Daniel Riolo : “Si tu me donnes le choix aujourd’hui, que tu refais le truc de t’écrouler et de remonter, comme Bordeaux, ça je dis non, je préfère aller dans la multipropriété”
Sur RMC, le journaliste Daniel Riolo, a donné son avis sur la multipropriété, qu’il ne voit plus forcément comme le diable, du moins dans certains cas.
« Aujourd’hui, les mecs viennent parler de multi… La multipropriété, on a fait des débats, personne n’en parlait nulle part. Je ne dis pas que c’est formidable la multipropriété, je dis que c’est quelque chose que tu prends dans laquelle, et avec laquelle il faut composer aujourd’hui. Parce que s’il n’y a pas ça, le club meurt… Après, il y a autre chose, c’est qu’il faut absolument faire un débat sur les supporters, l’identité, etc… Les illusions des supporters sont également à décrypter. Le football est un monde qui te vend des illusions, et il y en a plein qu’on croit être modernes, mais qui en fait existent depuis toujours. On se berce d’illusions dans le football. On se raconte des histoires, sur l’identité, etc. Le ‘c’était mieux avant, le joueur ne partait pas’, etc. On est perpétuellement en train d’entretenir des illusions sur ces thèmes-là, surtout dans le football français. On rappellera à ceux qui continuent de se bercer de ces illusions, que dans l’histoire il n’y a pas tant de choses qui sont nouvelles ».
Cela a cependant changé au niveau de l’apparition de la multipropriété.
« Si, ça c’est une vraie évolution. Sur la multipropriété, ce n’est pas binaire. Tout ce qu’on a développé, avec plein de gens qui sont venus en débattre ici, et des économistes, c’est qu’il existe de la bonne multipropriété. La question qui se pose à ce moment-là, c’est ‘est-ce que tu acceptes de crever, ou de ne pas crever’. Est-ce que dos au mur, tu crèves, ou tu ne crèves pas… A un moment, la question finit par se poser comme ça. Moi, a priori je suis contre, et si je me mets à la place d’un supporter. Moi, le délire d’aller en quatrième division… Si c’est pour mon club, le suivre et tout, aucun problème. Mais sinon si tu me donnes le choix aujourd’hui, que tu refais le truc de t’écrouler et de remonter, comme Bordeaux, ça je dis non, je préfère aller dans la multipropriété, et on verra bien ce que ça va donner. Mais pas de retourner manger de la merde et être dans les basses divisions. Je pense que dans la multi, même si je suis contre, il y a du bon et du mauvais. Je rêve aussi de cette identité à travers les clubs, mais c’est une illusion ».