[Anniversaires] Passés par les Girondins, Eric Guerit et Marvin Esor fêtent leurs anniversaires ce 21 Juillet, tout comme Marius Feuillet. Jacky Vergnes aurait fêté le sien

    (Photo by Gwendoline Le Goff/FEP/Icon Sport)

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Eric Guerit et Marvin Esor. Eric fête ses 61 ans et Marvin ses 36 ans ce 21 Juillet. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Marius Feuillet fête également son anniversaire et ses  19 ans. Actuellement Marvin est entraîneur du Bassin d’Arcachon (National 3). A noter que Jacky Vergnes aurait fêté son anniversaire.

    Eric Guerit

    • Eric Guerit, milieu défensif, au club entre 1992 et 1995, 77 matchs, puis coach entre 1994 et 1995, 9 matchs

    Milieu défensif très travailleur, il pouvait également occuper le flanc droit de la défense.

    Originaire des Deux-Sèvres, Eric Guérit était arrivé en 1979 dans les rangs des cadets de l’AS Angoulême. Après avoir participé à l’ascension en Division 3, il quitta en 1982 la préfecture de la Charente pour revenir à Niort. Il n’y resta que 2 saisons avant de regagner l’AS Angoulême.

    Homme de base l’équipe de Guy Latapie, il tenta l’aventure du professionnalisme en 1986 en rejoignant l’OGC Nice, puis l’AS Cannes.

    Arrivé aux Girondins en 1992 dans les bagages de Zinedine Zidane, avec Jean-François Daniel, Eric Guérit participa à la reconstruction du club bordelais sous la houlette de Rolland Courbis.

    Rarement annoncé comme titulaire en début de saison, il réussit durant deux saisons à déjouer les pronostics et à figurer très souvent sur le terrain.

    Lors de sa dernière saison, il fut contraint d’interrompre sa carrière de joueur. Il subit une double intervention chirurgicale (extraction d’une tumeur, curetage) qui mit fin à sa carrière.

    Missionné par Alain Afflelou, il remplaça au pied levé l’entraîneur portugais Toni, à la fin du mois de mars 1995, à 8 journées de la fin du championnat.

    Éric Guérit reste comme le joueur-surprise convoqué en novembre 1988 par le nouveau sélectionneur, Michel Platini. Le Niçois ne rentra pas en cours de match et ne fut plus jamais appelé en équipe de France, se contentant d’une honnête carrière de D1.

    A l’issue de sa carrière de joueur, il occupa des fonctions de technicien (entraîneur ou recruteur) à Angoulême, Lille, Angers, Rennes ou Sochaux…

    Le poisson d’avril

    Le 26 mars 1995, Alain Afflelou, président des Girondins, décidait de remercier l’entraîneur portugais Toni et son adjoint Jesualdo. La crise couvait depuis de longues semaines.

    Dans la foulée, le lunetier appela Eric Guérit pour lui proposer de prendre en charge l’équipe première des Girondins. Après trois matches joués lors de cette saison, des missions de détection en D2 et en N1, il accepta de servir le club sur le banc de touche.

    Il savait que sa mission était de courte durée (8 matches) et s’attacha à réhabiliter des Girondins à l’image bien écornée après les longues suspensions de Sénac ou de Prunier.

    Et le novice, en s’appuyant sur les cadres du vestiaire, parvint à décrocher une 7ème place, synonyme de qualification pour la Coupe Intertoto.

    Marvin Esor

     

    • Marvin Esor, latéral droit, au club entre 2002 et 2009, réserve

    Marvin Esor intègre le centre de formation des Girondins de Bordeaux à l’âge de 13 ans et évolue dans les sections amateurs du club, notamment en CFA.

    Il commence la saison 2009-2010 avec l’AC Arles-Avignon en Ligue 2. Le club termine troisième à l’issue de la saison et est promu en Ligue 1 pour la saison 2010-2011.

    En juin 2010, il choisit de parier sur le long terme en signant un contrat de trois ans avec le club de Ligue 2 du Clermont Foot plutôt que de découvrir l’élite avec l’AC Arles-Avignon. Pour sa première saison sous les ordres de Patrice Garnier, il dispute 29 matchs et apporte également un plus sur le plan offensif avec un but et quatre passes décisives.

    En juillet 2017 il effectue un essai non concluant au Stade lavallois.

    Lors de la saison 2018/2019, Marvin joue pour le FC Bassin d’Arcachon. Lors de la dernière journée, le FCBA est mené 3-0 à quelques minutes de la fin. Mais Marvin et ses coéquipiers marquent quatre buts dont trois de Marvin pour gagner le match et monter en National 3.

    À l’intersaison 2010, Patrick Gonfalone le convoque avec l’équipe de France des moins de 20 ans pour disputer la 38e édition du festival espoirs international de Toulon, en compagnie notamment de Yacine Brahimi.

    Il est appelé pour la première fois en sélection de la Martinique à l’occasion du 1er tour préliminaire de la Coupe caribéenne des nations 2012. Il participe aux deux larges victoires de la Martinique face aux Îles Vierges britanniques et à Montserrat mais doit quitter la sélection avant le dernier match contre le Suriname en raison de ses obligations envers Clermont.

    Marius Feuillet

    • Marius Feuillet, latéral droit, au club depuis 2025, réserve

    Jacky Vergnes

    Source @Midi Libre
    • Jacky Vergnes 21/07/1948-28/06/2025, avant-centre, au club entre 1978 et 1979, 22 matchs et 8 buts

    Attaquant efficace devant le but, Jacky Vergnes était un avant-centre très puissant, percutant, doté d’une frappe de balle redoutable et d’un excellent jeu de tête grâce à une détente verticale exceptionnelle. Très courageux, il n’hésitait pas à aller au contact avec les défenseurs adverses. Un sacré tempérament de puncheur !

    Né à Magalas près de Béziers, Jacques Vergnes, dit “Jacky”, grandit du côté de Sète. Refusé par le FC Sète, il marqua ses premiers buts sous le maillot du Cristal de Sète. Vainqueur du championnat et de la coupe du Languedoc en Cadets avec ce petit club sétois, il signa comme stagiaire pro au SO Montpellier à 16 ans, il se fit une place à la pointe de l’attaque héraultaise alors qu’il n’avait pas encore 18 ans, en Deuxième division.

    Il quitta ensuite sa région natale pour signer au Red Star, club racheté par Jean-Baptiste Doumeng, surnommé le “Milliardaire rouge”. Exilé dans le couloir droit de l’attaque, il ne donna pas toute sa mesure dans le club de Saint-Denis. Alors il bourlingua dans la France entière (Nîmes, Bastia, Reims, Laval, Strasbourg) mais ne remporta qu’un seul titre de champion de France, avec le club alsacien en 1979. Mais ce fut un titre obtenu au rabais, puisqu’il ne prit part qu’à 4 matches.

    En effet, en conflit avec l’entraîneur alsacien Gilbert Gress, il débarqua en septembre 1978 à Bordeaux. Il entrait alors parfaitement dans la politique des dirigeants bordelais de faire venir des “laissés pour compte”, des joueurs animés d’un esprit de revanche comme Tota, DelachetToko, Redon ou Van Straelen.  Mais arrivé en Gironde hors de forme physiquement, il ne fut pas très prolifique (8 buts en 22 matches). Le système assez défensif de l’entraîneur Luis Carniglia ne l’aida pas beaucoup tout comme la concurrence avec Redon, Vukotic et Tota. Néanmoins il demeure dans l’histoire des Girondins comme le buteur auteur d’un retentissant quadruplé lors d’un PSG-Bordeaux en décembre 1978. Il affirmait néanmoins, à l’issue de sa carrière, que le marquage de son ami intime et stoppeur du Paris SG, Jean-Pierre Adams, n’avait pas été très strict ce soir-là…

    Avec le recrutement de Lacombe et de Gemmrich durant le mercato estival, Vergnes comprit qu’il devait à nouveau faire ses valises et retourna à Montpellier, devenu entre temps La Paillade de Louis Nicollin, pour y finir sa carrière en D2. Il y retrouvait Kader Firoud, son entraîneur à Nîmes. La boucle était bouclée. Il raccrocha les crampons en 1981.

    A l’issue de sa carrière, il acheta un hôtel près de Sète puis à Aigues-Mortes. En 1990, il devint responsable commercial du Nîmes Olympique durant deux ans, avant de travailler dans la collecte des déchets industriels.

    Les coulisses de sa venue

    18ème meilleur buteur de l’histoire de la D1 avec 153 buts, Jacky Vergnes était un attaquant considéré comme un baroudeur. Fréquentant 9 clubs professionnels durant sa carrière, il était une sorte de précurseur du football moderne, qualifié par certains de “mercenaire“.

    En août 1978, s’il sortait d’une saison moyenne (11 buts inscrits), il débuta la saison dans la peau d’un titulaire du RC Strasbourg. Il inscrivit d’ailleurs le premier but de la saison  pour le club alsacien. Mais rapidement, sa situation se fragilisa malgré un contrat qui courait sur deux ans. Dès la 3e journée, il fut relégué sur le banc par Gilbert Gress, l’entraîneur du Racing qui lui préférait Roland Wagner. “A Strasbourg je ne suis plus qu’à 30 % de mes moyens. Si l’on ne veut plus de moi je m’en vais. Je veux en référer au président. A 30 ans il me faut penser à mon avenir” affirma-t-il.

    Dès lors, il chercha une porte de sortie qu’il crut s’ouvrir du côté de Middlesbrough. Mais l’absence d’école française dans cette cité anglaise pour sa fille fut rédhibitoire. Puis l’offre bordelaise se présenta sous la forme d’un échange avec le néo-Bordelais Toko et la somme de 400 000 F pour le RCS, à la fin du mois de septembre 1978.

    Pour la petite histoire, Jacky Vergnes avoua en 1983 que quelques minutes après avoir donné sa parole à Didier Couécou, il fut approché par… Arsenal.

    Vergnes… vu par Curkovic

    Amené à s’exprimer sur le buteur français, Ivan Curkovic, grand gardien de l’AS Saint-Etienne, décrivait celui qui a marqué partout où il est passé : “Ce n’était pas le meilleur, ni celui qui m’a marqué le plus de buts, mais il a été l’un de ceux qui m’ont mis le plus en difficulté. Un costaud qui jaillissait toujours une seconde plus vite que moi.” (France-Football, 30 juillet 2019)