[Anniversaires] Passés par les Girondins, Elie Baup, Piet Den Boer, Arnaud Faget et Souahilo Meïté fêtent leurs anniversaires ce 17 Mars

    (Photo by THOMAS COEX / AFP)

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de cinq anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Piet Den Boer, Arnaud Faget, Souahilo Meïté, Elie Baup et Alain Plantat. Piet fête ses 67 ans, Arnaud ses 44 ans, Souahilo ses 31 ans et Elie ses 70 ans ce 17 Mars. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Souahilo évolue au PAOK Salonique (Grèce).

    Piet Den Boer

    • Piet Den Boer, avant-centre, au club entre 1989 et 1990, 41 matchs et 18 buts

    Avant-centre très puissant, Piet Den Boer était le genre de joueur qui pesait sur une défense. Peu mobile, techniquement limité, il représentait un danger constant dans les 16 mètres, notamment dans le jeu aérien. Compte tenu de ses mensurations, il était très difficile à bouger et prenait fréquemment l’ascendant sur les défenseurs adverses. D’autre part, il n’hésitait à prêter main forte à ses défenseurs quand ils étaient ballottés.

    Attaquant au profil et au parcours atypiques, Piet Den Boer devint footballeur professionnel qu’à 22 ans. Auparavant, il exerça la profession d’agent commercial.

    Débutant sa carrière au CVV Rotterdam, il la poursuivit au Xerxes, également à Rotterdam, avant d’opter par la suite pour l’Excelsior. Avec cette formation, il devint meilleur buteur du Championnat de D2 des Pays-Bas, lors de la saison 1981-1982, et accéda à la Première division.

    Ne suscitant pas l’intérêt des grands clubs de son pays, il s’exila en Belgique pour connaître autre chose, au FC Malines (D2 belge) pendant 7 ans. Il participa à l’avènement de ce club au niveau national, en marquant en finale de la Coupe de Belgique en 1987. Sur la scène européenne, le FC Malines remporta la Coupe des Coupes en 1988, face à l’Ajax Amsterdam, grâce à un nouveau but décisif de Den Boer.

    Quand Raymond Goethals revint sur le banc des Girondins en 1989, il demanda à Claude Bez et à Didier Couécou de faire signer le géant néerlandais. Les supporters bordelais étaient plus circonspects, se souvenant du passage décevant de Uwe Reinders. Mais Den Boer fit rapidement le bonheur de ses employeurs, même s’il ne resta qu’une seule saison avec un bilan honorable (18 buts marqués en 41 matches). Son entente avec Jesper Olsen et Klaus Allofs fut une des clés de la réussite de cette saison au cours de laquelle Bordeaux termina vice-champion.

    Piet Den Boer signa à Caen avant de retourner, deux ans plus tard, en Belgique. Son remplaçant à Bordeaux, Wim Kieft, ne parvint pas à le faire oublier.

    Une recrue de choix

    Quand Raymond Goethals retrouva les Girondins 9 ans après, il étudia la composition de son effectif. Avec le départ probable de Clive Allen il lui fallait un avant-centre efficace. Mais Didier Couécou lui fit comprendre que les finances bordelaises étaient loin d’être extensibles.

    Alors, le Sorcier belge se souvint de ce grand attaquant du FC Malines qui lui causait de sacrés maux de tête quand il entraînait Anderlecht : Piet Den Boer.

    Didier Couécou effectua alors les démarches auprès de ses homologues belges. Le buteur malinois devait encore un an à son club. Malgré l’opposition de l’entraîneur de Malines, il obtint son bon de sortie pour la modique somme de 1,25 MF et la promesse de signer à l’étranger. 

    Les Girondins venaient de réaliser un de leurs plus jolis coups sur le marché des transferts.

    Arnaud Faget

    • Arnaud Faget, latéral droit, au club entre 1994 et 2002, 4 matchs

    Arrivé en provenance de Mérignac-Arlac, Arnaud Faget intégra à l’âge de 13 ans le centre de formation des Girondins de Bordeaux. Régulièrement sélectionné en équipe de France chez les jeunes, il appartint à la génération bordelaise des FeindounoBugnet, Chalmé ou Sahnoun, championne de France en U17.

    Surclassé en CFA, il fut victime d’une rupture des ligaments croisés du genou qui freina sa progression. A son retour à la compétition, il s’imposa rapidement comme un cadre de l’équipe réserve.

    Appelé par Elie Baup pour effectuer la préparation estivale au sein du groupe professionnel, il effectua une poignée de matches en L1, mais n’eut jamais réellement sa chance, tout comme la plupart de sa génération.

    Continuant ses études en informatique, parallèlement à son début de carrière, il ne fut pas conservé par les Girondins et signa à Châteauroux (L2).  De nouvelles blessures eurent raison de sa carrière professionnelle. Il continua à jouer dans des clubs amateurs du Sud-Ouest (Biscarosse, Mérignac-Arlac).

    Souahilo Meïté

     

    • Souahilo Meïté, milieu relayeur, au club en 2018, 19 matchs et 1 but

    Joueur athlétique, au gros volume de jeu, Soualiho Meïté était un joueur capable d’amener de la densité au milieu du terrain.

    Originaire de la région parisienne, Soualiho Meïté débuta le football dans le club des Gobelins FC à l’âge de 8 ans. Il muta ensuite au CO Vincennes. Ce fut là que mes recruteurs de l’AJ Auxerre vinrent le chercher en 2007.

    Il connut ensuite différents clubs (Lille, Zulte Waregem, Monaco) avant d’être prêté aux Girondins durant le mercato hivernal de 2018. Venu renforcer une équipe bordelaise en souffrance, il trouva immédiatement sa place au milieu de terrain, apportant sa qualité technique.

    Après le renvoi de Jocelyn Gourvennec, il garda son rôle de cadre dans l’équipe désormais managée par Gustavo Poyet. Mais, malgré une bonne demi-saison conclue par une 6ème place, il retourna à Monaco, les dirigeants bordelais n’étant pas enclins à payer le montant de l’option d’achat.

    Il entame ensuite une carrière en Italie (Torino, Milan AC, Cremonese), au Portugal (Benfica) avant d’atterrir au PAOK Salonique.

    Un duo Meité-Lerager

    Prêté par l’AS Monaco en janvier 2018, Soualiho Meïté retrouvait en Gironde son ancien coéquipier de Zulte Waregem, le Danois Lukas Lerager.

    Auteur d’une belle saison 2016-2017 avec le petit club belge, il démontra ses qualités de joueur qualifié de nos jours de “box to box”.

    Aussi quand les Girondins furent dans une situation délicate en championnat, ils se souvinrent de ce joueur qu’ils avaient remarqué lors de leurs venues à Waregem pour observer Lerager. Et ils parvinrent à reconstituer un duo performant qui prit une part importante dans le renouveau girondin de l’équipe désormais coachée par Poyet.

    Elie Baup

     

    • Elie Baup, entraîneur, au club entre 1997 et 2003, 274 matchs

    Gardien de but amateur, sélectionné en équipe de France universitaires, Elie Baup dut mettre un terme à sa carrière de joueur dès l’âge de 20 ans, suite à un grave accident de la route (double fracture des cervicales, 6 mois d’hospitalisation). Celui qui jouait alors à l’US Toulouse dut réapprendre à marcher.

    Etudiant à l’UREPS de Toulouse, il s’installa dans les buts de formations amateurs de la région toulousaine comme Mazamet et Muret. Parallèlement à cette carrière amateure anonyme, il passa ses diplômes d’entraîneur et fit ses premières armes sur le banc de Castelnaudary (D4) avant de signer comme formateur au Toulouse FC en 1985, pour s’occuper des cadets nationaux. Il prit une part importante dans l’éclosion de Fabien Barthez.

    Après 7 ans passés dans la Ville Rose, il donna une nouvelle orientation à sa carrière en devenant entraîneur de la réserve de Saint-Etienne en 1991. En 1994, il succéda à Jacques Santini et devint entraîneur principal de l’ASSE.

    Limogé en 1996, il resta un an au chômage. Canal + lui vint en aide en lui confiant un poste de consultant. Puis il retrouva un poste d’adjoint de Guy Stéphan aux Girondins de Bordeaux en juillet 1997. Mais les mauvais résultats de l’équipe poussèrent les dirigeants bordelais à renvoyer Stéphan. Jean-Didier Lange et Jean-Louis Triaud lui proposèrent le poste qu’il refusa par loyauté, ne voulant apparaître comme un intrigant. Mais devant l’insistance des deux présidents bordelais et les encouragements de Stéphan, il accepta la mission de relancer l’équipe première. Il se voyait à cette époque comme un intérimaire, préférant le poste de formateur ou d’adjoint. Lange n’avait, quant à lui, pas abandonné l’idée de faire venir un entraîneur de renom comme Luis Fernandez ou Jean Tigana.

    Mais le Commingeois permit à Bordeaux de terminer à une honorable 5ème place en juin 1998. Ce fut le début d’une période faste pour l’entraîneur à la casquette. Il permit aux Girondins de décrocher leur 5ème titre de champion de France en 1999. Toujours bien placé, les marine et blanc remportèrent également une coupe de la Ligue en 2002.

    Mais l’histoire d’amour entre Baup et les Girondins finit mal. Dès le mois de juin 2003, le torchon brûlait entre l’entraîneur et les dirigeants du club. En effet Elie Baup était sur le point d’accepter un contrat pour l’Athletic Bilbao mais le décès foudroyant du président espagnol avait remis en cause ses velléités. A son retour à Bordeaux, le club lui adressa une lettre de blâme avec obligation de faire l’impasse sur ses deux dernières années de contrat. Aidé d’un avocat, il se défendit et obtint gain de cause. Il était donc déjà sur la sellette : les mauvais résultats du début de saison le condamnèrent. Confrontés à une crise de résultats, les dirigeants bordelais limogèrent leur entraîneur en octobre 2003 et le remplacèrent par son capitaine, Michel Pavon. Après de longs démêlés judiciaires, les Girondins de Bordeaux furent condamnés par le tribunal des Prud’hommes à verser la somme de 2,6 M€ au technicien haut-garonnais.

    Alain Plantat

     

    • Alain Plantat, milieu relayeur, au club entre 1970 et 1971, réserve

    Stagiaire professionnel, Alain Plantat ne signa jamais de contrat professionnel avec les Girondins de Bordeaux.

    Il ne fréquenta que les rangs de l’équipe réserve.