[Anniversaires] Passés par les Girondins, Junior Mwanga, Alain Pédini, Bernard Lambourde, Guerric Bernou et Clément Michelin fêtent leurs anniversaires ce 11 Mai

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de cinq anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Junior Mwanga, Alain Pédini, Bernard Lambourde, Guerric Bernou et Clément Michelin. Junior fête ses 22 ans, Alain ses 76 ans, Bernard ses 54 ans, Guerric ses 21 ans et Clément ses 28 ans ce 11 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Junior évolue au Havre (Ligue 1), Bernard est Directeur Sportif à Cannes (National 2), Guerric évolue au Stade Bordelais (National 3) et Clément à Santander (D2 espagnole).

    Junior Mwanga

    (Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)
    • Junior Mwanga, défenseur central, au club entre 2019 et 2023, 36 matchs

    Serein balle au pied, Junior Mwanga est capable d’évoluer aussi bien en défense qu’au milieu de terrain. Très propre dans la relance, calme, il est aussi très costaud dans les duels. Intelligent, il tombe néanmoins parfois dans la facilité, commettant des erreurs de placement ou de concentration.

    Né dans une famille d’origine congolaise, Junior Mwanga fit ses premiers pas dès la catégorie U8 dans le petit club de la métropole lyonnaise, le C.A.S. Cheminots Oullins. En U14 il rejoignit le FC Lyon, club historique de la région lyonnaise.

    Réserviste dans un premier temps, il s’imposa dans l’équipe qui atteignit les quarts de finale du championnat U17 National. Courtisé par le grand voisin de l’Olympique Lyonnais, en 2019, il s’engagea à la surprise générale avec les Girondins de Bordeaux. L’expérience malheureuse de son demi-frère, non retenu par le centre de formation de l’OL, ne l’incita pas à l’imiter.

    Au sein du club des Girondins, il intégra rapidement les U19 nationaux avant de s’imposer de façon fulgurante en équipe réserve. Il formait alors la charnière centrale avec son ami de longue date, également originaire de la région lyonnaise, Malcom Bokélé.

    La saison catastrophique des professionnels bordelais boosta sa carrière personnelle. David Guion lui fit goûter la L1 lors de l’ultime journée de championnat sur la pelouse de Brest. Pour repartir en L2, le technicien bordelais lui maintint sa confiance, confiance matérialisée par la signature durant l’été 2022 de son premier contrat professionnel. Aligné en défense centrale avant que Yoann Barbet puisse être qualifié par les instances de la Ligue, il fut par la suite intégré au milieu de terrain. En novembre 2022, ses performances ne passèrent pas inaperçues et lui ouvrirent, pour la première fois de sa carrière, les portes d’une sélection nationale, celle des U20. Les dirigeants bordelais le privèrent même d’une participation à la Coupe du Monde de cette catégorie, preuve de son importance dans le groupe…

    Emoussé physiquement lors du sprint final du championnat, il ne put, avec ses coéquipiers, valider l’accession des Girondins en L1. Mais cette première saison chez les professionnels fut réussie et aboutie. Elle ne laissa pas les recruteurs insensibles. Aussi, les Girondins, financièrement en difficulté, décidèrent en août 2023 de le transférer au RC Strasbourg, accompagné par Dilane Bakwa, pour un montant total de 19 M€.

    Il préféra les Girondins à l’OL

    Originaire de Lyon, Junior Mwanga raconte comment Bordeaux a été l’un des premiers à vouloir l’intégrer au sein du club : “Les Girondins de Bordeaux étaient venus me faire un essai dès la fin de mon année en U17 National. Par la suite, il y avait aussi l’Olympique Lyonnais qui s’est montré très intéressé. Ça a été un choix pour moi, j’ai pesé le pour et le contre, pour ma carrière et pour l’instant je ne regrette pas. Bordeaux a été un des premiers clubs à montrer un vrai intérêt envers moi. Le projet dont on m’a parlé m’avait vraiment beaucoup plu.

    Mais la mauvaise expérience vécue par son demi-frère, Thomas Oualenbo, attaquant non conservé par l’OL, fut également décisive pour expliquer ce choix. A Foot Mercato, son demi-frère exposa les raisons de ce départ. “J’ai appris que le club ne me gardait pas vers mars-avril. Je pense qu’ils devaient trouver mieux ailleurs, ils devaient trouver les joueurs à mon poste meilleurs que moi. Personnellement, je ne me suis pas trouvé inférieur à mes concurrents. C’est le choix du club et il faut le respecter. J’ai fait en sorte de travailler afin d’avoir un contrat professionnel. J’avais fait ma saison en U19 Nationaux, où j’étais capitaine. J’avais marqué 23 buts dans le championnat national. Je pensais que j’allais être récompensé de cette saison et ça n’a pas été le cas. C’est comme ça, c’est le foot. Il faut respecter les choix du club. Je pense que je pourrais montrer ce que je vaux ailleurs. Je veux réussir. Oui, il y a une petite déception. Quand je suis arrivé à l’Olympique Lyonnais, mon but était de passer pro, de réussir à franchir ce palier avec le club. Il y a une petite déception, mais je respecte. Ce n’est pas grave, on sait que l’OL n’est pas une fin en soi. Si tout le monde arrêtait le foot après un échec comme celui-là, qui pour moi n’est pas un échec car je sors du meilleur centre de formation de France; ce serait compliqué. On sait très bien qu’on peut toujours retrouver quelque chose derrière. C’est sûr qu’on peut toujours percer et exploser ailleurs. Il y en a qui n’ont pas vraiment eu leur chance en pros et on voit où ils en sont aujourd’hui”. 

    Alain Pédini

    • Alain Pédini, avant-centre, au club entre 1967 et 1968, 1 match
    Fils de Serge, joueur important de l’OGC Nice dans les années 50, Alain Pédini était un habituel élément de l’équipe réserve des Girondins. Il ne joua qu’une rencontre en Première division sous le maillot marine et blanc. Ce fut le 20 août 1967 lors d’une victoire de Bordeaux à Monaco. Jean-Pierre Bakrim offrit 12 minutes de jeu à Pédini qui remplaça Hector De Bourgoing.
    Il ne réapparut plus en D1 et quitta le club en 1968 en direction de Paris-Neuilly, accompagné de son coéquipier Dubouil.

    Bernard Lambourde

    • Bernard Lambourde, défenseur central, au club entre 1996 et 1997, 35 matchs

    Défenseur central très puissant, Bernard Lambourde était un joueur qui aimait le duel mais qui éprouvait de grosses difficultés à relancer le ballon proprement.

    Né en Guadeloupe, Bernard Lambourde débuta à jouer au football en métropole du côté du Norcap Grenoble. Repéré par l’AS Cannes, il intégra le centre de formation  du club azuréen.

    Bénéficiant des bonnes relations entre les deux clubs, il rejoignit des Girondins de Bordeaux, en 1996, en pleine reconstruction. Rolland Courbis en fit un titulaire indispensable aux côtés de Cyril Domoraud ou de Paulo Gralak. Ensemble, ils constituèrent une charnière centrale solide au sein d’une défense assez hermétique (4ème défense). Solide, très puissante, mais sans génie… Il se distingua en manquant son tir au but lors de la finale de la Coupe de la Ligue 1997.

    Son profil plut aux Anglais de Chelsea qui dépensèrent l’équivalent de 3 M€ pour l’attirer dans leur filet. Il ne devint jamais un pilier des Blues entraîné par Ruud Gullit.

    Il relança sa carrière en signant à Bastia, avant de la poursuivre à Nancy puis de la terminer à Al-Wahda.

    Guerric Bernou

     

    • Guerric Bernou, gardien, au club entre 2020 et 2023, réserve

    Clément Michelin

    Photo District de la Gironde
    • Clément Michelin, latéral droit, au club entre 2022 et 2024, 60 matchs

    Arrière latéral droit très offensif, Clément Michelin est un défenseur vif et rapide. Plus petit que les autres dans son enfance, il a développé une bonne technique individuelle et une bonne vision du jeu pour combler son déficit physique. Néanmoins, il a conservé un manque de confiance en lui qui demeure un frein à son évolution…

    Originaire de Verdun-sur-Garonne, Clément Michelin vit le jour dans une famille de footballeur. Son papa était un bon joueur amateur au niveau départemental empêché  par ses parents de répondre à des sollicitations de clubs toulousains plus huppés. Cette privation servit la cause du jeune Clément qui débuta à 8 ans à l’AS Savennes Verdun avant de rejoindre les Coquelicots Montechois.

    Encouragé par un de ses copains de classe, il passa les tests de détection du Toulouse FC et intégra le club à 10 ans. Sous le maillot des Violets, il gravit tous les échelons des benjamins jusqu’à l’équipe réserve, en passant par la préformation. Récompensé de son sérieux et de ses efforts par des sélections nationales de U17 à U23, il commença à prendre part aux entraînements des professionnels avant de connaître sa première titularisation à 19 ans face au Paris SG, en septembre 2016, quelques semaines après avoir décroché un titre de champion d’Europe U19.

    Il signa son premier contrat professionnel avec son club formateur dans la foulée et commença à faire quelques apparitions en équipe première. Mais une pubalgie  tenace ralentit sa progression. A son corps défendant, il fit l’objet d’un prêt à l’AC Ajaccio, pensionnaire de L2, pour gagner du temps de jeu. De retour à Toulouse, il ne fut pas retenu par son club formateur et dut rebondir dans un autre club : le RC Lens.

    Dans le Pas-de-Calais, Clément Michelin accomplit deux saisons convenables, pris sous son aile par l’entraîneur adjoint Mickaël Debève, acteur de sa venue chez les Sang et Or et croisé lors de sa formation à Toulouse.

    En août 2021, il fut transféré à l’AEK Athènes où il commença la saison comme titulaire avant de perdre sa place lors des matches retours. Il accepta dès lors, sous forme de prêt, le challenge présenté par les Girondins de faire remonter le club en L1, mais dut attendre plusieurs semaines avant que son contrat ne soit homologué…

    En concurrence avec Malcolm Bokélé, il ne fut pas un titulaire indiscutable en Gironde. Attendu comme un taulier, il se servit de cette première saison frustrante et délicate pour se relancer. Transféré définitivement aux Girondins, il fut plus souvent titularisé en 2023-2024 sans délivrer des prestations irréprochables, pris dans le tourbillon bordelais et la crise sportive traversée par le club.

    Désireux de repartir une nouvelle saison en Gironde, il fut contraint de trouver un nouveau point de chute après la perte du statut professionnel en juillet 2024. Il traversa alors les Pyrénées et s’engagea avec le Racing Santander, en Liga 2.

    2016, une année inoubliable…

    Sur le site du RC Lens, Clément Michelin s’était confié sur les  moments marquants de sa carrière. Il retint plus particulièrement l’année 2016…

    « En 2016, j’ai vécu des choses incroyables en très peu de temps. En une semaine, j’ai été Champion d’Europe U19, j’ai obtenu mon BAC et j’ai joué pour la première fois en pro !

    Avec l’Equipe de France, on était une sacrée génération. Je jouais avec Mbappé, Diop, Harit, Augustin, Tousart… de grands joueurs qui aujourd’hui ont déjà une belle petite carrière. J’étais le seul qui n’était pas professionnel. J’étais l’inconnu du groupe et la révélation du tournoi. J’ai fini meilleur passeur. J’ai pu prendre conscience de mes qualités. Quand j’entrais sur le terrain, je savais que l’on allait faire un gros match, s’amuser et gagner. C’était un sentiment énorme !

    Après le tournoi, j’ai eu Pascal Dupraz qui m’a fait comprendre qu’il comptait sur moi : « Je te laisse un peu de temps pour réviser et dès que tu as ton bac, fais-moi confiance, tu joueras. »  Soit je prenais des vacances, soit je pouvais intégrer le groupe professionnel. Mon choix a été vite fait !  
    Le jour où j’apprends que j’ai mon bac, je fais mes premières minutes en Ligue 1 contre Lille ! Pascal Dupraz avait tenu parole. Deux jours plus tard, il m’apprend que je suis titulaire face au Paris SG contre qui on a gagné 2-0. C’était incroyable !

    Ça s’est ensuite enchaîné pendant 2-3 mois. J’avais une bonne étoile au-dessus de ma tête. Tout me réussissait et je me sentais vraiment bien. C’était une période de folie. »