[InterviewG4E] Frédéric Reculeau (La Roche) : “Je pense toujours que ce sera aussi compliqué pour les Girondins, mais ils sont mieux calibrés”

Avant la rencontre aller entre le club des Girondins de Bordeaux et celui de La Roche-sur-Yon, comptant pour la 8ème journée du championnat de National 2, nous nous sommes entretenus avec Frédéric Reculeau, entraîneur de cette équipe. Un échange toujours très agréable avec une personne sans langue de bois et sincère, qui pratique un beau jeu avec son équipe et qui est leader de ce championnat. Avec lui nous évoquons le début de saison, le mercato, les Girondins, ses anciens joueurs Matthieu Villette et Guillaume Odru, les objectifs, le match à venir et plein d’autres sujets…
On vous a eu la dernière fois au mois d’Avril lors du match retour entre Bordeaux et La Roche et vous étiez sur une belle dynamique. Sur ce début de saison, c’est toujours le cas malgré un nouvel exercice et quelques changements dans l’effectif.
Ouais, on a quand même gardé une ossature qui correspondait un peu à celle de l’année dernière, ce qui nous a permis d’avoir une base assez saine et solide pour pouvoir repartir sur le projet qui était le nôtre depuis la deuxième partie de saison. Puis c’est vrai que c’est ce qui fait que… C’est toujours aléatoire (rires), ce n’est pas toujours le cas même si on pense que. En tout cas ça conforte un petit peu nos idées de mise en place du groupe. Pour l’instant on est dans ce qu’on pouvait attendre ou prétendre par rapport à la constitution du groupe et de l’effectif.
Est-ce que vous pensiez être leader après les 7 premières journées de championnat ?
Non, non, forcément que non. C’est un début de saison, la saison dernière on finissait très fort. On a quand même perdu quelques éléments donc après, il fallait reconstruire un groupe, même s’il n’a pas beaucoup changé. Il a quand même changé par principe. Il y a toujours des appréhensions et des interrogations surtout, de savoir si ça peut bien reprendre. Il y a deux ans on avait fini premier et on n’était pas monté d’un but. On partait avec un effectif aussi fort, voire plus fort, et notre début de saison avait été très moyen parce qu’il y avait eu des blessures et des éléments qui nous ont plutôt contraint à faire un début de saison moyen. Donc vous voyez qu’il n’y a pas de vérité de ce côté-là, c’est une certitude. Si une saison en National 2 c’est très long ? Ouais (sourire) ! Je pense que c’est à tous les niveaux. Je pense qu’à tous les niveaux maintenant, les divisions sont assez performantes et les équipes sont performantes. C’est vrai que le championnat peut se jouer, pas forcément au début, mais surtout sur la fin.

Quel est l’objectif annoncé par vos dirigeants pour cette saison 2025/2026 ?
On est comme tous les clubs amateurs qui évoluent en National 2, l’objectif est toujours d’être le plus performant possible et d’aller chercher quelque chose de plus gratifiant si on en a les possibilités. Donc ouais, forcément on ne l’annonce pas mais au fond de nous même on a toujours cette envie. On est tous des compétiteurs, on essaye de travailler au mieux au quotidien, ça reste notre métier. Donc forcément, quand on fait ce métier, on veut le faire du mieux possible. Donc oui, on n’a pas des ambitions cachées mais on a des ambitions sportives forcément et de compétiteurs. On fait ce sport aussi pour vivre des moments forts. Cette première place, je pense que les joueurs sont allés la chercher sur ce début de championnat, ils vont s’y accrocher. Ça va être très long, ça va être très compliqué d’y rester mais voilà, on y est, on profite du moment. Pour l’instant ils font ce qu’il faut pour. J’ai une équipe et un effectif studieux et travailleur donc pour l’instant ils sont récompensés.
Parallèlement vous avez en plus bien commencé la campagne de Coupe de France. Est-ce un objectif d’essayer d’aller le plus loin possible ?
Il y a des discours différents entre, il ne faut pas jouer la Coupe de France parce qu’on n’a plus d’énergie. D’autres qui disent qu’il faut jouer la Coupe de France parce que ça crée une dynamique. Donc là-dessus, une fois de plus… L’année dernière on avait très mal commencé, on vous a joué en Décembre, puis on a fait Brest derrière. On perd 1-0 chez nous, on perd 1-0 contre Brest derrière, puis ça nous a fait faire notre deuxième partie de saison. Donc ça crée quand même quelque chose cette Coupe de France en interne parce qu’on sortait d’un gros match. On n’est pas passés loin d’une qualif’ face à Brest, qui était à l’époque en Ligue des Champions. Il y a des histoires qui s’écrivent et qui forcément créent des choses donc oui, la Coupe de France reste quelque chose, comme le championnat. On ne pourra pas être tout le temps performants sur les deux tableaux. Là on vient de jouer deux N3, ce qui nous laisse dans l’obligation de rester sérieux tous les week-ends, plutôt que de jouer une équipe supposée inférieure, avec des divisions d’écart plus importantes, où il y a peut-être des relâchements. Là, la N3 nous a obligé à rester dans cette obligation d’être concentrés puis d’être sérieux donc ça nous fait garder cette lignée pour le moment.
On voit encore que cette saison sera très disputée et que plusieurs équipes peuvent prétendre à jouer la montée en National. Est-ce qu’il est encore un peu trop tôt pour dégager des favoris ?
Ouais, on l’a bien vu l’année dernière avec des équipes. Tous les ans c’est ça quelle que soit la division, à part en Ligue 1 ou même en Ligue 2 où il y a forcément des équipes… Ça peut se jouer dans les dernières journées quel que soit le niveau. Quand il y a peu d’écart ou un minimum d’écart tout est possible… Même à dix journées de la fin je serais incapable de vous dire qui sera capable de monter, sauf s’il y a une équipe qui a dix points d’avance, puis encore… Honnêtement il y a beaucoup d’équipes, c’est homogène une fois de plus. On a rencontré des équipes de haut de tableau, des bas de tableau. Je ne peux pas dire que là-haut c’est plus fort qu’en bas, même si forcément il y a peut-être un peu plus de choses qui font que les équipes qui sont là-haut maîtrisent mieux. Mais honnêtement il n’y a pas un écart, il n’y a pas un grand écart. Il faut être hyper vigilant parce que tout le monde est capable de battre tout le monde encore une fois de plus, cette année, dans cette division.
Vous allez venir dans la peau d’un leader au Stade Atlantique, tout en sachant que les Girondins se doivent de l’emporter pour ne pas se faire décrocher. Est-ce que cela change votre approche du match ?
Non. C’est un match particulier comme je l’avais dit l’année dernière. On serait cinquième ou sixième, je pense que ce match reste particulier dans l’approche. Vous avez des entraîneurs toutes les semaines, j’imagine qu’on a tous le même discours. On sent un engouement dans l’effectif, on sent l’engouement auprès des joueurs. Le fait que nous, bon ce n’est pas anecdotique d’être premier, mais ça donne une petite saveur encore un peu plus sucrée, un peu plus savoureuse. On sait que ce match-là, les garçons l’ont tous coché sur leur carnet parce qu’ils ont tous envie de le jouer, parce que c’est un match différent. C’est chez un, je parle encore d’un club de Ligue 1 parce qu’on a toujours cette saveur-là (sourire), dans un stade de Ligue 1, dans un club que forcément, tout le monde connaît. On ne change pas notre préparation, on ne change pas notre façon d’aborder les choses. On sait que naturellement les joueurs le font par eux-mêmes, il se crée quelque chose en interne. Mais on sait où on va jouer, on sait les obligations de ce club-là, on sait que les matchs à domicile pour eux sont très importants donc ça ne sera pas une surprise. Là-dessus on y va et on sait très bien ce qui nous attend.

La saison dernière le match avait été très disputé avec une victoire des bordelais 1-0 sur un but inscrit dès la 2ème minute. Qu’est-ce qu’il vous avait manqué pour espérer mieux ?
Déjà de faire une meilleure entame parce que bon… C’est l’expérience sur ce deuxième match par rapport à l’année dernière. J’espère que les joueurs qui étaient là l’année dernière… Je pense que ce match-là arrivait un peu tardivement. Il y a des garçons qui découvrent ce type de stade donc c’est toujours impressionnant, c’est toujours difficile de mesurer l’impact que les garçons ont sur ce type de rencontre. Donc j’espère que ça va nous servir. Il nous a manqué aussi d’efficacité derrière parce que je pense qu’on a eu les occasions, on a eu ce qu’il fallait pour pouvoir au moins égaliser. On ne l’a pas fait. C’était notre seule défaite sur les matchs retour l’année dernière, j’étais un peu amer. J’ai eu la défaite un peu amère. Il y a d’autres matchs qu’on a gagnés où on aurait pu laisser quelques points. Là on imaginait qu’on pouvait en ramener, maintenant ça restait anecdotique parce que la fin de saison pour nous était sans objectif, on ne pouvait rien aller chercher. Juste le prestige d’aller gagner chez les Girondins. Mais c’est vrai qu’il nous a manqué d’efficacité sur le match de l’année dernière.
Cette fois Matthieu Villette sera face à vous alors que c’était votre buteur la saison passée. J’imagine que ce fut un peu compliqué de perdre un élément décisif comme lui ?
(soupir) Compliqué parce qu’on s’était plus ou moins projetés de travailler deux saisons avec lui, dans le sens où il découvrait le niveau et on ne voulait pas que… Enfin en échangeant avec lui, et lui aussi pensait qu’il lui fallait un peu de stabilité sur deux ans puis après, peut-être ambitionner plus fort. Après, les Girondins sont arrivés. On s’attendait malgré tout à ce qu’un club, qu’il soit de National ou que ce soit un club plus prestigieux, vienne taper à la porte. Donc on s’y attendait aussi. On imaginait pouvoir se projeter ensemble mais on imaginait aussi le fait de repartir sur une saison sans Matthieu. C’était embêtant parce qu’on se projetait mais il n’y a pas de surprise de notre côté.
Vous qui l’avez eu au quotidien, quels sont ses points forts et ses points faibles ?
Pour Matt’ c’était un début de championnat très compliqué puisque c’est un garçon qui découvrait le championnat, un projet de jeu basé sur le collectif, pas simplement un buteur. Je le liais à mon collectif, et pas forcément au fait que ça soit un buteur. Il y a une approche peut-être différente de la part de certains coachs qui, quand ils ont un buteur, c’est le buteur. Il fallait aussi qu’il participe au collectif donc il y a tout un tas de nouvelles donnes qu’il a fallu pour qu’il soit en capacité d’appréhender puis de mettre en œuvre. Cela a pris malgré tout quelques temps, puis lui comme l’équipe, quand elle s’est mise à démarrer sur la fin d’année civile avec l’enchaînement entre les Girondins et le match contre Brest, il a sorti un gros match contre Brest. Ça crée quelque chose chez tout le monde et en l’occurrence chez lui, et derrière il a enchaîné la deuxième partie qu’on lui connaît. Donc c’est un vrai buteur. En début de saison l’esprit n’était pas d’un grand niveau puis après il a fini par me faire dire que j’avais un vrai tueur dans mon groupe, Ce garçon-là, quand il a un ballon, que lque soit le ballon, dans la surface, il est en capacité de faire ce qu’il faut pour se mettre dans les meilleurs conditions. Je ne sais pas ce que ça donne depuis le début de saison parce que je n’ai pas regardé ses matchs mais j’ai fini avec un garçon qui était un peu en manque sur le défi athlétique, sur les duels, de jouer un peu avec son corps. C’est plus fort en National 2 qu’en National 3. Cette capacité d’avoir confiance dans la surface adverse et ne pas douter parce qu’il montait d’un niveau. Il a travaillé sur tout ça, il y a eu un vrai travail fait ensemble et puis derrière il a mis son talent en place et il a fait ce qu’il fallait.

On voit certains parallèles avec ce que vous venez d’évoquer depuis qu’il a rejoint les Girondins.
Que son entame soit un peu poussive, ça ne m’étonne pas non plus. C’est un garçon qui a besoin lui aussi d’avoir des repères, d’avoir un contexte qu’il maîtrise. Quand on change de contexte, et en plus quand on va chez les Girondins, j’imagine que c’est plus compliqué. Mais bon, il a mis moins de temps que chez nous donc tant mieux pour lui.
Selon vous, dans quel système l’avez-vous trouvé le plus performant ? En pointe dans un trio, sur une aile ou bien en duo dans un 4-4-2 ?
Je l’ai toujours utilisé seul devant. On m’a toujours dit qu’il ne pouvait pas jouer seul devant, qu’il lui fallait quelqu’un autour de lui. Par rapport à mon système avec deux offensifs derrière le numéro dix qui permettait de combiner avec lui, ce qui crée malgré tout, de suite un apport offensif très proche de lui pour du jeu combiné. Mais ce n’est pas un joueur de côté, c’est un joueur d’axe, tout seul ou à deux. On m’a toujours vendu le joueur en binôme, moi je l’ai utilisé seul. Il était en capacité de mettre le nombre de buts qu’il a mis l’année dernière. Mais je pense qu’avec un garçon qui tourne autour de lui ou qui fixe la défense, il peut justement aller chercher les espaces pour peut-être se créer des occasions. Je n’ai pas encore regardé de vidéos cette semaine (interview réalisée lundi) pour vous dire exactement ce que je peux penser du binôme devant, mais je m’attends à ce que ce soit un garçon intelligent qui s’adapte au garçon avec lequel il est. Puis les garçons qui sont sur les côtés, s’ils sont en capacité de le servir au niveau des centres, c’est un garçon qui est capable de couper les trajectoires ou d’être assez malin pour se mettre dans des zones pour recevoir des ballons puis faire ce qu’il faut au niveau de l’efficacité. Donc il peut jouer à deux, tout seul, mais sur un côté non. Je ne pense pas que ce soit trop sa place. On m’avait dit non mais à l’arrivée il a joué et il a été performant.
Hormis Matthieu Villette, est-ce que d’autres joueurs ont été approchés cet été par les dirigeants bordelais ? On peut notamment penser à Djibril Khouma, qui avait été cité, et Alexis De Araujo.
Il y a eu Thomas Allemand aussi, où c’était avancé, notre défenseur central. J’ai des garçons qui ont été perturbés par ça. Il y a eu des approches, après il y a eu beaucoup de noms cités aussi dans les journaux pendant la trêve (sourire). Est-ce qu’il y avait de l’intox, est-ce qu’il y avait de l’info, ou pas ? Les joueurs ont eu de vraies propositions, une vraie volonté de la part du club des Girondins de faire venir d’autres joueurs. Puis après on a eu nos arguments, il y avait aussi des garçons qui étaient sous contrat donc il y avait plein d’éléments qu’il fallait prendre en compte. Mais je sais qu’il y a eu plusieurs garçons qui ont été approchés cet été, c’est une certitude.
Vous avez aussi connu Guillaume Odru avec qui vous avez failli monter, que l’on découvre cette saison entre métronome et ratisseur de ballons… Quelles sont ses qualités et que va-t-il apporter au jeu bordelais ?
C’est un garçon où ce n’est pas anodin si on a fait une grosse saison avec lui. C’est un garçon qui a été très, très, très important dans notre animation de jeu et dans notre système il y a deux ans. Il permet aux autres, même si lui veut prendre un peu de poids dans le jeu, enfin sa grosse qualité c’est de se mettre au service des autres, d’être en capacité de garder l’équilibre. Il est en capacité, de temps en temps, de casser les lignes et d’apporter ce surnombre. Il a cette capacité technique à être très juste et très bon dans sa qualité de passe, à être très juste et très bon dans le timing des passes, dans le rythme des passes. C’est un garçon, par rapport à notre projet de jeu, qui a été très important. Je ne sais pas son rôle car comme je vous l’ai dit, je n’ai pas encore vu les matchs (interview réalisée lundi). Je ne sais pas le rôle qu’il a exactement dans ce format des Girondins mais je sais qu’avec nous il permettait aux joueurs de s’exprimer et lui justement, d’être cet élément qui gardait le lien entre notre défense et notre attaque. Il était en capacité de casser les transitions adverses, il avait cette capacité aussi de créer un surnombre. Il a été assez complet et ça a été un élément fort de notre équipe il y a deux ans, ça c’est sûr !

Aviez-vous des joueurs sur vos tablettes qui ont rejoint la Gironde comme Ludéric Etonde, Royce Openda ou Adama Diop ?
Pas forcément cet été. Openda, ça fait un petit moment qu’on le suivait. Diop forcément, étant à Cholet… Etonde, non… C’est un garçon qui a évolué chez nos voisins des Herbiers. Openda est un garçon qu’on avait déjà découvert à Château Gontier quand il évoluait là-bas. C’est un garçon qu’on suivait après Lorient. Donc oui, il y a des garçons où forcément… Soufiane Bahassa, j’ai eu son frère à Avranches en National, donc c’est un garçon que j’avais découvert aussi. De toute façon, ce sont les mêmes joueurs qui permutent (sourire). Ce sont des noms qui reviennent quand ils sont en pourparlers pour peut-être changer de club. On a eu ces types de joueurs sur nos listes forcément ouais depuis deux ou trois ans.
Les Girondins sont une nouvelle fois dans les favoris de la poule mais vous disiez la saison dernière que cette saison serait toujours aussi compliquée pour eux au vu du niveau. Pensez-vous tout de même que leur recrutement de cet été est mieux calibré pour le championnat de N2 ?
Je pense toujours que ce sera aussi compliqué pour eux, mais je pense qu’ils sont mieux calibrés. Je pense qu’ils ont plus de répondant cette année, je pense qu’ils ont une vraie force offensive. Je découvre un peu les défenseurs même si j’en connais. Mais offensivement je trouve qu’ils ont un potentiel énorme, je trouve qu’ils ont vraiment des joueurs de grande qualité. Maintenant voilà, est-ce ça va prendre ? Je ne sais pas. Vu les dires ça a l’air de prendre, un peu de mesure. Je ne sais pas si on les prend au bon ou au mauvais moment mais c’est vrai que je pense qu’il y a un effectif qui est beaucoup plus taillé pour aller chercher quelque chose cette année, plutôt que l’année dernière, sans manquer de respect à ce qui avait été fait l’année dernière. Je reste à ma place dans ce sens-là, mais c’est vrai que là… Ça sera toujours aussi compliqué parce que vous êtes une équipe qui forcément, crée quelque chose à chaque fois qu’ils jouent quelque part. Donc il y a forcément un intérêt pour tout le monde de battre cette équipe. Il y a un intérêt pour tout le monde de profiter de ces moments-là. C’est ce qu’il y a de plus dur à vivre quand on est à la place de cette équipe des Girondins. Son statut, il faut l’assumer, il faut être en capacité de. Il y a le potentiel, maintenant est-ce que les joueurs auront cette force mentale, parce que ça reste une force mentale qu’il faut avoir. Il faut être performant dans son stade, aller jouer à l’extérieur où t’es attendu. Tous les week-ends ils ont cette obligation mentalement d’être là donc est-ce que sur la durée les joueurs qui composent cette équipe seront en capacité ? Je ne sais pas mais intrinsèquement, niveau qualitatif je pense que c’est peut-être un des plus gros effectifs de la poule, c’est sûr. Maintenant, sur la durée… Ils mangent du mental tous les week-ends. Est-ce que ça fera l’affaire ? Je ne sais pas.
Vous vous attendez à quel type de match samedi ?
Je ne les ai pas encore étudiés donc je ne peux pas vous répondre. J’ai besoin de ressentir cette équipe, mon adversaire, sur au minimum deux matchs. C’est ce qui me donne un peu la température, c’est ce qui me projette dans le match. Pour l’instant je ne les ai pas vus, maintenant il y a des articles où on voit un petit peu ce qu’il se passe. Ils ne vont pas se mettre une pression mais ce fameux match référence qu’ils espèrent faire contre nous, forcément je ne suis pas surpris par ce type de message. Je m’attends forcément à ce qu’ils profitent de recevoir le leader chez eux pour pouvoir se créer une émergence à l’intérieur du groupe, pour se prouver qu’ils sont capables de battre tout le monde. On le sait, on s’y attend, on sait dans quelles conditions on va être reçus mais ce n’est pas un souci. C’est à nous d’assumer, ce que l’on fait bien actuellement. Forcément que ça va être très compliqué, forcément que pour eux c’est un match qui va peut-être leur permettre de basculer dans une nouvelle dynamique. Mais on sait aussi que ça peut les faire basculer dans une dynamique qui est la leur actuellement, où ils se cherchent. Ils ont besoin de se conforter dans des résultats donc à nous de profiter du fait qu’on est devant eux, du fait que pour l’instant on fait les choses aussi bien qu’eux. Il ne faut pas nous sous-estimer, même si cet effectif a de grandes forces. Nous aussi, donc à nous de faire valoir nos qualités. Il faut qu’on prenne ce match par le bon bout. Si on le prend par le bon bout, je pense qu’on sera en capacité de rivaliser et de faire un bon match. Ne pas se faire surprendre comme l’année dernière et ne pas commencer ce match-là quelques minutes après que l’arbitre ait sifflé. Il faudra qu’on soit en capacité de le vivre. Si on travaille bien cette semaine, si on passe une bonne semaine, on aura les moyens de faire le match.
Quelles seront les clés du match pour samedi ? Est-ce que ce sera une bataille du milieu ou une efficacité dans les deux surfaces ?
Je pense que vous avez résumé. Je pense que ça va être la bataille du milieu. L’équipe qui prendra le dessus au milieu, sera en capacité d’imposer quelque chose à l’adversaire. Après, est-ce qu’on aura un nombre d’occasions important ? Je n’en sais rien. Est-ce que ce sera un match fermé ? Je n’en sais rien. En ce qui concerne l’efficacité dans les deux surfaces, que ce soit offensif ou défensif, j’ai envie de vous dire que c’est à tous les matchs, et peut-être un peu plus sur ce match. Forcément que le premier but peut déclencher des choses (sourire) chez l’une ou chez l’autre. Le premier but peut peut-être déclencher quelque chose de fort dans ce match, que ce soit pour les uns ou pour les autres. Ça peut être un match très ouvert, ça peut être un match super sympa à vivre.
Que peut-on vous souhaiter pour cette saison sur le plan collectif puis personnel ?
Sur le plan collectif on va se souhaiter une grosse saison. On est en capacité nous aussi d’avoir des ambitions, je ne sais si c’est le mot. Mais nous aussi on prétend à faire une grosse saison. Maintenant je ne sais pas ce qu’on sera capables de faire, mais comme la majorité des clubs dans ce groupe. Puis une grosse saison à travers notre jeu, à travers ce qu’on va pouvoir accomplir. Je m’appuis beaucoup là-dessus, je m’appuis beaucoup sur le contenu. Passer notre temps à travailler toute la semaine c’est aussi pour passer du bon temps le week-end à travers ce qu’on est capables de produire. Donc forcément, je vais nous souhaiter d’être performants à travers une capacité à pouvoir jouer et une fois de plus, à donner et à prendre du plaisir tout simplement.