[Anniversaires] Passés par les Girondins, Eric Bédouet, Anthony Modeste, Jean-Pierre Govignon et Jose Luis Corrales fêtent leurs anniversaires ce 14 Avril

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de quatre anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Eric Bédouet, Anthony Modeste, Jean-Pierre Govignon et José Luis Corrales. Eric fête ses 71 ans, Anthony ses 37 ans, Jean-Pierre ses 66 ans et José Luis ses 94 ans ce 14 Avril. L’occasion de retracer leurs parcours au club. A noter que Henri Joncourt aurait également fêté son anniversaire. Actuellement Anthony évolue à l’Intercity (D3 espagnole).

    Eric Bédouet

    • Eric Bédouet, préparateur physique, entraîneur et entraîneur adjoint, au club entre 1998 et 2021

    Ailier gauche, Eric Bédouet débuta à 18 ans en Première division sous les couleurs du SCO d’Angers et connut même les joies de la sélection espoirs. Mais, conscient de la précarité de sa situation de footballeur de second plan, il eut dès le plus jeune âge la volonté de préparer sa reconversion, en poursuivant ses études de professeur de sport.

    Après son départ d’Angers, il joua successivement pour le Stade Lavallois, Besançon, Thionville, Reims, Clermont et Bourges avant de rejoindre le football amateur à Salbris puis à Vierzon. Dans cette sous-préfecture du Cher, il s’initia au rôle d’entraîneur. Il rejoint le monde professionnel en 1993 quand il prit la direction du centre de formation de Laval.

    En 1998, ce fut Elie Baup, entraîneur des Girondins depuis 6 mois, qui vint le chercher en Mayenne pour lui confier la préparation physique de son équipe et… le couvrir avec son diplôme du BEPF. Avec l’entraîneur à la casquette, il noua des liens étroits d’amitié et remporta le titre de champion de France en 1999 et une Coupe de la Ligue en 2002. Titulaire d’un nouveau diplôme, celui de préparateur physique, cette même année, il effectua un stage à l’AS Roma, dans le staff de Capello.

    Quand Elie Baup fut remercié en octobre 2003, Eric Bédouet demeura quant à lui aux Girondins. Il fut même appelé à la rescousse par les dirigeants bordelais quand, en mars 2005, il prit les rênes de l’équipe première, suppléant Michel Pavon, malade et très mal embarqué en championnat avec son équipe. Il sauva les Girondins de la relégation avant de reprendre un poste dans le staff de Ricardo, de Laurent Blanc et de Jean Tigana.

    En mai 2011, il retrouva le banc des Marine et Blanc en qualité de pompier de service quand il suppléa Tigana, démissionnaire. Il termina la saison avant de transmettre le flambeau à Francis Gillot. Ses compétences comme préparateur physique lui valurent d’être appelé par Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus, pour prendre en charge l’entraînement de l’équipe de France lors de la Coupe du Monde 2014 et de l’Euro 2016, tout en restant salarié des Girondins.

    Il ressortit une 3ème fois de sa boîte en janvier 2018 pour assurer l’intérim après le licenciement de Jocelyn Gourvennec, en attendant l’arrivée de Gustavo Poyet. A deux autres reprises, il endossa le costume d’entraîneur intérimaire des Girondins durant l’été 2018 puis à la fin de l’hiver 2019. Il tint même le rôle d’entraîneur du club quand Ricardo, faute de diplôme, ne fut pas autorisé à manager officiellement son équipe, le jour des matches…

    Redevenu préparateur physique de Jean-Louis Gasset, son passage aux Girondins se termina après 23 ans de bons et loyaux services quand, en août 2021, il quitta définitivement le club après la nomination de Vladimir Petkovic. Âgé de 67 ans, il goûta dès lors aux joies de la retraite dans la région bordelaise, restant attentif à la dérive des Girondins.

    Anthony Modeste

     

    • Anthony Modeste, avant-centre, au club entre 2010 et 2013, 57 matchs et 15 buts

    Attaquant très fort de la tête, Anthony Modeste est le style d’avant-centre à l’aise dans un rôle de pivot. Il est très intéressant dans ses déplacements et toujours bien placé dans la surface de réparation. Manquant un peu de vivacité, il ne parvient pas à trouver une consécration internationale.

    Débutant le football à l’ES Fréjus dès l’âge de 7 ans, Anthony Modeste est le fils de l’ancien Stéphanois Guy Modeste. Repéré à 15 ans par l’OGC Nice, il intégra le centre de formation azuréen.

    Après un prêt réussi à Angers (deuxième meilleur buteur de L2 derrière Olivier Giroud), il fut transféré aux Girondins de Bordeaux pour tenter de faire oublier Marouane Chamakh, parti à Arsenal. Titularisé en pointe par Jean Tigana, il ne convint qu’à moitié, marquant 12 buts toutes compétitions confondues, meilleur buteur du club. Le staff médical bordelais découvrit à la fin de cette saison qu’il souffrait d’asthme, ce qui l’empêchait de répéter les efforts. Très en jambes lors de la préparation estivale de la saison 2011-2012, il accomplit une première moitié de saison très décevante.

    Francis Gillot lui préférant le duo Gouffran-Diabaté, il fut prêté en janvier 2012 à Blackburn Rovers. Ce fut un réel échec puisqu’il ne marqua pas un seul but. La saison 2012-2013, il la passa à Bastia où il reprit des couleurs, inscrivant 14 buts.

    De retour de prêt à Bordeaux, il ne fut pas conservé et signa en Allemagne, à Hoffenheim. Là-bas, il connut une tout autre réussite, portant avec succès les maillots également de Cologne et de Dortmund.

    Un transfert compliqué…

    Désiré par Jean Tigana, alors entraîneur des Girondins, Anthony Modeste a patienté de longues semaines avant de pouvoir apposer sa signature au bas d’un contrat avec Bordeaux.

    Jean-Louis Triaud a mené des négociations serrées avec ses homologues niçois, très gourmands dans un premier temps. Après une première offre bordelaise refusée par les Niçois, estimée à 2 M€ assortie de différents bonus, le président bordelais “racla les fonds de tiroir“, selon ses propres dires, pour offrir à son nouvel entraîneur le joueur désiré. L’idée d’inclure dans le transfert le prêt de David Bellion se heurta au refus de l’attaquant bordelais de quitter Bordeaux.

    Finalement le 13 août, Bordeaux enleva le morceau et signa Anthony Modeste pour 4 saisons, pour un montant de 3 M€ (2,5 M€ + 0,5 M€ de bonus).

    Jean-Pierre Govignon

    • Jean-Pierre Govignon, défenseur, au club entre 1978 et 1980, réserve

    N’ayant pas sa chance avec les pros, il va quitter le club pour faire carrière du côté de l’AS Libourne, du Stade Français et de l’US Créteil.

    Jose Luis Corrales

    • Jose Luis Corrales, ailier droit, au club entre 1954 et 1955, 1 match

    Joueur de couloir, Jose Luis Corrales pouvait aussi bien jouer sur l’aile droite que sur l’aile gauche.

    Arrivé en provenance de Santander, José Luis Corrales fut accueilli par son compatriote Santiago Urtizberea, alors entraîneur de l’équipe de CFA. Il ne disputa qu’une seule rencontre avec les professionnels, en janvier 1955, contre Nice (1-1).

    Remplaçant attitré de Driss Joumad, il n’eut guère l’occasion de faire ses preuves parmi l’élite française.

    Henri Joncourt

    • Henri Joncourt 14/04/1922-08/01/1957, milieu gauche, au club entre 1948 et 1949, aucun match

    Inter gauche, Henri Joncourt pouvait également occuper le poste d’ailier droit.

    Originaire de Concarneau, Henri Joncourt découvrit le football dans les rangs du club de sa ville natale, l’US Concarneau.

    A l’âge de 20 ans, il rejoignit le club parisien du Red Star avec qui il remporta une Coupe de France en 1942. Il fut d’ailleurs le premier buteur de cette finale face à Sète (2-0). Mais n’hésitant pas à afficher ses convictions anti-nazies, il prit le maquis et retourna en Bretagne pour participer à la lutte contre l’Occupant.

    Une fois la guerre terminée, il retourna jouer dans la Capitale avant d’être placé sur la liste des transferts par le club audonien. Il joua pour le Stade Français avant de signer en faveur des Girondins de Bordeaux en octobre 1948. Sa venue entrait dans le cadre du passage d’Henri Arnaudeau, le buteur bordelais, au club parisien. Il ne resta que quelques mois en Gironde avant de s’illustrer en division d’Honneur, à l’US Beauregard, club de la ville de Laval.

    Il devint ensuite entraîneur à Concarneau, Quimperlé et Lorient, avant de partir combattre en Algérie où il perdit la vie à l’âge de 35 ans.

    Mort en Algérie

    Ancien résistant, Henri Joncourt fut rappelé comme capitaine de réserve et prit part aux combats de la guerre d’Algérie.

    Blessé mortellement le 8 janvier 1957, il laissait une veuve et quatre orphelins. Il n’avait pas encore 35 ans…