Christophe Fauvel : “Avec les moyens qu’il mettent, je ne comprends pas… Il y aurait de quoi monter des équipes de folie, mais pas de bric et de broc comme c’est encore le cas actuellement”

    Président emblématique du Bergerac Périgord FC, Christophe Fauvel a passé la main il y a quelques mois. Pour Girondins4Ever, et avant la rencontre face aux Girondins de Bordeaux, il a évoqué la stratégie du club bordelais et notamment le recrutement pour ce championnat de National 2 depuis deux saisons. Pour lui il faudrait un ancrage plus régional en recrutant notamment des joueurs du coin ou passés par les Girondins.

    Bien sûr ! Soit ils y sont nés, soit ils y ont joué, soit ils veulent y revenir pour des raisons familiales. Il faut trouver une accroche perso forte et le sportif vient naturellement après. Si j’en suis aussi sûr de ça, parce que dans le football on n’a pas beaucoup de certitudes (rires) et je crois qu’on est vite ramenés à beaucoup d’humilité en principe, c’est que j’ai pratiqué en mon temps. C’est-à-dire que j’ai monté des équipes à Bergerac qui avaient un niveau sur le papier, qui était démentiel. Effectivement, sur sept ou huit matchs dans l’année on explosait tout le monde (rires), ça c’était super ! Mais sur une saison il y avait des bas, l’hiver, quand les mecs étaient blessés et qu’ils ne voyaient pas leur famille, ça déconnait. J’ai payé durant des années pour avoir une équipe sur le papier. On nous surnommait le PSG de la poule en National 2 mais on n’est jamais monté ! Jamais monté ! Y compris en N3, jamais on ne montait. Dès l’instant où j’ai pris des équipes avec des gens qui avaient tous un motif de venir à Bergerac, de revenir en Aquitaine ou en Nouvelle-Aquitaine, ils se retrouvaient tous. Il n’y avait pas le temps d’acclimatation, la météo, ils y étaient habitués. Quand vous arrivez dans le Nord ou que vous arrivez dans le Sud-Est ce n’est pas du tout la même météo, il faut s’acclimater. Là il faut prendre des joueurs qui sont acclimatés à la manière de vivre, à la météo, aux us et coutumes. On gagne du temps sur le terrain et sur l’appropriation du projet. C’est que les Girondins depuis deux ans, avec les moyens qu’il mettent, je ne comprends pas… Il y aurait de quoi monter des équipes de folie, mais pas de bric et de broc comme c’est encore le cas actuellement. Je ne suis pas confiant pour la montée sur ce que j’ai vu (sourire).”