[Anniversaires] Passés par les Girondins, Fernando Menegazzo, Gaëtan Laborde et trois autres joueurs fêtent leurs anniversaires ce 3 Mai
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de cinq anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Fernando Menegazzo, Gaëtan Laborde, Roberto Beto, Jean-Marie Couronne, Jordan Battais et Mustapha Ben M’Barek. Fernando fête ses 44 ans, Gaëtan ses 31 ans, Roberto ses 49 ans, Jean-Marie ses 89 ans, Jordan ses 31 ans et Mustapha ses 99 ans ce 3 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. A noter que Santiago Bessonnart aurait également fêté son anniversaire. Actuellement Fernando est entraîneur adjoint libre, Gaëtan évolue à Nice (Ligue 1) et Jordan à Thouars (Régional 1).
Fernando Menegazzo

- Fernando Menegazzo, milieu défensif, au club entre 2005 et 2011 puis entraîneur adjoint en 2018, 241 matchs et 24 buts
Milieu de terrain doué techniquement, à l’excellente vision du jeu et une qualité de passe certaine. Il présentait également un profil assez athlétique et s’affirma comme un leader sûr de sa force.
Il fut parfois aligné en défense centrale où sa qualité de relance et son jeu de tête lui permettaient de tirer son épingle du jeu, même si une certaine lenteur l’handicapait dans ses interventions.
Formé à la Juventude, Fernando Menegazzo connut un autre club au Brésil (Gremio Porto Alegre), avant de partir tenter sa chance en Europe, comme des centaines de joueurs brésiliens plus ou moins anonymes. Après deux expériences en Italie (Sienne, Catane) pas vraiment concluantes, il débarqua en Gironde, à une semaine de la reprise, sur la pointe des pieds, prêté avec option d’achat par Sienne. Il retrouvait à Bordeaux son ancien sélectionneur olympique, Ricardo.
Il s’imposa tout de suite comme un joueur capital dans l’entrejeu bordelais. Il devint l’un des joueurs les plus appréciés du public. Très bien intégré au club et à la région, il parlait un français impeccable.
Après 6 ans de bons et loyaux services, il quitta Bordeaux pour signer un dernier bon contrat avec un club saoudien.
Il fit un bref retour aux Girondins en qualité d’entraîneur adjoint de Gustavo Poyet (Janvier-Juin 2018).
Adjoint de Poyet
Lorsque Jean-Louis Triaud annonça le nom du remplaçant de Jocelyn Gourvennec, en la personne de Gustavo Poyet, la surprise et la perplexité frappèrent les supporters bordelais.
Mais quand ils apprirent dans la foulée qu’il serait accompagné par Fernando Menegazzo, un sourire s’esquissa sur leur visage.
Initialement prévu pour accompagner Michel Preud’homme, l’autre candidat au poste, qu’il avait connu en jouant sous ses ordres en Arabie Saoudite et à Bruges, il figura dans le nouvel organigramme mis en place par les dirigeants bordelais en janvier 2018.
Venu pour assurer le lien entre les Sud-Américains de l’effectif et les anciens du club, il ne resta que 6 mois, retournant au Brésil pour des raisons familiales, en juin 2018.
Gaëtan Laborde

- Gaëtan Laborde, avant-centre, au club entre 2008 et 2013 puis entre 2015 et 2018, 71 matchs et 19 buts
Gaëtan Laborde est un footballeur complet, capable de faire des appels dans la profondeur, d’aller au combat, de délivrer de bons ballons à ses coéquipiers. Très combatif, il peut jouer sur un côté, même si son meilleur poste est dans l’axe. Il possède une technique de gaucher correcte, mais manque un peu de vitesse.
Formé au Stade Montois, Gaëtan Laborde rejoignit les Girondins à l’âge de 14 ans alors que de nombreux clubs auraient aimé le recruter (Monaco, Rennes, Sochaux). Il fit toutes ses classes au sein du centre de formation bordelais. Il fut convoqué dans les sélections nationales des U17 aux U20. En 2013, il appartint à la génération qui remporta la deuxième Coupe Gambardella de l’histoire du club. Aligné régulièrement en équipe réserve, il fut prêté une première fois au Red Star en 2013-2014, un prêt concluant puisqu’il inscrivit 14 buts en National.
De retour en Gironde, il repartit immédiatement à Brest où il ne joua que très rarement. En décembre 2015, il débuta avec les pros bordelais en Ligue Europa, contre le Rubin Kazan. Des débuts en fanfare puisque, au sein d’une équipe très remaniée, il marqua son premier but. Trois jours plus tard, Willy Sagnol lui offrit ses débuts en L1.
Mais, il fut à nouveau prêté durant le mercato hivernal 2016 à Clermont. Un nouveau prêt qui confirma ses talents de buteur, marquant 8 buts en 18 matches de L2. De retour à Bordeaux, il accomplit une satisfaisante saison 2016-2017, trouvant le chemin des filets à 13 reprises. Mais Jocelyn Gourvennec lui mit ensuite Nicolas De Préville dans les pattes. Il joua moins régulièrement et il lui fallut attendre l’arrivée de Gustavo Poyet pour reprendre sa marche en avant. Mais durant l’été 2018, ne sentant pas une grande confiance à son sujet, il quitta son club formateur pour rejoindre Montpellier. Ce transfert fit une victime collatérale puisqu’il provoqua le mécontentement de Gustavo Poyet et son licenciement.
Après un passage réussi dans l’Hérault, Gaëtan Laborde signa en septembre 2021 au Stade Rennais pour poursuivre sa progression.
Une victime collatérale
16 août 2018 : les Girondins de Bordeaux se déplaçaient en Ukraine pour affronter le FC Mariupol. Présent au match aller la semaine précédente, Gaëtan Laborde avait inscrit un doublé. Pour le match retour, le Landais ne figurait pas dans le groupe.
La raison ? Il était en instance de départ pour le Montpellier HSC. Ce dernier développement sur le marché des transferts eut le don de rendre fou de rage l’entraîneur bordelais qui, en conférence de presse d’après-match, lâchait : “Aujourd’hui, c’est le pire jour de mon passage dans ce club… Avec ce que ce club m’a fait… J’avais demandé que Gaëtan Laborde ne parte pas et soit avec nous pour ce match. (…) Personne ne m’a averti de son départ !“.
Le président Martin contredit la version de son entraîneur uruguayen affirmant qu’il était au courant depuis la veille du départ programmé de Laborde.
Le divorce entre les deux hommes était consommé et le transfert du joueur fit une victime collatérale : Poyet fut licencié pour faute grave.
Roberto Beto

- Roberto Beto, défenseur central, au club en 2006, 6 matchs et 2 buts
Défenseur de métier, il n’afficha qu’un visage décevant en Gironde où les supporters bordelais ne virent qu’un joueur lent au placement aléatoire.
Venu durant le mercato hivernal renforcer le secteur défensif des Girondins, Beto, joueur portugais réputé, ne s’imposa pas. Il faut dire qu’il arriva hors de forme et que la défense girondine était bien en place puisqu’elle termina la saison 2005-2006 meilleure défense du championnat avec seulement 25 buts encaissés.
Ricardo ne lui fit pas confiance, lui préférant Planus et Henrique. Il ne parvint jamais à s’imposer malgré l’opportunité qu’il s’offrit à lui avec le départ en janvier d’Afanou.
Durant l’été 2006, l’entraîneur brésilien demanda un renfort en défense centrale et l’obtint avec Joseph Enakarihre (!!!). Aussi Beto repartit aussi vite qu’il était arrivé, d’abord sous la forme d’un prêt puis d’un transfert définitif.
Il acheva sa carrière à Belenenses puis dans le petit club espagnol de Alzira.
De solides références
Capitaine du Sporting Lisbonne, international portugais renommé, Roberto Luis Gaspar Deus Severo dit “Beto” arriva en Gironde avec de solides références.
Son départ du club lisboète dont il défendait les couleurs depuis 17 ans, s’expliquait par une incompatibilité d’humeur entre Paulo Bento, le nouvel entraîneur, et lui. Le recrutement de Marco Caneira, l’ancien Bordelais, à sa place fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Convoité également par Majorque, l’international portugais suivit les conseils de Pauleta et de Caneira et s’engagea avec Bordeaux.
Jean-Marie Couronne

- Jean-Marie Couronne, milieu droit, au club entre 1956 et 1958, 67 matchs et 14 buts
Inter comme on appelait à cette époque les milieux offensifs jouant dans le couloir, Jean-Marie Couronné possédait le sens du jeu, servi par une belle clairvoyance. Techniquement doué, il manquait un peu de physique.
Originaire du département de l’Hérault, Jean-Marie Couronné débuta à l’AS Béziers en 1954.
Deux ans plus tard, il s’engagea pour les Girondins alors pensionnaires de Deuxième division, dans le cadre d’un échange avec le buteur bordelais Santiago Bessonnart. Il y resta deux saisons. Il accomplit deux bonnes saisons mais ne parvint pas à aider Bordeaux à remonter en Première division.
Il quitta la Gironde alors qu’il venait de marquer 8 buts en 37 rencontres, statistiques honorables pour un milieu de terrain. Il posa ses valises du côté d’Angers, avant de rejoindre Nantes, Montpellier puis Béziers.
A l’issue de sa carrière, en 1967, il prit les rênes du FC Lacaune en qualité d’entraîneur-joueur. Il succéda également la même année à son père, boucher dans son village natal de Magalas…
Dans l’histoire du … FC Nantes
Jean-Marie Couronné ne laissa pas une empreinte indélébile aux Girondins. En revanche, en septembre 1963, contre Valenciennes, il inscrivit un but qui contribua à la première victoire de l’histoire du FC Nantes en Première division.
Jordan Battais

- Jordan Battais, ailier droit, au club entre 2011 et 2014, réserve
Santiago Bessonnart

- Santiago Bessonnart 03/05/1933-24/10/1998, avant-centre, au club entre 1955 et 1956, 24 matchs et 11 buts
Même s’il n’avait pas pu faire l’étalage de tout son talent durant son court séjour bordelais, Santiago Bessonnart laissa entrevoir une classe exceptionnelle, une grande habileté technique. Outre son individualisme et sa tendance à trop porter le ballon, son principal défaut résidait dans sa propension à prendre du poids.
Contacté par un impresario alors qu’il évoluait au Cerro de Montevideo, Santiago Bessonnart traversa l’Atlantique en bateau pour rejoindre l’AS Troyes à l’âge de 20 ans.
Il quitta ensuite l’Aube durant l’été 1955 pour rejoindre les Girondins, après un essai d’une semaine. L’Urugayen ne resta qu’une seule saison à Bordeaux, une saison honorable sur le plan comptable mais qui ne permit pas au club bordelais de se maintenir en D1.
Alors, il quitta la Gironde pour rejoindre l’AS Béziers. En échange, le jeune international Espoir Jean-Marie Couronne endossa le maillot marine et blanc.
La suite de sa carrière fut tumultueuse puisqu’il écuma pas moins de 8 changements de club, en D1 ou en D2 : Alès, Metz, Lille, Nîmes, Montpellier, Metz, Besançon, Béziers. Il termina son passage en France par une expérience de joueur puis d’entraîneur à Digne.
Une concurrence farouche
En signant aux Girondins durant l’été 1955, Santiago Bessonnart se rendit rapidement compte que la concurrence serait féroce pour décrocher une place dans l’attaque bordelaise.
En effet, pour les 5 postes offensifs, André Gérard devait effectuer son choix parmi : Nowotarski, Doye, Skander, Wozniesko, Driss, Kargu et Bessonnart.
Même si on dit habituellement qu’abondance de biens ne nuit pas, cette saison-là, malgré cette escouade offensive, les Bordelais descendirent en D2.
Mustapha Ben M’Barek

- Mustapha Ben M’Barek, milieu défensif, au club entre 1946 et 1951, 127 matchs et 19 buts
Véritable couteau suisse de l’effectif bordelais, il pouvait occuper les places de milieu de terrain, de défenseur central, de joueur de côté et même d’attaquant.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, Mustapha débarqua en Gironde en provenance du WAC de Casablanca. Il trouva rapidement sa place au sein de l’effectif bordelais.
Il devint un titulaire du milieu de terrain et prit une part prépondérante dans l’obtention du premier titre du club en 1950 (33 matches joués sur 34).
Seule ombre au tableau : il ne décrocha qu’une seule sélection en équipe de France, en 1950.
Après son passage aux Girondins, il évolua à Troyes, au RC Paris puis au CA Paris.
Doyen des Bleus ?
Né en 1926, Mustapha Ben M’Barek serait actuellement le doyen des Bleus puisqu’il serait âgé de 99 ans. Mais, la trace de ce joueur a été perdue depuis bien longtemps…
Est-il toujours en vie ? La question n’a pas de réponse…



