[Anniversaires] Passé par les Girondins, René Girard fête son anniversaire ce 4 Avril ! Aimé Gori et Yves Tesson auraient fêté les leurs

    (photo by Michel Barrault / Onze / Icon Sport)

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’un ancien passé par le club des Girondins de Bordeaux : René Girard. René fête ses 71 ans ce 4 Avril. L’occasion de retracer son parcours au club. A noter qu’Aimé Gori et Yves Tesson auraient également fêté leurs anniversaires. 

    René Girard

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    Photo – Photo Icon Sport
    • René Girard, milieu défensif, au club entre 1980 et 1988, 311 matchs et 25 buts

    Milieu de terrain très dur sur l’homme, il était également très à l’aise avec le ballon. Il possédait une excellente frappe et un bon jeu de tête. Au-delà de ses qualités à la récupération, il avait une grande influence sur le jeu à la bordelaise. Son tempérament sanguin lui valut une réputation de porte-flingue pour Alain Giresse ou Jean Tigana. « C’est quand il est absent que l’on mesure à quel point il est indispensable » affirmait Aimé Jacquet, devenu son mentor dans sa future carrière d’entraîneur.

    En près de 20 ans de carrière, René Girard ne connut que deux clubs : Nîmes et Bordeaux. Formé dans le Gard à la rude école de Kader Firoud, il apprit son métier avec des valeurs cardinales comme la rigueur, la combativité et le respect du maillot. Dès 1977, les Girondins de Bordeaux souhaitèrent le recruter, mais ils ne parvinrent à leurs fins qu’en juin 1980.

    Après de longues négociations entre les deux clubs (transfert + départ dans le Gard de Ferratge), il connut une première année un peu délicate puisque Fernandez et Van Straelen lui furent préférés par Aimé Jacquet. Avec l’arrivée de Tigana en 1981, il dut à nouveau composer avec la concurrence. Mais il tira son épingle du jeu et joua beaucoup. Il honora même en octobre 1981 sa première sélection en équipe de France et participa au Mundial en Espagne.

    Désigné comme le compère attitré de Tigana, il devint incontournable et fut l’un des hommes forts du Bordeaux de Jacquet.

    Arrivé en fin de contrat en 1988, il réclama deux ans de contrat. Le président Bez ne lui accordant qu’une seule saison, il ne fit pas de déclaration tapageuse. Mais après huit années de présence en Gironde, il décida de retourner chez lui à Nîmes pour aider son club formateur à retrouver la D1.

    Devant le marasme que traversa le club girondin en 1988-1989, Didier Couécou affirma : « Nous n’aurions pas dû laisser partir René Girard ». Une preuve supplémentaire de son importance dans le vestiaire bordelais…

    Formé à l’école nîmoise

    Originaire de Vauvert, petite ville gardoise, René Girard apprit le football au Nîmes Olympique. Il intégra l’équipe professionnelle lors de la saison 1972-1973, à l’âge de 18 ans. Sous la direction de  l’intransigeant Kader Firoud, entraîneur emblématique, et au milieu de joueurs batailleurs et accrocheurs comme Michel Mézy ou Bernard Boissier, il travailla énormément et se construisit à la force du poignet. Il apprit à donner son maximum, à lutter, à ne rien lâcher…

    Modeste formation du milieu de tableau, Nîmes parvint à se bâtir une réputation d’équipe très difficile à prendre sur sa pelouse de Jean-Bouin. Et René Girard, malgré son jeune âge, n’y était pas étranger…

    Aimé Gori

    • Aimé Gori 04/04/1936-11/02/2002, avant-centre, au club entre 1960 et 1965, 147 matchs et 66 buts

    Reconnu pour son caractère très accrocheur et de gagneur, Aimé Gori était un joueur adroit devant le but.  Remarquable technicien, il disposait également d’un souffle inépuisable. Son tempérament impulsif lui joua parfois des tours et ses sorties nocturnes l’empêchèrent peut-être d’atteindre le Graal, à savoir la sélection nationale. De plus, il lui était souvent reproché un excès d’individualisme.

    Après des débuts dans les clubs lorrains de Hayange puis de Rehon, Aimé Gori fut repéré par les dirigeants roubaisiens au sein de la base aérienne de Nancy. Il demeura un an dans le Nord où il joua aux côtés notamment de Claude Rey, son futur partenaire bordelais. Il ne resta qu’un petit mois à Lyon poussé dehors par l’arrivée de N’Jo-Léa. Il émigra alors vers Grenoble, où il se révéla véritablement dans l’antichambre de la D1.

    En 1960, il signa pour les Girondins. Après des débuts timides durant lesquels il lui était reproché de trop porter le ballon et de freiner les contre-attaques, il souhaita quitter le club. Mais devant l’absence de clubs désirant l’accueillir, il resta à Bordeaux durant l’intersaison 1961. Grand bien lui en pris puisqu’il participa activement à la remontée du club en 1962. Il laissa son nom dans l’histoire du club girondin lorsque, à la veille du Réveillon de la Saint-Sylvestre 1962, il inscrivit un quintuplé face à Rennes.

    Aux portes de l’équipe de France, il prit une part importante également dans la montée en puissance bordelaise puisqu’il disputa une finale de Coupe de France (1964) et appartint à l’équipe vice-championne en 1965. Néanmoins, il ne termina pas la saison en Gironde puisqu’en novembre 1964 il fut échangé avec Jean-Louis Leonetti. Il poursuivit ainsi sa carrière à Rouen, avant de terminer à Reims.

    Il prolongea sa carrière en retournant dans le monde amateur, du côté de Châteauroux (CFA).

    Gori-Robuschi, les complices

    Aimé Gori arriva aux Girondins en juin 1960. Il se lia rapidement d’amitié avec Laurent Robuschi, déjà présent au club depuis l’année précédente.

    Sur le terrain, Gori, l’avant-centre, et Robuschi, l’ailier gauche, devinrent vite complémentaires et complices. En effet, dès leur première saison commune sous le maillot marine et blanc, ils firent trembler les filets à 48 reprises. Les Girondins n’accédèrent pas à la Première division mais ils avaient trouvé un duo très efficace.

    Salvador Artigas, l’entraîneur bordelais, les mit dans les conditions idéales pour qu’ils entraînèrent dans leur sillage le reste de l’effectif. La saison 1961-1962 fut moins prolifique pour le duo (20 buts) mais déboucha sur une accession en D1.

    En Première division, ils trouvèrent leur rythme de croisière et enchaînèrent les bonnes performances avec 38 buts inscrits. Leur dernière saison de collaboration fut moins efficace (21 buts).

    Mais outre ces excellentes relations sur le terrain, Gori et Robuschi étaient également comme des larrons en foire quand il s’agissait d’effectuer des virées nocturnes dans Bordeaux.

    Yves Tesson

    Yves Tesson

     

    • YvesTesson 04/04/1914-19/11/1985, milieu, au club entre 1942 et 1944, 2 matchs