Marc Planus aimait beaucoup tacler. Son sens de l’anticipation, son placement et sa lecture du jeu étaient sûrs tout comme sa technique. Une sorte de Christian Lopez du XXIème siècle… Habile pour ressortir le ballon de derrière, il savait jouer long. En revanche, il manquait d’un peu de présence dans les duels aériens, de vivacité et de vitesse pour connaître une véritable consécration internationale.

    Arrivé aux Girondins de Bordeaux en poussins en provenance du Taillan, commune où il résidait, Marc Planus racontait que c’était Pierre Labat qui lui laçait ses chaussures… Il fut l’homme d’un seul club, une exception dans le football moderne. Gravissant toutes les marches vers l’équipe professionnelle, avec notamment un titre de champion de France U17, il débuta en équipe première lors d’un match de coupe de France contre Fréjus, en décembre 2001 (6-0).

    Passé professionnel en août 2002, Marc Planus disputa quelques minutes en Coupe d’Europe contre Matador Puchov durant l’automne suivant. Mais il dut attendre le mois de novembre pour goûter de nouveau à un match avec l’équipe première, à l’occasion d’une rencontre contre Rennes. Sa carrière était enfin lancée… Le départ de David Sommeil lui dégagea l’horizon. Il s’installa petit à petit en défense centrale aux côtés de Kodjo Afanou. Il devint ensuite indispensable à son club formateur. Ricardo, bien que constatant chez lui des lacunes pour le très haut niveau, le confirma à son poste. Alors qu’un départ pouvait être envisagé, Laurent Blanc insista pour le conserver et lui apporta, comme son prédécesseur, ancien grand défenseur central également, la confiance nécessaire pour enchaîner des prestations régulières.

    Son palmarès commença se garnir avec une Coupe de la Ligue en 2007 puis un doublé championnat-Coupe de la Ligue en 2009. Titulaire indiscutable au sein de la défense girondine, il trouva une consécration internationale en étant convié à la Coupe du Monde 2010. Mais le fiasco des Bleus à Knysna mit un terme à sa carrière internationale et eut, certainement, une responsabilité dans sa piètre saison 2010-2011 où il fut très souvent blessé. Il peina à retrouver son statut de cadre de l’équipe avec l’arrivée de Francis Gillot. Il ne fut pas de la victoire en finale de la coupe de France 2013.

    L’arrivée de Willy Sagnol confirma son déclin. Mis au placard par l’ancien joueur du Bayern, il disputa quelques secondes lors du match d’adieu à Lescure, contre Nantes en mai 2015. Un joli clin d’oeil… Quelques jours plus tard, il mit un terme définitif à sa carrière lors du match inaugural du nouveau stade, contre Montpellier.

    Ses débuts en professionnel

    Issu des rangs des Girondins, Marc Planus effectua ses débuts en professionnel en plusieurs étapes.

    En décembre 2001, alors âgé de 19 ans, il grappilla quelques minutes de jeu en remplaçant David Sommeil lors du premier tour de la Coupe de France, face à Fréjus. Aligné en défense centrale, il était aux anges de jouer aux côtés de son idole, Alain Roche. Il retourna ensuite jouer en réserve, ne faisant que deux bancs en L1 lors de la suite de la saison, sans entrer en jeu.

    En septembre 2002, il foula pour la première fois la pelouse de Lescure à l’occasion d’un match de Coupe d’Europe contre les Bulgares de Puchov. Il prit la place du Brésilien Eduardo Costa dans les arrêts de jeu.

    Ses débuts en L1 se déroulèrent le 9 novembre 2002. Remplaçant au coup d’envoi, il n’eut pas le temps de gamberger quand il dut suppléer le Portugais Marco Caneira, blessé dès la 17ème minute. Rassuré par Kodjo Afanou, son partenaire en défense centrale, bien préparé mentalement par Jean-Louis Garcia, l’entraîneur de la CFA, il accomplit des débuts prometteurs. Il enchaîna avec 28 matches TCC lors de la suite de cette saison 2002-2003.

    Amadou Traoré

    • Amadou Traoré, ailier droit, au club entre 2015 et 2022, 23 matchs

    Attaquant évoluant sur le côté droit, voire le côté gauche, Amadou Traoré fait admirer dans le couloir sa pointe de vitesse et ses qualités de percussion. Des progrès sont attendus dans le replacement défensif, la technique du pied gauche et le jeu aérien…

    Né dans une famille guinéenne du 17ème arrondissement parisien, Amadou Traoré découvrit le football dans les rangs du Paris FC dès l’âge de 6 ans. Rapidement, il fit l’étalage de belles qualités qui lui valurent d’être surclassé. Admis à l’INF Clairefontaine en 2015, il préféra finalement rejoindre les Girondins pour effectuer sa formation.

    Son talent n’échappa non plus aux sélectionneurs puisqu’il intégra les U16 dès 2017 avant de participer à l’Euro U17 en 2019, atteignant les demi-finales. Dans le club bordelais, il gravit les échelons qui conduisent à la signature de son premier contrat professionnel en mai 2019.

    Ce fut Jean-Louis Gasset qui lui offrit ses premières minutes sur un terrain de L1 en octobre 2020 face à Nîmes. Par la suite, il gratta quelques entrées en jeu mais ne parvint jamais à saisir réellement sa chance. Il faut dire que le contexte bordelais en pleine déliquescence ne l’aidait guère… Malgré un temps de jeu très restreint, il fut convoqué par le sélectionneur guinéen Kaba Diawara en mars 2022 mais, blessé, il ne put prendre part à une rencontre. Partie remise.

    En fin de contrat en juin 2022, il quitta les Girondins et attendit des sollicitations pour rebondir. Son nouveau challenge prit la forme d’une expérience en MLS sous les couleurs de Kansas City en janvier 2023.

    Il revint en septembre 2023 en Europe et s’engagea avec le club grec de Panachaïki.

    L’avis du sélectionneur national

    Membre de l’équipe de France U16 puis U17, Amadou Traoré faisait partie des plus sûrs espoirs du football français de ces catégories. Jean-Claude Giuntini, le sélectionneur des Bleuets à cette époque, donnait pour Sud-Ouest, en juin 2020, son avis sur lui :

    C’est un garçon très attachant, très agréable à vivre dans un groupe. Il est capable de faire des différences avec sa vitesse, sa puissance. Il doit amener maintenant plus de fluidité technique dans ses intentions de jeu, les combinaisons. Il est très à l’écoute, respectueux et il a besoin maintenant de prendre confiance en lui et avoir conscience de cette notion de progression tactique.

    Hatem Ben Arfa

    • Hatem Ben Arfa, milieu offensif, au club entre 2020 et 2021, 25 matchs et 2 buts

    Joueur capable de fulgurances, Hatem Ben Arfa possédait un incroyable talent. Sa technique de gaucher était très largement au-dessus de la moyenne tout comme son sens du dribble. Malheureusement, il ne se servait de ce talent qu’avec parcimonie, connaissant d’innombrables difficultés à s’intégrer à un collectif. De plus, ce soliste dilettante connut de nombreux soucis extra-sportifs et des problèmes physiques en cascade.

    Entré très tôt dans la notoriété avec la série TV “A la Clairefontaine“, Hatem Ben Arfa était prédestiné à une carrière de très haut niveau avec des qualités techniques exceptionnelles. Mais sa trajectoire professionnelle fut marquée par des conflits concurrents et par une irrégularité dans les performances qui l’empêchèrent de confirmer des grandes promesses.

    Hatem Ben Arfa a grandi à Châtenay-Malabry, en région parisienne. Il signa sa première licence à Montrouge à l’âge de 9 ans. Deux ans plus tard, il intégra l’INF Clairefontaine. Repéré par les plus grands clubs, il succomba à la cour menée par Bernard Lacombe et l’OL, au printemps 2002. Champion d’Europe U17 en 2004, une grande carrière lui était promise.

    Mais sous le maillot de Lyon, de Marseille, de Newcastle, de Hull City, il ne parvint jamais à s’intégrer durablement un onze-type. Seul son passage à Nice en 2015-2016 sous la conduite de Claude Puel fut un exercice hors norme (34 matches – 17 buts). Il retomba vite dans ses travers au Paris SG, à Rennes ou à Valladolid.

    Seul club de Ligue 1 à ne pas avoir recruté le moindre joueur durant l’été 2020, les Girondins s’offrirent en octobre Hatem Ben Arfa, libre de tout engagement depuis son départ de Valladolid. Un pari pas trop cher, même si des doutes entourant son état de forme étaient permis.

    Finalement, son passage en Gironde fut un échec sur toute la ligne. L’option qu’il possédait pour une année de contrat supplémentaire ne fut pas levée par les dirigeants bordelais. Le génie incompris se retrouvait de nouveau sans club en juin 2021.

    Les clés du camion

    Recruté comme joker en octobre 2020 par les Girondins, Hatem Ben Arfa suscita beaucoup d’espoirs auprès des supporters girondins, privés de joueurs de talent depuis de nombreux mois. Jean-Louis Gasset confia immédiatement les clés de l’équipe à Ben Arfa, venu à Bordeaux attiré par la présence de l’ancien adjoint de Laurent Blanc.

    Après des débuts prometteurs, il retomba vite dans ses travers. L’illusion n’aura pas duré très longtemps. Il ne justifia jamais le statut à part que lui avait octroyé son entraîneur. Pris à partie par Laurent Koscielny en février 2021, il fut subitement déclassé par Gasset qui le sortit de l’équipe pour la fin du championnat. 

    L’aventure bordelaise se termina en queue de poisson et les deux parties se séparèrent sans aucun regret des deux côtés…

    André Poko

    Icon Sport

     

    • André Poko, milieu relayeur, au club entre 2011 et 2016, 100 matchs et 4 buts

    Milieu à l’activité inlassable mais manquant sacrément de justesse technique.

    Formé à l’US Bitam, André Poko fut recommandé aux Girondins de Bordeaux par leur ancien joueur Gernot Rohr, alors sélectionneur du Gabon. Le joueur signa à Bordeaux le dernier jour du mercato estival 2011. Il fit son apprentissage au sein de l’équipe réserve et n’apparut en équipe première qu’en décembre 2012, lancé par Francis Gillot contre Newcastle, en Ligue Europa. Il continua à faire son petit bonhomme de chemin et à accumuler les matches de L1. Désigné meilleur joueur de la finale du Trophée des Champions contre le PSG en août 2013, il ne prit pas l’ampleur espérée.

    Les saisons suivantes, sous les ordres de Willy Sagnol, il s’affirma comme un joueur d’appoint, sans parvenir réellement à décrocher ses galons de titulaire. En 2015-2016, il disputa cependant 38 rencontres toutes compétitions confondues. Durant l’été 2016, il fut contraint de quitter le club suite à un dérapage sur les réseaux sociaux.

    La suite de sa carrière fut marquée par des passages dans des clubs de seconde zone : Karabükspor, Göztepe, Altay, Al-Khaleej, Beer Sheva, NK Istra.

    L’affaire du maillot

    Au soir de la dernière journée de la saison 2015-2016, André Poko posta sur Snapchat une photo le montrant en train de fumer une chicha tout en arborant un maillot de… l’Olympique de Marseille. Cette publication précipita sa chute. Les supporters bordelais montèrent au créneau et réclamèrent son départ. Les dirigeants bordelais, quant à eux, le convoquèrent et le sanctionnèrent financièrement. Mais devant le courroux des Ultras, ils furent obligés de s’en séparer et de le transférer dans un club turc.

    Robert Lemaitre

     

    • Robert Lemaitre 07/03/1929-09/03/2019, défenseur central, au club entre 1957 et 1958, 36 matchs

    Défenseur latéral breton, Robert Lemaître était taillé dans le granit. Très puissant et volontaire, il se faisait remarquer par son jeu physique, rude et athlétique. Il possédait une propension à se projeter vers l’avant même s’il manquait de vitesse. Sa frappe de balle de gaucher était réputée.

    Né en Bretagne, Robert Lemaître débuta son parcours de footballeur dans le petit club de La Plancoëtine, le club de son village de naissance, puis de La Samsonnaise Dol-de-Bretagne. Il migra ensuite vers Saint-Malo avant de rejoindre 4 ans plus tard sa carrière au Stade Rennais. Il rejoignit ensuite le LOSC avec qui il remporta la Coupe de France en 1955. Sous le maillot du club nordiste, il porta à deux reprises le maillot de l’équipe de France.

    Il signa ensuite au Havre puis atterrit à Bordeaux. Il ne resta qu’une saison en Gironde, une saison où il fut un titulaire indiscutable. Il poursuivit sa carrière à Roubaix avant de franchir la frontière pour entraîner Namur et d’autres petits clubs de Belgique.

    Capitaine de l’équipe de France

    S’il ne fut international qu’à deux reprises, Robert Lemaître n’en connut pas moins l’honneur de porter le brassard de capitaine de l’équipe de France, à une reprise. Il ne jouait pas aux Girondins à ce moment-là, mais au LOSC.

    Il demeure donc dans l’histoire des Girondins comme l’un des 17 joueurs internationaux à avoir eu cette honneur.

    André Gérard

    • André Gérard 03/07/1911-26/05/1994, gardien, au club entre 1936 et 1943, 129 matchs et 223 buts encaissés puis coach entre 1943 et 1957 puis 1970 et 1972, 483 matchs

    Gardien spectaculaire, André Gérard adorait les interventions acrobatiques. Ancien rugbyman à XIII, il n’avait pas peur d’intervenir devant les attaquants. Malgré sa petite taille, il excellait dans les sorties aériennes grâce à une détente sèche impressionnante.

    Né à Bordeaux, André Gérard découvrit le football dans les rues du quartier de La Bastide. Ailier gauche, il devint gardien de but pour remplacer le titulaire blessé. Au sein du SC Bastidienne, il accéda au statut professionnel en 1933 et évolua en Deuxième division. Après la fusion puis la rétrogradation du club avec les Hispano de Bordeaux, il joua au rugby à XIII une saison entière au Bordeaux XIII au poste d’arrière… En 1936, il rejoignit les Girondins de Bordeaux dont il devint l’inamovible gardien. Premier gardien de l’époque professionnelle du club bordelais, il était dans les cages de l’équipe qui remporta la première Coupe de France en 1941, avant d’échouer lors de celle de 1943. Il termina sur cette nouvelle finale contre l’OM une carrière fort honorable.

    Mais ce fut également comme entraîneur qu’il marqua le club de son empreinte. Après des débuts sur le banc de l’EF Bordeaux-Guyenne, il rejoignit Cognac qu’il entraîna de 1944 à 1947. Relégués en D2, les Girondins tentèrent de faire revenir au club Benito Diamais la Real Sociedad s’opposa à son retour. Aussi les dirigeants bordelais firent confiance à ce disciple du Sorcier basque pour remplacer l’Anglais Maurice Bunyan.

    Accompagné d’un joueur qui allait faire parler de lui, Kargu,  il revint sur le banc des Girondins d’août 1947 à avril 1957 avec un titre de champion de France à la clé (1950), une finale de Coupe Latine la même année et deux défaites en finale de la coupe de France (1952, 1955), il fit briller les Bordelais sur les terrains de France et d’Europe. Grâce à des compétences de tacticien, de préparateur physique et de manager, influencé par Benito Diaz, il tira le meilleur d’une génération dorée, composée de joueurs comme de Harder, Swiatek, Gallice, Garriga

    Après des expériences à Nancy, Toulon, Tunisie, Stade Français et Rouen, il revint treize ans plus tard à ses premiers amours. Entre 1970 et 1972, il dirigea de nouveau les Girondins. Il connut moins de succès mais fut celui qui lança dans le grand bain le jeune et prometteur Alain Giresse

    Nommé directeur sportif puis membre du comité de gestion de la section football, il se retira définitivement du football quelques mois plus tard. Il vécut une retraite paisible sur la rive droite de la Garonne et décéda à Tresses en 1994.

    L’entraîneur le plus fidèle aux Girondins

    A trois reprises, André Gérard vint s’asseoir sur le banc pour diriger l’équipe des Girondins.

    Son premier passage, de décembre 1943 à juin 1944, le fut alors que les équipes professionnelles avaient été interdites par le Régime de Vichy. Il se retrouva alors à la tête de l’équipe fédérale Bordeaux-Guyenne.

    Il revint en Gironde de mai 1947 à avril 1957. Un bail de 10 ans, avec le titre de champion de France en 1950.

    Enfin, son dernier passage fut à la fin de sa carrière d’entraîneur. Âgé de 59 ans, il resta de 1970 à 1972 sur le banc des Girondins.

    Un vrai serviteur du football bordelais avec près de 500 matches sur le banc (491 contre 420 pour Aimé Jacquet).

    Les raisons d’une démissio

    En avril 1957,  André Gérard quitta les Girondins brutalement. “A propos d’une formation d’équipe, la nouvelle équipe dirigeante du club s’opposa à moi. Je me souviens de l’objet du litige. Il s’agissait de Lubiato dont on voulait faire un avant-centre alors que sa place était celle d’ailier. Plutôt que de céder j’ai donné ma démission” racontait-il, sans rancune d’aucune sorte, dans Football Magazine de février 1969.

    Paul Pérez

    • Paul Pérez 07/03/1925-26/04/2013, avant-centre, au club entre 1951 et 1952, 1 match

    Attaquant très actif, Paul Perez était solide sur ses appuis et opportuniste.

    Attaquant né en Tunisie, Paul Perez « Barouk » ne resta que 4 mois en Gironde et ne joua qu’un seul match sous le maillot des Girondins de Bordeaux.