[Anniversaires] Pierre Ducasse fête son anniversaire ce 7 Mai, comme Jérémy Ménez, Mario Relmy et un ancien dirigeant. Joop De Kubber aurait également fêté le sien
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de quatre anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Pierre Ducasse, Jérémy Ménez, Mario Relmy et Eduardo Macia. Pierre fête ses 38 ans, Jérémy ses 38 ans, Mario ses 65 ans et Eduardo ses 51 ans ce 7 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Eduardo Macia est sans club. A noter que Joop De Kubber aurait également fêté son anniversaire.
Pierre Ducasse
- Pierre Ducasse, milieu défensif, au club entre 2004 et 2009, puis entre 2010 et 2011 74 matchs et 4 buts
Milieu défensif axial, Pierre Ducasse étonnait par sa maturité et son agressivité. Il possédait en outre une très bonne technique de récupération et de distribution, selon ses formateurs.
Débutant le football au Marcheprime Sport dès l’âge de 7 ans, Pierre Ducasse rejoignit les Girondins en 1998. Il gravit tous les échelons jusqu’à l’équipe première.
Fréquemment sélectionné dans les équipes de France de jeunes, il vit son ascension concrétisée par des débuts en fanfare en Ligue 1 en juillet 2005 quand il marqua un but lors de la victoire girondine en terre marseillaise (0-2).
Malgré ces débuts fracassants, il ne parvint pas à s’imposer réellement. Il conserva durant toute sa carrière en marine et blanc un rôle secondaire.
Champion de France en 2009, il fut prêté à Lorient où il joua 30 matches en L1. De retour à Bordeaux, il retrouva son statut de doublure et quitta définitivement le club en direction de Lens. Il n’eut pas beaucoup plus de temps de jeu ni dans le Pas-de-Calais, ni à Boulogne
A l’issue de sa carrière professionnelle, il revint dans sa région d’origine et porta les couleurs du Stade Bordelais puis de Lège Cap-Ferret.
Deux souvenirs du Parc Lescure
Sur les ondes de France Bleu Gironde, Pierre Ducasse est revenu sur deux souvenirs personnels de son histoire avec le Parc Lescure.
« C’est le premier match de toute ma vie que je suis allé voir dans ce stade. C’est France République Tchèque quand Zinédine zidane a mis le doublé. C’est la première fois que j’ai mis les pieds dans un stade pour un match professionnel avec mon papa.
Et le deuxième, j’ai envie de dire que c’est le coup franc que je tire contre Toulouse On mène trois zéro la mi-temps, ils reviennent à 3-3 et j’ai marqué dans les arrêts de jeu, un coup franc que Wendel dit avoir touché mais je suis toujours convaincu aujourd’hui qu’il ne l’a pas touché » .
Jérémy Ménez

- Jérémy Ménez, ailier gauche, au club entre 2016 et 2017, 31 matchs et 3 buts
« Quand c’était facile, ça ne l’intéressait pas. Mais quand c’était difficile, il était capable de grandes choses » se souvenait un de ses formateurs sochaliens. Joueur le plus doué de sa génération, il possédait une technique hors pair. Percutant, vif, il avait une classe évidente. Néanmoins, les blessures et un comportement souvent inadapté aux exigences du football professionnel ont provoqué un des plus gros gâchis de ces dernières décennies.
Débutant dans le football au sein du club de Brétigny-sur-Orge, Jérémy Menez fut repéré à 13 ans par Christian Puxel, recruteur du FC Sochaux pour la région parisienne et rejoignit le centre de formation doubiste. Très précoce, il fut le plus jeune footballeur professionnel de l’histoire du football français. Annoncé comme un phénomène, il fut l’objet de toutes les convoitises des plus grands clubs européens. Sochaux, qui avait réussi à sécuriser son contrat, le fit débuter à l’âge de 17 ans en L1. Lors de sa première saison comme professionnel, il claqua notamment un triplé contre… les Girondins.
Transféré à Monaco en 2006, il connut des difficultés pour fournir des prestations régulières et conformes aux espoirs suscités. À la Roma, au PSG ou au Milan AC, idem. Il débarqua en août 2016 à Bordeaux. Titulaire indiscutable pendant tout le début du championnat, il connut des soucis physiques pour enchaîner les matches en raison de son manque de temps de jeu des saisons précédentes. Aussi il fut invité de plus en plus souvent à s’installer sur le banc, Jocelyn Gourvennec lui préférant François Kamano pour accompagner Laborde et Malcom.
Blessé aux adducteurs en fin de saison, il ne fut pas retenu quand il trouva un autre club pour rebondir. Délestés d’un gros salaire, les dirigeants bordelais ne se firent pas tirer l’oreille pour refermer un chapitre supplémentaire dans la carrière d’un joueur désespérant…
Le plus talentueux de sa génération
Reconnu par la plupart des observateurs de la génération 87 comme le plus talentueux, Jérémy Menez était très doué. A 15 ans, Alex Ferguson, l’emblématique manager de Manchester United, voulait le prendre au centre de formation du FC Sochaux.
Le club doubiste lui offrit un contrat professionnel dès l’âge de 16 ans pour éviter que son aspirait céda aux sirènes des clubs anglais.
Mais au final, avec Ben Arfa et Nasri, il n’accomplit qu’une carrière très décevante. Et ses soucis physiques (2 opérations d’hernie discale) n’expliquèrent pas tout…
Mario Relmy

- Mario Relmy, avant-centre, au club entre 1980 et 1982, 8 matchs
Techniquement doué, Mario Relmy manquait de percussion. Il peinait à se faire violence et souffrit de ne pas être régulièrement titularisé. Sa progression en fut freinée.
Repéré par les recruteurs bordelais alors qu’il évoluait dans un petit club guadeloupéen, l’Equinoxe Petit-Canal, Mario Relmy rejoignit la métropole en janvier 1981. Il choisit les Girondins de Bordeaux pour essayer de percer dans un club professionnel.
Au milieu d’un effectif composé d’internationaux (Trésor, Giresse, Lacombe,…), il fut cantonné en équipe réserve toute sa première saison. Ce ne fut qu’en 1981-1982 qu’il découvrit la Première division et même la Coupe d’Europe.
Mécontent de son temps de jeu, il estima que son avenir en Gironde était bouché avec la présence de Lacombe et le recrutement de Dieter Müller. Il accepta l’offre de Rennes, club de D2 qui le prêta au terme d’une saison au Limoges FC.
Il mena ensuite une carrière modeste à Niort, Metz, Dijon avant de rejoindre l’Île de la Réunion et l’US Tamponnaise où il raccrocha les crampons en 1994.
En 2001, il devint entraîneur à Dijon, à Saint-Priest (jeunes) puis au Sirocco Les Abymes.
Son arrivée à Bordeaux
Le 31 décembre 1980, quelques heures avant la date limite, Mario Relmy, jeune attaquant guadeloupéen, signa un contrat avec les Girondins de Bordeaux. Chaudement recommandé à Didier Couécou, il était le meilleur buteur du championnat de Guadeloupe sous les couleurs de l’Equinoxe, club de la commune de Petit-Canal.
Après des premiers entraînements avec la D3 de Philippe Goubet, il intégra le groupe professionnel en stage à Lacanau. Il débuta dès le 11 janvier 1981 en D3 face au Mans et n’attendit qu’une semaine supplémentaire pour inscrire son premier but. Il termina la saison avec un total de 7 buts marqués en une demi-saison et 7 étoiles France-Football. Après ce patient apprentissage en réserve, il put goûter à la D1, la saison suivante.
Eduardo Macia
- Eduardo Macia, recruteur, au club entre 2019 et 2020
Fils d’un dirigeant du FC Valence, Eduardo Macia suivit les traces de son père au sein du club valencian. Chargé dans un premier temps du recrutement des jeunes, il devint un proche de Rafael Benitez, alors entraîneur du club espagnol.
Il gravit les différents échelons et termina directeur sportif. Mais en 2006, supplanté par Amedeo Carboni, il fila à Liverpool rejoindre Benitez. Recruteur en chef chez les Reds, il y resta 4 ans avant de se séparer d’un commun accord, quelques mois après le remplacement de Benitez par Roy Hodgson.
Il poursuivit sa carrière à l’Olympiakos (directeur technique) puis à la Fiorentina où, chef du recrutement, il collabora avec Paulo Sousa.
Après 4 ans passés en Italie et un bref passage au Bétis Séville, il retourna en Angleterre, du côté de Leicester, en 2016. GACP vint le recruter en avril 2019 et lui confier les pleins pouvoirs sportifs aux Girondins de Bordeaux.
Venu avec son équipe de recruteurs comme l’ancien joueur Jakob Friis-Hansen, il ne parvint jamais à marquer de son empreinte la politique sportive du club. Il faut dire que les moyens alloués par les actionnaires ne lui permirent pas de faire des folies sur le mercato.
En juillet 2020, affaibli par une plainte pour exercice illégal de la profession d’agent et d’escroquerie en bande organisée, ainsi que par les dépenses pharaoniques engagées, il fut licencié par Frédéric Longuépée. Deux ans plus tard, les Girondins furent condamnés par les Prud’hommes à lui verser la somme rondelette de 1,9 M€…
Joop De Kubber

- Joop De Kubber 07/05/1928-10/07/2002, milieu défensif, au club entre 1950 et 1956, 163 matchs et 5 buts
Avec son gabarit modeste, le « petit châssis » Joop De Kubber apportait de la diversité dans un effectif bordelais composé de beaucoup « d’armoires à glace » avec les Swiatek, Garriga ou Kargu. Sur un terrain, il courait, courait, courait… avec toujours beaucoup d’efficacité.
Pensionnaire du même club néerlandais que Bertus De Harder, Joop De Kubber signa aux Girondins sur les recommandations du « Divin chauve ». Il débarqua en octobre 1950, quelques mois après le premier titre de champion de France du club, une fois libéré de son service militaire.
Il resta près de 6 ans à Bordeaux où il fit apprécier son activité au sein du milieu de terrain marine et blanc. Il apprit très rapidement le français et était un des joueurs les plus bavards sur le terrain. Ses performances firent de lui un des meilleurs joueurs étrangers de Première division. Ainsi, quand en mars 1953, l’équipe de France affronta une sélection des meilleurs joueurs hollandais professionnels pour un match de charité suite aux dramatiques inondations qui endeuillèrent les Pays-Bas, il figura parmi les joueurs retenus, tout comme De Harder.
Il quitta le club pour revenir dans son pays lors de la relégation en D2 de 1956.



