Martin Djétou : “Quand je vais à Bordeaux pour faire cet essai, je fais même un ou deux entrainements avec Dugarry”

    Dans Le Podcast des Légendes, l’ancien défenseur central international, Martin Djétou, a expliqué qu’il était attaquant au départ de sa carrière et que lors de son essai aux Girondins de Bordeaux, il évoluait à ce poste.

    « De Créteil, je suis arrivé à Bordeaux en essai. Je n’ai pas signé là-bas, j’ai préféré aller à Strasbourg. Quand je vais à Bordeaux pour faire cet essai d’ailleurs, je joue attaquant. Je me souviens, je fais même un ou deux entrainements avec Dugarry. Je joue contre la Ligue d’Aquitaine, on gagne 1-0, et c’est moi qui marque. C’est là que je signe mes premiers autographes. De là, le directeur sportif de l’époque me fait descendre au Haillan, et il me file des maillots, des chaussures… A l’époque, c’était la N7. J’étais à l’essai là-bas avec Grégory Malicki, qui était mon gardien en cadets nationaux. Sur les trois joueurs qu’il y avait, c’est moi qui ai été retenu. Finalement, j’ai préféré aller à Strasbourg ».

    Quelle est la raison ?

    « C’est parce qu’en fait, Strasbourg était dans notre championnat. Quand on arrive à Strasbourg, notre chauffeur de bus se trompe et nous emmène au stade de La Meinau. Quand je vois ce stade, je dis à mon coach ‘l’année prochaine, je jouerai là !’. En fait, une fois j’avais été au Parc des Princes voir un match, et on s’était fait agresser par des hooligans, il y en avait à l’époque. Je me disais que si c’était ça des supporters, je préférais aller là où il n’y avait pas de soucis. Et en fait, quand je vois ce stade… Il n’était pas immense, super ouvert… C’est pour ça que j’ai dit ça à mon coach, qui m’a dit ‘espèce de fanfaron, pense à ton match !’. On joue ce match contre Strasbourg et on perd 1-0. Lors de ce match, beaucoup de parents avaient dit pas mal de bêtises, des remarques racistes, parce qu’il y avait des chinois, des arabes, et beaucoup de noirs. C’était l’époque… J’étais énervé et j’étais capitaine. Et à l’une des familles qui proférait ça, je casse la cheville à leur fils, les pompiers arrivent, etc… Je l’ai fait exprès. L’arbitre, quand je me relève, me dit ‘monsieur, si j’avais été à votre place, j’aurais fait la même chose’. Au lieu de me donner carton rouge, j’ai eu un carton jaune. Il ne pouvait accepter ça. Ça se passe, je signe à Strasbourg… Et qui devient mon beau-frère ?! Ce mec-là… Je suis même encore parrain de sa fille, et ma femme est marraine de son fils (rires). Il n’est plus avec ma belle-sœur maintenant, mais il a eu deux enfants ».

    Retranscription Girondins4Ever