Daniel Riolo : “Giresse c’est Bordeaux, la fidélité, la loyauté… Non, c’est impossible. Et là, c’est un peu ma découverte à moi du foot business”

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    Dans les Grandes Gueules, le journaliste Daniel Riolo, à l’occasion de la présentation de son nouveau livre, « Le Football selon moi » (Ed. Marabout), a livré quelques mots sur ce qui pour lui fut le basculement vers le football business, à savoir le transfert d’Alain Giresse des Girondins de Bordeaux à Marseille.

    « Le foot, ça rend nostalgique. On pense tous que c’était mieux avant, parce que ça ramène à l’enfance, à l’adolescence, mais en fait des histoires de pognon, des histoires de transferts… En 86, on m’apprend, alors que je suis en vacances en Italie, que Giresse va aller à Marseille… Là, je me mets à hurler, parce que Giresse c’est Bordeaux, la fidélité, la loyauté… Non, c’est impossible. Et là, c’est un peu ma découverte à moi du foot business. Tapie réussi à le faire venir en lui proposant plus d’oseille que Claude Bez pouvait lui en donner… »

    Des propos qu’il avait déjà plus ou moins tenu il y a désormais quelques temps.

    « Ça, ce transfert, je m’en souviens, je devais avoir 16 ans… Et je me souviens que je me disais ‘je ne peux pas le croire, je ne peux pas le croire, ça n’arrivera jamais’. Ça a été la fin de… Alain Giresse, c’était différent d’autres joueurs. Alain Giresse, pour moi, ça a été la première de la fin des illusions dans le foot… Tu as 16 ans, tu es ado, et tu vois qu’il y a une saloperie comme ça qui se fait… C’était incroyable. On découvrait le foot business… Tu as un Président, il va voir un autre Président, ou le joueur, et lui dit qu’il va lui filer plus d’oseille, pour qu’il aille à Marseille… A l’époque, 1986, ce genre de truc tu ne connaissais pas trop, il n’y avait pas encore réellement les transferts, les sommes hallucinantes, etc… Après, il y a eu Luis (Fernandez) qui est passé au Matra, mais je ne sais pas, ça semblait moins fort, parce qu’il n’y avait pas de rivalité entre le Paris Saint-Germain et le Matra Racing… Là, Bordeaux, ils se tapaient sur la gueule sans arrêt avec Marseille. Et le mec quitte Bordeaux pour aller là-bas, wahou… ».

    Retranscription Girondins4Ever