[Anniversaires] Passés par les Girondins, Sylvain N’Diaye et Alim Ben Mabrouk fêtent leurs anniversaires ce 25 Juin

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Sylvain N’Diaye et Alim Ben Mabrouk. Sylvain fête ses 49 ans et Alim ses 65 ans ce 25 Juin. L’occasion de retracer leurs parcours au club.
Sylvain N’Diaye
- Sylvain N’Diaye, milieu défensif, au club entre 1995 et 1997 puis entre 1998 et 1999, 1 match
Milieu de terrain défensif très fort dans la récupération, Sylvain N’Diaye était un vrai gratteur de ballons. Physiquement, il courait aux quatre coins du terrain. Mais ce n’était pas qu’un simple coureur de fond. Il possédait une bonne technique pour passer le ballon proprement. Sa frappe de balle était très puissante. Mais il était surtout persévérant et travailleur, comme le prouve sa trajectoire professionnelle.
Né à Paris, Sylvain N’Diaye suivit à 9 ans sa mère, médecin, partie s’installer à Saint-Salvadou, petit village aveyronnais. Il s’inscrivit alors dans le club de Morlhon-le-Haut près de chez lui. Il rejoignit ensuite Rodez et ne connut donc pas les centres de formation. Âgé de 17 ans, il effectua deux saisons de très bonne facture avec le club aveyronnais, des performances qui attirèrent les recruteurs girondins.
En juillet 1995, à 19 ans, il signa à Bordeaux pour évoluer avec l’équipe réserve. Il décida d’abandonner ses études à la fac de sport pour se consacrer pleinement au football. Mais Bordeaux ne fut pas véritablement son tremplin. Ni Muslin, ni Rohr ne lui donnèrent une chance. L’entraîneur franco-allemand lui conseilla néanmoins de reculer d’un cran au milieu de terrain et de prendre un rôle plus défensif.
Pour sa 3ème année bordelaise, Rolland Courbis lui fit signer son premier contrat professionnel mais ne le fit jouer en match officiel qu’une seule fois : en janvier 1997, il disputa 4 petites minutes contre Nice, en remplaçant Johan Micoud.
Pour acquérir du temps de jeu, il fut prêté en 1997-1998 au FC Martigues. Il ne put empêcher la relégation en National du FC Martigues mais disputa 34 matches. De retour à Bordeaux, il ne fréquenta que l’équipe réserve.
Alors, en janvier 1999, il quitta les Girondins pour rejoindre le club belge de La Gantoise. Sa carrière démarra véritablement à Toulouse, puis à Lille, à Marseille…
Des racines africaines
Né à Paris, Sylvain N’Diaye choisit de représenter sur la scène internationale le pays de son grand-père. Habité par l’envie de partir à la découverte de ses origines et de la terre de ses ancêtres, bien que n’étant jamais venu au Sénégal, il accepta en 2002 de répondre favorablement à l’appel de Bruno Metsu, le sélectionneur du Sénégal.
Arrivé sur la pointe des pieds, il fut témoin du formidable engouement qui entourait les prestations des Lions de la Teranga. Il vécut notamment une expérience sportive inoubliable lors de la Coupe du monde 2002.
Alim Ben Mabrouk
- Alim Ben Mabrouk, milieu défensif, au club entre 1990 et 1991, 19 matchs et 1 but
Associé au milieu de terrain à Didier Deschamps, il abattait un travail considérable. Très agressif, batailleur, il insufflait une envie de gagner à toute son équipe.
Né dans le 2ème arrondissement de Lyon, Abdelhamid Halim Ben Mabrouk plus connu sous le nom d’Alim Ben Mabrouk vécut dans une sorte de bidonville à La Mulatière, une commune de l’agglomération. Il tapa épisodiquement ses premiers ballons au FC du Roule Mulatière. Mais il ne découvrit réellement le football qu’à 8 ans lorsque sa famille de 9 enfants emménagea dans le quartier des Minguettes. Là, il signa une licence à l’AS Minguettes, avant de rejoindre l’AS Saint-Priest.
Malgré son envie forte d’intégrer les rangs de l’Olympique lyonnais, il ne connut jamais cette chance. Après de nombreux essais dans des clubs professionnels (Auxerre, Lens, Valenciennes, Nancy, Nîmes), il quitta, en 1981, Saint-Priest et son équipe première (D3) pour rejoindre le Paris FC.
Alim Ben Mabrouk participa à toute l’aventure du PFC, racheté par l’industriel Jean-Luc Lagardère, et fusionné avec le RC Paris. Il quitta le club de la capitale au moment de sa descente en D2 après le désengagement de l’industriel.
En passe de s’engager avec le Paris SG, il atterrit finalement en Gironde à la suite de différends salariaux avec le club parisien. Mais il ne s’y éternisa pas aux Girondins. Sa seule saison à Bordeaux se révéla tumultueuse puisqu’il connut 3 présidents et 3 entraîneurs différents. La relégation administrative le poussa à signer à l’Olympique Lyonnais, club de sa ville d’origine. Son rêve de porter les couleurs de l’OL se réalisait enfin…
Mais au final, son passage à l’OL ne fut pas une grande réussite. Il raccrocha les crampons en 1993 après avoir disputé que 15 matches.
Il devint fugacement entraîneur de l’AS Minguettes avant de continuer à graviter dans le monde du football…
Une amitié de 50 ans…
En 2017, pour le site olympique-et-lyonnais.com, Alim Ben Mabrouk évoqua longuement l’amitié qui le lie depuis plus d’un demi-siècle avec l’international français Luis Fernandez.
“Très rapidement, j’ai fait la connaissance de Luis Fernandez. De là, est née une amitié qui dure depuis presque 50 ans maintenant. Je l’ai rencontré au quartier car on n’habitait pas loin l’un de l’autre mais le football nous a rapproché car quand on jouait, on était les deux joueurs à avoir ce petit quelque chose en plus. On était d’ailleurs très souvent ensemble. Comme lui, je suis parti à l’AS Saint-Priest après avoir quitté les Minguettes.”
Et de poursuivre : “Avec Luis (Fernandez) et quelques amis des Minguettes, on allait voir tous les matchs et même tous les entraînements. Je ratais l’école pour me rendre au centre d’entraînement pour admirer les Bernard Lacombe, les Fleury Di Nallo et surtout Serge Chiesa qui était mon idole. Bon, je ne disais rien à mes parents, ils pensaient que j’allais à l’école (rires). On allait voir tellement souvent les entraînements que Jean-François Jodar, défenseur de l’OL dans les années 1970 (1975-1979, ndlr) nous surnommait « les corbeaux » car on était toujours présents (rires). On était des fidèles parmi les fidèles. C’était un petit clin d’œil sympa. Avec Luis, on aurait vraiment aimé intégrer l’Olympique lyonnais. C’était notre ambition quand on jouait en équipe de jeunes. L’OL restera à jamais comme le club de ma jeunesse.”