[Anniversaire] Passé par les Girondins, Didier Tholot fête son anniversaire ce 2 Avril
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’un ancien passé par le club des Girondins de Bordeaux : Didier Tholot. Didier fête ses 61 ans ce 2 Avril. L’occasion de retracer son parcours au club. Actuellement Didier est entraîneur au FC Sion (Suisse). A noter que Jean-Claude Dubouil aurait également fêté son anniversaire.
Didier Tholot
- Didier Tholot, avant-centre, au club entre 1995 et 1997, 76 matchs et 24 buts
Attaquant très tonique, Didier Tholot n’avait pas des qualités physiques exceptionnelles. Mais son engagement, sa mobilité, son sens des déplacements et sa qualité de frappe lui permirent d’accomplir une honnête carrière de buteur.
Un but parmi les 24 inscrits par Didier Tholot sous le maillot des Girondins reste dans les mémoires des supporters bordelais : l’ouverture du score contre le Milan AC en mars 1996 dans un match d’anthologie. Avant d’être en mesure de placer les marine et blanc sur la voie de l’exploit, Didier Tholot parcourut beaucoup de chemin.
Découvrant le football à Boën-sur-Lignon, près de Saint-Etienne, bercé par les exploits des Verts, il fut refusé lors d’un stage pour intégrer le centre de formation. Alors il prit un itinéraire bis, à savoir l’INF Vichy. Après de 3 ans de formation, il débuta sa carrière professionnelle à Toulon. Il passa ensuite par Niort, Reims, Saint-Etienne et Martigues.
À 31 ans, après deux belles années en Provence, il fut convoité par le PSG et Strasbourg. Mais ce furent les Girondins qui le voulaient le plus. Il se vit ainsi offrir une chance dans un grand club français. Il découvrit les joutes européennes. Mais un accident de la circulation le priva durant 5 mois de compétition. Cela ne l’empêcha pas d’être présent le jour J contre le Milan AC. Finaliste malheureux de la Coupe de l’UEFA, il repartit la saison suivante à la pointe de l’attaque girondine. Sous la houlette de Rolland Courbis, il fut associé en attaque à Jean-Pierre Papin, son compagnon croisé à l’INF Vichy, et Kaba Diawara.
Auteur de 11 buts, il accomplit une belle saison soldée par une défaite en finale de la Coupe de la Ligue. Désireux de signer un bon contrat à 33 ans, il quitta Bordeaux pour rejoindre la Suisse et le FC Sion. Il joua par la suite à Bâle, aux Young Boys de Berne puis à Vevey. Il y débuta également une carrière d’entraîneur, à Vevey puis à Sion.
De retour en France, il s’assit pour commencer sur le banc de Libourne-Saint-Seurin avant de prendre les destinées de Reims, Sion de nouveau, Châteauroux, Bastia, Sion de nouveau, Nancy puis le FC Pau.
En juillet 2023, il retourna au FC Sion pour reprendre en main une équipe reléguée en Deuxième division.
En août aux urgences, en mai en finale !
Le 31 août 1995, Didier Tholot circulait au volant de sa Peugeot 205 quand, à un carrefour de l’agglomération bordelaise, il fut percuté par un véhicule qui venait de griller le feu rouge. Le conducteur de la voiture sombra dans le coma et se réveilla deux mois plus tard.
Quant au buteur bordelais, il venait d’échapper à la mort. Sous la violence du choc, il avait 7 côtés cassées, un genou touché et une hanche très douloureuse. Sa carrière venait de prendre un sale coup.
Après une opération du genou, la douleur à la hanche demeurait insupportable. Mais, à force de courage et d’abnégation, l’attaquant bordelais reprit l’entraînement en janvier 1996 mais ne put jouer qu’une demi-heure d’un match amical contre Toulouse. Le désespoir le gagna. Il pensait ne plus pouvoir rejouer à un haut niveau.
A la mi-janvier, contre Guingamp, à Lescure, il entra un quart d’heure. « Quand je me suis levé du banc de touche, le stade s’est levé avec moi. Le long de la ligne, j’ai couru m’échauffer jusque derrière les buts et le public se mettait debout au fur et à mesure, comme une vague. Ça m’a donné une force extraordinaire.» raconta-t-il.
Début d’une deuxième carrière qui connaître son apogée quelques semaines plus tard, contre le Milan AC.
Jean-Claude Dubouil

- Jean-Claude Dubouil 02/04/1948-11/12/2003, défenseur central, au club entre 1964 et 1967 puis entre 1970 et 1975, 184 matchs et 3 buts
Intraitable sur l’homme, Jean-Claude Dubouil était adroit dans la relance grâce à une bonne technique individuelle et un sang-froid remarquable. Prompt et réactif, il était très gênant pour l’avant-centre adverse.
Venu du RC Chambéry en juillet 1964, Jean-Claude Dubouil débuta très jeune avec les professionnels des Girondins. En effet deux mois plus tard, en septembre 1964, âgé de 16 ans et demi, il fut aligné par Salvador Artigas contre le Borussia Dortmund, en Coupe des Villes de Foire. Cette titularisation arrivait de son propre avis trop tôt…
Il joua également deux matches de Coupe de France mais ne foula aucune pelouse de Première division durant les mois suivants. Il attendit un nouveau rendez-vous en Coupe d’Europe, pour revêtir le maillot marine et blanc, un an plus tard, contre le Sporting Lisbonne.
Il dut attendre 1966 pour enfin découvrir la D1. Son intégration au Bataillon de Joinville pour effectuer son service militaire freina son éclosion.
En 1969, il fut prêté à Rouen entraîné alors par André Gérard, tandis que Betta et Dortomb faisaient le chemin inverse. Ce ne fut qu’à son retour à Bordeaux, en 1970-1971, qu’il s’affirma comme un titulaire à part entière, avec comme entraîneur le même André Gérard, revenu lui aussi sur les terres de ses premiers exploits. Promu capitaine à partir de 1974, il demeura un élément-clé de la défense girondine jusqu’en juin 1975.
Il quitta son club de cœur pour jouer sous le maillot du Stade de Reims. Orléans, Béziers et Dijon furent ses derniers clubs.
Titulaire à 16 ans et demi en Coupe d’Europe
Pour la réception du Borussia Dortmund en Coupe des Villes de Foire (ancêtre de la Coupe de l’UEFA) le 30 septembre 1964, Salvador Artigas n’hésita pas à lancer dans le grand bain le (très) jeune Jean-Claude Dubouil. Aux côtés de Guy Calléja, il fut chargé de suppléer le titulaire habituel, Claude Rey, grippé.
Face aux redoutables attaquants allemands, comme les internationaux Timo Konietzka et Lothar Emmerich, il s’acquitta fort bien de sa tâche. Les Girondins parvinrent à garder leur cage inviolée et crurent même à l’exploit. Défaits 1-4 à l’aller, ils remportèrent le match retour sur le score de 2 à 0, tout proche de la qualification. Ils touchèrent 4 fois les barres et manquèrent un penalty.
A l’issue de la rencontre, Jean-Claude Dubouil, très lucide et très exigeant, analysa sa performance qu’il jugea passable, notamment dans les relances.
Avant de quitter ses coéquipiers, il s’excusa auprès de son entraîneur de ne pouvoir prendre part au banquet d’après-match, n’ayant pas prévenu sa mère…
Il demeure encore aujourd’hui comme le joueur le plus jeune ayant porté le maillot des Girondins en professionnel.



