[Anniversaire] Passés par les Girondins, Patrice Barrat et Emmanuel Biumla fêtent leurs anniversaires ce 8 Mai. Trois autres anciens sont également à l’honneur

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Patrice Barrat et Emmanuel Biumla. Patrice fête ses 78 ans et Emmanuel ses 20 ans ce 8 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. A noter que René Gallina, Liberto Leiza et André Lams auraient également fêté leurs anniversaires.

    Patrice Barrat

    • Patrice Barrat, défenseur central, au club entre 1972 et 1976, 146 matchs

    Défenseur puissant et volontaire, Patrice Barrat pouvait également évoluer au poste de milieu défensif. Son jeu de tête et sa qualité de tacleur étaient ses principaux atouts.

    Joueur cadre au sein du milieu de terrain d’un Limoges FC, formation solide de Deuxième Division, Patrice Barrat débarqua en Gironde en 1972, fort d’un contrat de 5 ans.

    Sous les ordres de Pierre Phelipon puis d’André Menaut, ce fut plutôt en défense qu’il fut aligné.

    Néanmoins, quelque soit le poste occupé, il était un pilier des Girondins lors de cette première moitié des années 1970.

    Une fois sa carrière professionnelle achevée, il rejoignit le football amateur. Il joua notamment à l’AS Aixe/Vienne avant d’en devenir l’entraîneur dans les années 90. Il prit également les destinées du club dordognot de Nontron.

    Un joueur étonnant

    Après une première saison difficile (29 matches joués néanmoins), Patrice Barrat trouva ensuite son rythme de croisière, au point de s’affirmer comme un rouage essentiel de l’équipe et même, un des meilleurs joueurs de l’effectif avec Giresse et Tokoto.

    Sa progression fut très intéressante tout comme sa polyvalence. Les tests athlétiques démontraient également qu’il était l’un des meilleurs éléments.

    Néanmoins il ne connut pas de consécration internationale.

    Emmanuel Biumla

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) – Photo by Icon Sport
    • Emmanuel Biumla, milieu défensif, au club entre 2019 et 2024, 11 matchs et 1 but

    Formé comme milieu de terrain, Emmanuel Biumla présente un profil similaire à celui de Junior Mwanga. Très puissant, rapide, habile balle au pied, il excelle en box-to-box, même s’il peut jouer plus bas, en défense centrale.

    Né dans une commune de l’agglomération d’Abidjan, d’une mère camerounaise, Emmanuel Biumla rejoignit sa grand-mère en France, à Bondy (Seine-Saint-Denis) à l’âge d’un an et demi. Il débuta dans les rangs de l’AS Bondy où il joua jusqu’à la catégorie U13. Retrouvant sa mère arrivée à Bordeaux, il prit une licence au Stade Bordelais.

    Ses performances prometteuses ne tardèrent pas à attirer les recruteurs des Girondins qu’il rejoignit durant l’été 2019, en dernière année de préformation. Mais son histoire avec le club bordelais ne fut pas un long fleuve tranquille. Après une saison en U15, il fut recalé par les dirigeants bordelais, avant d’être finalement réintégré (cf. Focus).

    Il alterna dès lors les rencontres avec les U17 nationaux, les U19 nationaux et l’équipe réserve. Il n’avait pas 17 ans quand David Guion lui demanda de se joindre aux entraînements de l’équipe première et ce fut tout logiquement qu’un contrat professionnel lui fut proposé en mai 2023. Il faut dire que les recruteurs étrangers (Francfort, Leverkusen, Ajax) l’avaient déjà dans le collimateur.

    Malgré une blessure perturbant sa préparation estivale, il intégra définitivement le groupe professionnel. Il accomplit des premiers pas très prometteurs sur la pelouse d’Ajaccio, dans un contexte hostile, en août 2023. Il dut attendre le début de l’année 2024 pour débuter à nouveau… Contrarié par des blessures, il ne put malheureusement pas enchaîner les titularisations, malgré un niveau très encourageant.

    Les difficultés financières des Girondins et le dépôt de bilan qui en suivit l’obligèrent à chercher un nouveau challenge. Tout comme Jacques Ekomié, il s’engagea alors avec le promu du SCO d’Angers, ravi de recruter un tel joueur, libre de tout contrat…

    Le coup dur de 2020

    Un an après avoir intégré les Girondins, Emmanuel Biumla faillit le quitter… Et le néo-Angevin de se souvenir :

    C’était l’année du Covid (2020). On avait fait une réunion. Et on m’avait dit que je n’étais pas gardé. Ils m’ont expliqué qu’il y avait de la concurrence. Ca a été un coup dur. Je ne comprenais pas très bien car j’avais fait une bonne saison. Scolairement, j’étais bien aussi. Mais j’ai accepté.

    Le départ de Souleymane Cissé, directeur technique installé par les propriétaires américains de GACP, changea la donne…

    Et il y avait des clubs pros intéressés (démarchés par mon agent) et sinon, je pensais réintégrer le Stade Bordelais. Mais durant l’été, Patrick Battiston, directeur du centre de formation, m’a appelé pour me demander de revenir si j’étais toujours intéressé. J’ai dit oui tout de suite. Je me suis dit que c’était une deuxième chance, qu’il ne fallait pas que je la rate. J’ai fait la saison en U17 régionaux et j’ai enchaîné“. (Sud-Ouest, 29 janvier 2024)

    René Gallina

     

    • René Gallina 08/05/1945-09/11/2014, gardien, au club entre 1974 et 1975, 24 matchs et 28 buts encaissés

    Il était un modèle de régularité et de sûreté. Son jeu au pied était également de grande qualité, caractéristique rare pour les gardiens de cette époque. D’ailleurs, il fut même aligné en position d’attaquant lors d’un match de fin de saison en 1969 entre Cannes et Angers. Il inscrivit un but d’une reprise de volée, son unique but en professionnel !

    Après un début de gardien au Cavigal de Nice, René Gallina connut des expériences plus ou moins heureuses au Stade Français, à Angers et au Paris FC, qu’il rejoignit pour donner une autre dimension à sa carrière.

    Victime du naufrage du PFC et de la suppression de la section professionnelle du club parisien, il resta 4 mois sans club. La grave blessure du jeune gardien titulaire des Girondins, Philippe Bergeroo, lui offrit en novembre 1974 l’occasion de trouver un nouveau club. Titulaire durant la convalescence du grand Basque, il s’impliqua également dans la gestion des gardiens bordeaux. En effet, à cette époque, les staffs ne comprenaient pas d’entraîneur spécifique pour les gardiens de but. Aussi, fort de son expérience, il aida le portier basque à revenir de sa blessure et permit également au jeune Richard Bluhm de faire de gros progrès.

    Mais, avec le retour en grande forme de Bergeroo, il ne voulut pas être indéfiniment cantonné dans un rôle de doublure et quitta alors la Gironde, après une seule saison, pour rejoindre Avignon, fraîchement promu en D1. Sa carrière fut brutalement interrompue en novembre 1978, victime d’une rupture des ligaments du genou.

    Il mit 4 ans pour se rétablir et passer son diplôme d’entraîneur. Après une première expérience malheureuse en Avignon (D3), il devint caissier de parking à Nice, tout en entraînant les gardiens du Cavigal, le club de ses débuts.

    Le “Roi René”

    Venu à Angers pour deux ou trois ans, René Gallina y resta 8 ans, remportant le titre de champion de France de D2 en 1969.

    Il en devint une figure emblématique à mesure qu’il s’affirmait comme l’un des meilleurs portiers de France. Il fut même surnommé le “Roi René” tellement il était apprécié des supporters angevins. Son talent dans la cage et son comportement exemplaire en firent une véritable idole en Anjou. Il aurait pu prétendre à cette époque à une sélection en Equipe de France. René Gallina en voulut beaucoup à Georges Boulogne, le sélectionneur, de ne pas l’intégrer au Bleus, lors de ses meilleures années.

    Il quitta la douceur angevine pour rejoindre Paris et se rapprocher des yeux du sélectionneur. Mais cela ne fut pas un succès. Il ne fit pas mieux que les 3 sélections comme remplaçant obtenues quand il était à Angers…

    Liberto Leiza

    Liberto Leiza

     

    • Liberto Leiza 08/05/1933-01/10/2006, avant-centre, au club entre 1957 et 1959, 9 matchs et 1 but

    Venu de Villenave d’Ornon, Liberto Leiza signa aux Girondins en 1957. Il participa à quelques rencontres de Deuxième division durant deux saisons avant de fréquenter les rangs de l’équipe réserve.

    Puis il quitta le club marine et blanc pour rejoindre les EF Bergerac.

    Au service de sa ville

    A l’issue de sa carrière, Liberto Leiza fut longtemps conseiller municipal de sa commune de résidence, Cenon, de 1965 à 1989.

    André Lams

    André Lams

    • André Lams 08/05/1925-09/03/1995, milieu, au club entre 1948 et 1949, 4 matchs