[Anniversaires] Léonard Specht fête son anniversaire ce 16 Avril, tout comme Patrick Guillou, Pierrino Lattuada, Laurent Leroy, Kévin Tunani, Michael Nilor et Kyeong-jung Kim

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de sept anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Léonard Specht, Patrick Guillou, Pierrino Lattuada, Laurent Leroy, Kévin Tunani, Michael Nilor et Kyeong-jung Kim. Léonard fête ses 71 ans, Patrick ses 55 ans, Pierrino ses 74 ans, Laurent ses 49 ans, Kévin ses 38 ans, Michael ses 27 ans et Kyeong-jung ses 34 ans ce 16 Avril. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Patrick est entraîneur sans club, Michael évolue au Stade Poitevin (National 2) et Kyeong-jung est sans club.
Léonard Specht
- Léonard Specht, défenseur central, au club entre 1982 et 1987, 203 matchs et 8 buts
Stoppeur athlétique à la condition physique irréprochable, Léonard Specht était un défenseur rigoureux dans le marquage de l’avant-centre adverse. Vigoureux dans ses interventions, il possédait un jeu de tête de qualité et une belle frappe de balle qu’il utilisait, néanmoins, rarement. Bref, un stoppeur qui n’aurait pas fait tache en Bundesliga… D’autre part, redoutable contre-attaquant, il n’hésitait pas à s’intégrer au milieu de terrain pour délivrer des relances précises de son pied gauche.
Découvrant le football dans sa commune natale de Mommenheim, Léonard Specht accomplit les 20 km le séparant de Strasbourg, pour intégrer les cadets deuxièle année du Racing. Il franchit tous les échelons et décrocha avec son club formateur son premier titre de champion de France en 1979. En 1982, alors que le Racing s’enfonçait dans la médiocrité, il fut profondément blessé de ne pas être sélectionné pour le Mundial espagnol.
Aussi, désireux de relancer sa carrière, il rejoignit les Girondins de Bordeaux avec qui il étoffa sérieusement son palmarès : 3 titres de champion de France, 2 Coupes de France et 2 demi-finales européennes. Au sein de la grande équipe des Girondins des années 80, il fit figure de cadre en défense centrale. Venu pour deux ans, il y resta 5, se prenant de passion pour la région. Aux côtés de Marius Trésor puis de Patrick Battiston, il constitua une charnière centrale des plus solides. Son temps de jeu fut entamé lors de la saison 1985-1986 avec l’émergence du jeune Alain Roche. Mais même s’il ne totalisa que 24 matches, il conserva un statut de joueur important au sein du vestiaire girondin.
Il termina son passage en Gironde par la saison 1986-1987, un véritable feu d’artifice. Disputant 44 matches toutes compétitions confondues, il prit une part prépondérante dans les succès engrangés cette saison-là : doublé coupe-championnat et demi-finale de C2. Son dernier match fut cette finale de la Coupe de France en juin 1987.
Il fut libéré de sa dernière année de contrat par le président Bez, Strasbourg lui proposant une reconversion. Il répondit favorablement à l’appel du nouveau président Daniel Hechter pour participer à la remontée du club en D1. Il mit un terme à sa carrière en 1989. Entraîneur du Racing durant deux saisons, il rejoignit en 1991 le centre de formation du club alsacien. Après 4 années passées auprès des jeunes strasbourgeois, il changea d’orientation professionnelle (hormis une parenthèse comme directeur sportif de Sochaux en 1998-2000), intégrant le service commercial de la société Lohr, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de tramway sur pneus.
Des rendez-vous manqués en Bleu
Si Léonard Specht accomplit une belle carrière en club, il n’eut pas la reconnaissance internationale qu’il aurait souhaitée.
Malgré 18 sélections chez les A, il passa à côté de grands rendez-vous qui auraient pu lui donner une plus grande satisfaction encore… Même s’il tut cette blessure interne, il n’en demeure pas moins qu’elle était réelle.
En 1978, à quelques semaines du Mundial argentin, le stoppeur du RC Strasbourg figurait sur la liste des 40 jours pressentis pour défendre le maillot tricolore. Au final, il resta au pied de l’avion. Christian Lopez et Patrice Rio furent préférés à l’Alsacien.
Entre les deux Coupes du monde, il revint en grâce auprès du sélectionneur. Il participa à 5 matches de qualification au Mundial 82. Titulaire lors du dernier match de préparation contre le Pérou en avril 1982, avant l’annonce de la liste par Michel Hidalgo, il ne démérita pas. Mais une fois de plus, il ne fut pas sélectionné pour la Coupe du monde. Cette fois-ci, ce fut Philippe Mahut qui lui passa devant.
Désormais, il comprit que le train était passé avec les Bleus… S’il disputa ses deux dernières sélections en 1985, il se consacra entièrement aux Girondins et suivit devant la télévision les exploits de ses coéquipiers bordelais en Bleu.
Patrick Guillou
- Patrick Guillou, entraîneur adjoint, au club entre 2014 et 2016
En 2014, il devient l’entraineur adjoint des Girondins de Bordeaux, club entrainé par son ancien coéquipier à Saint-Étienne Willy Sagnol. Il reste en poste jusqu’à l’éviction de Sagnol en 2016.
En janvier 2017, il devient l’adjoint de Valérien Ismaël au VfL Wolfsburg.
Pierrino Lattuada
- Pierrino Lattuada, milieu offensif, au club entre 1972 et 1977, 113 matchs et 22 buts
Champion universitaire de saut en hauteur, Pierino Lattuada possédait une très bonne détente verticale. Attaquant qui aimait décrocher et combiner avec ses coéquipiers, il fut souvent utilisé comme meneur de jeu par ses différents entraîneurs, Phelipon et Menaut. Sobre et clairvoyant, il était extrêmement actif. Néanmoins il connaissait des trous physiques durant la saison…
International uruguayen, Pierino Lattuada accomplit l’essentiel de sa carrière dans son pays natal au sein du club de Liverpool Montevideo. Repéré par les recruteurs bordelais à l’occasion d’un match amical disputé par sa formation contre le Werder Brême en 1971, il signa en septembre 1972 avec 19 sélections A dans ses bagages.
Il resta 5 ans en Gironde et s’intégra à merveille à la vie française. Il fut même nommé capitaine de l’équipe bordelaise lors de sa dernière saison en France, en 1976-1977. Mais de fréquentes blessures expliquèrent un bilan statistique un peu faible.
Très combatif sur un terrain, il expliquait que “le footballeur uruguayen était un joueur de rugby qui jouait au football“.
En fin de contrat, il quitta le club girondin pour rejoindre la Liga et Alicante. Il n’y connut pas plus de réussite.
“La France d’abord”
Resté 5 ans sur les bords de la Garonne, Pierino Lattuada s’intégra parfaitement à la vie française. Lisant les journaux, écoutant la radio ou regardant la TV, l’Uruguayen parla rapidement le français, avec un petit accent du Sud-Ouest.
“Je me suis intéressé à tout, raconte-t-il, au Tour de France et même aux vins de Bordeaux. J’ai été passionné d’apprendre comment on créait un vin“.
Retourné en Amérique du Sud, il ressentit le manque de la France et fut à deux doigts de signer à Grenoble. Mais des désaccords financiers ne permirent pas à l’opération de se réaliser…
Laurent Leroy
- Laurent Leroy, avant-centre, au club entre 2005 et 2006, 2 matchs
Attaquant très volontaire, Laurent Leroy était un puncheur. Il allait très vite et était très mobile.
Débutant le football à l’Olympique Onnaingeois, Laurent Leroy rejoignit à 16 ans l’US Valenciennes. Repéré là-bas par Richard Bettoni, il n’hésita pas à traverser la France pour rejoindre l’AS Cannes à l’âge de 20 ans.
Il y marqua ses premiers buts mais connut les plus belles heures de sa carrière au Paris SG. Victime de deux fractures du tibia en avril 2001 et en février 2002, il ne se remit jamais réellement de ces deux coups durs. Ses passages sous les maillots du Servette Genève, de Troyes, de Neufchâtel et de Cannes ne furent pas de grandes réussites.
Durant l’été 2005, Bordeaux et son nouvel entraîneur Ricardo, l’autorisèrent à suivre la préparation d’avant-saison avec le groupe marine et blanc. Il signa un contrat de un an. Mais au bout de 6 mois et de 2 matches joués, il résilia son contrat et retourna en janvier 2006 en région parisienne, à Créteil. Après une expérience d’un an en Chine (Shangai Shenhua), il rallia ensuite des clubs amateurs de la Côte d’Azur (Saint-Raphaël, Grasse).
Leroy récompensé
Après quasiment deux saisons blanches dues à ses graves blessures, Laurent Leroy fut accueilli par son ancien entraîneur Ricardo pour effectuer la préparation estivale. Le manager brésilien avait semble-t-il une idée derrière la tête.
L’enthousiasme affiché par l’attaquant de 29 ans fit le reste. Il prit part à des matches amicaux des Girondins où sa combativité sauta aux yeux des observateurs. Alors Bordeaux lui proposa un contrat de 1 an pour le récompenser.
Kévin Tunani
- Kévin Tunani, milieu défensif, au club entre 2005 et 2008, réserve
Milieu de terrain longiligne, Kévin Tunani est un bon récupérateur de ballons. Il peut également évoluer en défense centrale.
Débutant à Montreuil, puis passant par Meaux, Kévin Tunani rejoignit les Girondins de Bordeaux à l’âge de 14 ans. Il fréquenta les différentes équipes du centre de formation jusqu’à l’équipe réserve, dont il porta le brassard.
Il s’entraîna parfois avec le groupe de Ricardo, signa son premier contrat professionnel mais n’eut jamais sa chance au plus haut niveau. Confronté à une concurrence sévère (Alou Diarra), il n’entrait pas dans les plans de son successeur Laurent Blanc.
Il fut alors prêté à Beauvais (National) durant la saison 2007-2008 mais à son retour, ses perspectives étaient toujours bouchées. Alors en juin 2008, il était sur le point de signer un contrat avec le club anglais de Charlton quand, victime d’une pubalgie, il ne put jouer de la saison et décida de rejoindre Saint-Malo (National).
Il joua par la suite à Beauvais, Bayonne, FC Brüssel et enfin au RWDM Brüssel jusqu’à la fin de sa carrière en 2014.
Une reconnaissance tardive
Le parcours de Kévin Tunani au sein du centre de formation des Girondins ne fut pas un long fleuve tranquille…
Confronté à une rude concurrence, il commençait toujours la saison comme remplaçant. Il mettait plusieurs mois à s’imposer et à devenir titulaire. Jamais vraiment dans les petits papiers de ses entraîneurs, il ne baissait jamais les bras.
La reconnaissance intervint en mai 2007 quand les dirigeants bordelais lui firent signer son premier contrat professionnel, un engagement d’un an seulement. Preuve que rien n’a jamais été facile pour lui…
Michael Nilor
- Michael Nilor, avant-centre, au club entre 2013 et 2020, réserve
Kyeong-jung Kim
- Kyeong-jung Kim, ailier droit, au club en 2012, réserve