[Interview G4E] David Giguel (Angoulême) : “On est toujours contents de rencontrer les Girondins. C’est quand même le club emblématique”

Avant la rencontre entre le club des Girondins de Bordeaux et celui d’Angoulême, comptant pour la 6ème journée du championnat de National 2, nous nous sommes entretenus avec David Giguel, entraîneur de cette équipe. Né à Louviers dans l’Eure (Normandie), il a été joueur professionnel et a évolué au FC Rouen, au Gazélec Ajaccio, à Istres, Créteil, au Mans puis à Dieppe. Après plus de 100 matchs en deuxième division, il est passé de l’autre côté de la ligne de touche, entraînant Marmande, Eu, Dieppe, Rouen et ayant une expérience de directeur technique au Qatar SC entretemps. Depuis Mai 2021, il est entraîneur du club d’Angoulême. Avec lui nous évoquons son arrivée, le championnat, le recrutement, les différences entre le groupe Ouest et Sud-Est, les Girondins, le match à venir et bien d’autres sujets… Interview.
Comment est venue cette opportunité de signer dans le club d’Angoulême ?
Ce qui m’a emmené à Angoulême ? J’étais encore à Rouen, encore sous contrat d’ailleurs avec le club, puis il y a eu un changement de direction avec laquelle je n’étais pas d’accord. J’ai décidé d’essayer de trouver un autre contexte où je pourrais m’épanouir plus. Puis j’ai été en contact avec les dirigeants d’Angoulême et ça s’est plutôt bien passé dans les entretiens. Donc j’ai décidé de rompre mon contrat avec Rouen et de venir à Angoulême. C’est comme ça que ça s’est passé.
Vous êtes entraîneur diplômé ou est-ce que vous les passez actuellement ?
J’ai le DES (Diplôme d’Etat Supérieur), le certificat de formateur et je suis en train de passer le BEPF (Brevet d’entraîneur Professionnel de Football) actuellement.
Globalement vous vous situez dans la première partie de tableau en championnat donc il y a une forme de stabilité. Qu’est-ce qu’il manque pour vraiment jouer le podium ou la montée en National ?
C’est un club qui s’est bien restructuré depuis une petite dizaine d’années, depuis l’arrivée de Patrick Triaud, qui est le président. Il y a des structures qui ont été mises en place au niveau de la formation aussi : beaucoup de bonnes choses qui ont été mises en place. Après, qu’est-ce qu’il manque aujourd’hui pour vraiment se dire en début de saison qu’on joue réellement les 4-5 premières places ? Il nous manque un peu de moyens financiers. Le club réussit à faire de bonnes choses avec un budget moyen. Si on veut aller un peu plus haut maintenant, il faut qu’on réussisse à trouver des ressources financières qui soient plus importantes, ce qui n’est pas simple (rires).
Surtout que c’est le nerf de la guerre quand on voit qu’au niveau de la Nouvelle-Aquitaine plusieurs clubs ont eu des difficultés avec les Girondins tombés en N2, mais aussi Trélissac qui est descendu de deux niveaux, Bergerac en Régional, Niort qui a disparu… Ce qui fait d’Angoulême une des vitrines pour la région.
Ouais. Tous les clubs que vous avez cité, bien souvent ils ont eu des soucis parce que les dirigeants n’ont pas réussi à ce que le club fonctionne bien financièrement et que ce soient des clubs stables. On a la chance nous, à Angoulême, d’avoir un président qui sait bien compter, qui gère bien sa barque. On sait qu’aujourd’hui actuellement, encore une fois si on voulait se mêler vraiment aux équipes qui luttent pour la montée, il nous faudrait plus d’argent. Mais ce qu’on sait aussi c’est que ce que le président réussit à aller chercher comme argent (sourire), ça nous permet d’être payés tous les mois et d’avoir la garantie d’avoir nos salaires. Donc ça aussi c’est quand même quelque chose d’important dans le foot d’aujourd’hui, quand on voit tous les clubs qui disparaissent ou qui sont confrontés à des problèmes de DNCG tous les ans.

Cet été vous avez fait un recrutement intéressant en recrutant notamment Mamadou Kamissoko, Paul Méliande, Gatien Foll, Joe Affamah. Est-ce que ça a été facile de recruter pour vous ?
Les périodes de recrutement ne sont jamais faciles (sourire). Déjà, on a essayé de garder l’ossature qu’on avait la saison dernière puisqu’on était quand même satisfaits d’une bonne partie des gars qui nous ont permis de terminer sixième dans une poule qui est très, très compliquée, notamment en termes de déplacements. Donc ça a été déjà un challenge dans lequel on s’est plutôt pas trop mal débrouillés puisqu’on a quand même réussi à garder pas mal des gars qu’on voulait. Puis ensuite, comme tous les ans il faut se démener pour réussir à faire venir des mecs de valeurs déjà puisque c’est pour nous le plus important. Dans le club où on est, c’est un club où l’humain est important et où les valeurs qu’ont les gars, sont importantes. Donc on a essayé de trouver des bons gars puis des bons joueurs de foot, ce qui n’est pas simple encore une fois quand t’as des moyens qui ne sont pas à la hauteur des 4-5 premières équipes. Mais bon, on essaye de se débrouiller avec les qualités de chacun pour pouvoir amener de la qualité dans notre effectif tous les ans.
Avez-vous suivi celui des Girondins ?
J’ai suivi comme tout le monde mais après, aujourd’hui il n’y a eu que cinq journées d’effectuées. On regarde déjà ce qui se passe chez nous. Aujourd’hui, avoir un œil critique sur ce qui s’est passé dans le mercato des Girondins, ce n’est pas mon rôle d’une part, puis ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut juger un effectif ou des recrues qui viennent d’arriver (sourire). Il y a encore beaucoup de journées dans ce championnat qui sera un marathon, comme tous les championnats de N2. Il sera suffisamment tôt quand arrivera la trentième journée pour juger les effectifs des uns et des autres.
Est-ce que vous aviez des joueurs sur vos tablettes à l’image de Matthieu Villette, Ludéric Etonde, Royce Openda ou Abou Ba ?
Ce sont des joueurs qu’on connaît. Après, on n’a pas été en contact particulièrement avec eux, mais ce sont des joueurs qu’on connaît et qu’on a dans ce qu’on a pu superviser, c’est sûr !
La saison dernière le club était dans le groupe sud-est et là vous retrouvez votre secteur géographique. Est-ce un soulagement ?
Ouais, c’est déjà un soulagement financier. Ce n’est pas moi qui pourrait vous parler des chiffres exacts mais les déplacements de la saison dernière nous ont coûté bien plus cher que ceux des années d’avant où on était dans cette poule Ouest. Donc déjà à ce niveau-là. Puis sportivement aussi, le fait d’enchaîner les longs déplacements, quelques fois sur trois jours, ça a tapé sur les organismes. Ce n’est pas certain que notre mauvais sprint final soit dû à ça, mais on ne peut pas s’empêcher de penser qu’à cinq matchs de la fin, avec tout ce qu’on avait eu à vivre précédemment en termes de déplacements, cela ait eu une incidence.
Est-ce que vous avez déjà pu noter des différences entre ces deux groupes ?
Ouais, ouais. On avait l’habitude d’être dans la poule Ouest. Il y a des grosses différences en termes de jeu. La poule Sud est une poule bien plus athlétique avec aussi des individualités qui font plus de différences. Dans la poule Ouest c’est plus organisé, avec des structures tactiques mieux mises en place. Ce sont deux footballs qui sont quand même différents, puis des contextes aussi quelques fois quand tu vas dans le Sud. Si c’est compliqué ? Ouais (rires) c’est un peu compliqué. On avait mis un peu de temps à s’y faire la saison dernière puisqu’on avait gagné notre premier match à la J5 de mémoire. Puis après on s’est fait à ce foot qui était un peu différent et on avait atteint l’objectif de se maintenir assez rapidement donc c’était plutôt une saison réussie pour nous. Après on a aussi été dans des beaux stades, ça nous a permis aussi de découvrir d’autres clubs. Ça reste quand même malgré tout une bonne expérience, mais aussi une bonne expérience parce qu’on a réussi à se sauver. Quand on a appris qu’on était dans cette poule-là… Il y a eu un peu de panique dans le club. Quand il a fallu aller à Grasse, à Fréjus en plein mois d’Août, ce ne sont pas tout à fait les mêmes déplacements que ceux de l’Ouest. On était contents en fin de saison, ça nous a permis de voir d’autres sites, une autre culture footballistique aussi. Mais quand la nouvelle nous est arrivée (sourire), on n’a pas sauté au plafond. On est plus contents de se retrouver dans cette poule Ouest, même si c’est une poule qui est aussi très compliquée parce qu’il y a aussi de très bons joueurs. Il y a aussi de très belles équipes. Quand tu regardes le pédigrée des équipes, que ce soient les Girondins, Les Herbiers, La Roche, Avranches, Saint-Malo… Il y a beaucoup d’équipes de grosse qualité, des budgets qui sont importants. C’est une poule qui est aussi intéressante à vivre quand même.
Vous retrouvez les Girondins, un club que vous avez déjà affronté le 9 Décembre 2023 en Coupe de France (victoire 1-0 des bordelais). Que retenez-vous de cette rencontre ?
Déjà, ce ne sont pas les mêmes compétitions. Dans cette Coupe de France il y a toujours un contexte psychologique qui fait que très souvent, les niveaux s’équilibrent, même si les Girondins étaient encore en Ligue 2 à cette époque-là, et étaient plutôt bien classés quand ils nous ont rencontré. Les niveaux s’équilibrent parce que psychologiquement il y a toujours l’équipe d’en dessous qui élève un peu son niveau et l’équipe d’au-dessus qui en met un peu moins. Bordeaux avait été bon puisqu’ils s’étaient qualifiés (sourire). J’ai toujours considéré que celle qui était meilleure sur le match, se qualifiait et c’est toujours comme ça la Coupe de France. Donc ils avaient été très bons puisqu’ils s’étaient qualifiés. Après, on avait eu du monde au stade, ça avait aussi fait un match sympa à jouer pour nous. C’était un peu un match de gala, avec un stade qui n’était pas plein parce qu’on avait eu une jauge. Il y avait de l’ambiance, les supporters des Girondins avaient été tops aussi pour l’ambiance chez nous. C’est un bon souvenir pour nous puis on est toujours contents de rencontrer les Girondins. C’est quand même le club emblématique. Déjà, c’est un grand club du foot français et en Aquitaine, c’est quand même la référence en matière de foot, donc c’est bien de rencontrer les Girondins.
Le match avait été très disputé et il y avait eu des tensions, notamment avec Clément Michelin. Maintenant que c’est lointain et que le joueur n’est plus là, que pouvez-vous nous dire sur ce qui avait amené à cette altercation ?
Je ne me souviens plus trop d’une, parce que ça date, on vieillit tous et il y a beaucoup de matchs qui passent. Mais c’était un épiphénomène dans cette belle rencontre. Ca avait été mis un peu en avant à l’époque. Je n’ai pas trop de souvenirs de ce qu’il s’était exactement passé, en tout cas ce sont des choses qui peuvent arriver au foot et en Coupe de France. Le principal c’est que quand on se revoit les choses soient oubliées et qu’on passe à autre chose. Si c’est de l’histoire ancienne ? Exactement (sourire).
A l’époque vous aviez dans vos rangs Issam Ben Khemis, milieu talentueux qui n’a pourtant presque pas eu de temps de jeu la saison dernière sous Bruno Irles. Est-ce que vous l’avez compris de votre côté ?
Alors là… Je ne vais pas pouvoir vous dire beaucoup de choses au sujet d’Issam. C’est quelqu’un que j’aime bien, Issam Ben Khemis, c’est un bon gars et quelqu’un avec qui j’ai apprécié de travailler pendant une saison. On voulait le garder. Après, commenter ce qu’il s’est passé aux Girondins cette année-là, je considère que quand tu n’es pas au sein de la structure, quand tu n’es pas devant les entraînements pour voir ce qu’il se passe, puis avec le groupe surtout parce qu’il y a aussi des dynamiques de groupe qui s’instaurent. Donc c’est compliqué. Je ne juge jamais le choix des autres coachs parce que je n’aime pas qu’on juge les miens (sourire). Ce que je peux vous dire c’est qu’Issam est un bon gars, je l’aime bien et j’ai apprécié de travailler avec lui quand il était chez nous. On voulait le garder, après on ne s’est pas entendus pour des raisons autres mais en tout cas, je l’ai bien apprécié quand il était chez nous.
Quand les Girondins sont tombés en National 2, vous avez fait partie des clubs les plus impliqués pour soutenir le FCGB dans cette période. Vous êtes attaché à cette solidarité entre clubs de la région ?
Oui, oui, oui, c’est déjà important d’être solidaires entre clubs quand il arrive des soucis. Puis il faut une locomotive importante dans une région en matière de foot. Là on s’aperçoit que la locomotive est moins bien mais la locomotive doit rester les Girondins de Bordeaux parce qu’encore une fois, c’est un club qui a eu des résultats, on ne va pas les citer. Ca a été au niveau du foot français, voire européen, une référence, donc ça nous avait touché. Je crois quand même que le président s’était exprimé par rapport à ça (une lettre à l’attention des Girondins). Ca nous paraissait logique de pouvoir parler en faveur du meilleur club de la région, c’est sûr !
Vous venez samedi au Stade Atlantique pour la première fois, face à une équipe qui est retombée dans ses travers. Comment on aborde ce type de rencontre ?
Nous aussi on a perdu, à domicile (sourire). C’est dur de faire un constat après cinq journées. Nous l’année dernière, on a commencé à gagner seulement au bout de cinq journées. Dans notre poule, si je prends l’exemple de ceux qui sont montés, Le Puy, je crois qu’ils n’avaient gagné qu’un match en cinq journées aussi donc selon moi, tu peux commencer à tirer, pas des conclusions, mais des enseignements et pouvoir orienter peut-être les équipes qui jouent le haut de tableau, après une dizaine de journées. C’est une équipe qui a du talent individuel, c’est une équipe qui a peut-être besoin d’un peu de temps encore pour que tout le monde s’entende bien et que l’alchimie puisse bien fonctionner. Je n’ai aucun doute sur le fait que Bordeaux sera là-haut en fin de saison. Est-ce que ce sera un, est-ce que ce sera deux, est-ce que ce sera trois ? Ca on verra (sourire) mais il y a de la qualité, il y a un bon staff. Dado Prso est quelqu’un avec qui j’ai joué et qui est bon. J’ai vu travailler Bruno Irles à QRM quand j’étais au FC Rouen, c’est quelqu’un qui a du talent aussi, qui a fait deux montées avec QRM et avec Pau. Donc tout est réuni pour qu’il y ait des résultats, il n’y a pas de raison que ça ne prenne pas.
Il faudra aussi gérer les émotions des joueurs, qui pour certains seront impressionnés par le contexte, sachant que leur famille risque d’être présente du fait de la proximité.
Ouais, ouais. On va jouer dans un stade (rires), on n’a pas trop l’habitude de jouer dans ce type de stade. J’ai vu quelques extraits des matchs, ce ne sont pas des spectateurs qu’il y a mais beaucoup de supporters qui sont derrière leur équipe et qui font du bruit, qui encouragent, qui supportent. Donc ça aussi c’est un truc dont on n’a pas l’habitude. Il faudra avoir une approche psychologique qui sera différente que quand on va jouer sur d’autres stades. Mais c’est aussi un bon moment à passer. Je pars du principe que chaque match qui arrive est différent, et celui-ci il faudra prendre tout le positif qu’il y aura à prendre de façon à ce qu’on passe un bon moment sur le terrain. Puis qu’on s’enrichisse de ce moment.
Vous avez déjà joué à deux reprises le jeudi soir à domicile lors des 3ème et 5ème journées. Est-ce un choix du club ou un hasard des choses ?
Non, c’est tout simplement parce qu’on a un bon club de rugby à Angoulême, le SA XV, qui joue le vendredi. On aurait pu jouer le samedi mais comme au niveau de nos partenaires et des spectateurs ils préfèrent qu’on joue le jeudi, on avait demandé à jouer exceptionnellement le jeudi. Les deux clubs qu’on rencontrait avaient accepté donc on a pu jouer le jeudi. Mais c’est exceptionnel.
Vous restez sur une défaite 1-2 à domicile face à Avranches alors que vous aviez plutôt bien démarré le championnat (3 victoires, 1 nul). Comment expliquez-vous ce petit coup d’arrêt ?
Au niveau du contenu du match, comme tous les autres matchs qu’on a pu jouer avant, il y a eu des bonnes périodes pour nous, des temps forts pour nous et des temps forts pour Avranches. Ils ont été tout simplement plus efficaces que nous. Déjà c’est une bonne équipe, c’est une équipe de qualité qui sera là-haut dans le classement, je n’en ai aucun doute non plus. Dans leurs temps forts, ils ont réussi à scorer, nous on a eu des temps forts aussi, beaucoup en première mi-temps, où là on aurait dû être efficaces. On doit rentrer à la mi-temps avec au moins deux buts d’avance et on ne rentre pas avec ces buts d’avance là, donc on reste à portée de fusil de l’adversaire qui a su nous mettre à mal sur certaines phases et être efficaces dans la surface de réparation adverse et dans la sienne. Mais c’était plutôt un match de qualité des deux équipes. On aurait peut-être pu… Je pense que le nul aurait été un peu plus logique mais bon c’est comme ça, c’est le foot. Quelques fois tu tires beaucoup au but et tu ne marques pas de but, et des fois tu ne tires qu’une fois et ça va rentrer (rires). Mais sur les autres matchs on avait aussi été en difficulté quelques fois. On a gagné à Montlouis 1-0, ils ont un face à face avant qu’on score et si mon gardien ne fait pas un vrai arrêt, peut-être qu’ils mènent 1-0 et le match n’est pas le même. Les matchs de N2 sont des matchs serrés qui se jouent sur des détails.
Dans vos rangs vous avez Mamadou Kamissoko et Anthony Castera, deux joueurs passés par les Girondins qui auront sans doute à cœur de montrer un peu plus. Pouvez-vous nous les présenter ?
Déjà ce sont deux personnes avec qui j’aime passer du temps (sourire) parce que ce sont des personnes ouvertes, souriantes, solaires, avec qui il est agréable de fonctionner au quotidien. C’est déjà un élément important pour moi et pour le club. Puis après, ce sont des mecs qui sont compétiteurs, courageux, avec des qualités différentes puisqu’un est attaquant, l’autre est défenseur. Mais cette qualité de se mettre au service du collectif, mettre de la générosité et du courage dans leur jeu, ils l’ont tous les deux. Ce sont tous les deux des mecs d’expérience aussi parce qu’ils ont, ou dépassé la trentaine, ou ils viennent d’y arriver. En tout cas c’est sûr qu’on s’appuiera sur leurs qualités individuelles pour cette saison parce qu’on a besoin de ce type de joueurs. Si Anthony Soubervie (ancien joueur des Girondins) est toujours dans l’effectif ? Non, lui on ne l’a plus. Il a arrêté parce qu’on lui a demandé d’arrêter aussi. L’âge n’est pas ce qui a fait la différence dans son cas, c’est plutôt la personne. On était un peu moins raccord dans tout ce qui est valeurs humaines. On a décidé de se séparer parce que comme je vous l’ai dit, on n’avait pas les mêmes valeurs.
Quelles sont vos armes pour réaliser une rencontre pleine à Bordeaux et repartir avec un bon résultat ?
Quelles sont nos armes ? (rires) Il va déjà falloir s’adapter au contexte, il sera primordial, puis aussi qu’on s’appuie sur ce qui fait notre force tout en prenant compte que les Girondins ont beaucoup de qualités aussi. Il faudra essayer de contrecarrer toutes ces qualités qu’ils peuvent avoir. C’est un peu une symbiose de ces deux choses-là. Il faut qu’on s’appuie sur nos points forts et aussi être très attentifs sur ce que peuvent bien faire, voire très bien faire les Girondins, pour qu’on puisse éventuellement obtenir un résultat là-bas. Après, quand on démarre ce championnat de N2 l’objectif prioritaire et je le rappelle tout le temps, chaque semaine aux joueurs, c’est d’atteindre le maintien le plus vite possible parce que pour nous c’est primordial. On ne peut pas dire aujourd’hui qu’on s’aligne sur les mêmes ambitions que La Roche, qu’Avranches, que les Girondins, que Les Herbiers, que Saint-Malo. Sur la durée, en général l’aspect financier a quand même une importance importante. Il n’y a pas que ça et heureusement dans le foot, mais sur la durée ça reste quand même un élément qui est important. Nous ce qu’on veut avec l’effectif de qualité qu’on a, c’est atteindre l’objectif de se maintenir et ensuite essayer d’aller chercher la plus belle place possible.
Selon-vous, les clés de ce match se situeront plutôt dans les deux surfaces ou au milieu de terrain ?
Le milieu de terrain sera important parce que c’est le cœur du jeu. C’est là où il faut être bon, que ce soit à la récupération ou quand on l’a, pour pouvoir faire la transition entre le milieu et l’attaque. Mais aussi dans tous les matchs de foot en général , et aussi en N2, il faudra être efficace dans les deux zones de vérité. Quand on regarde les matchs de très haut niveau aussi, les mecs qui sont les plus efficaces réussissent à gagner les matchs, ça c’est sûr.
Un GRAND Merci à David Giguel pour sa disponibilité et ses belles paroles !