Au revoir la Coupe !
Le résumé :
Grosse confrontation pour le compte de ces quarts de finale de la Coupe de la Ligue avec la réception du Paris-Saint Germain de Laurent Blanc. Comme annoncé par Francis Gillot quelques jours avant la rencontre, un turn-over a été instauré du côté des Girondins de Bordeaux. Ainsi, le brésilien Mariano, Ludovic Obraniak, Henri Saivet et Gregory Sertic prennent place sur le banc de touche. Dans la foulée de sa première apparition avec Bordeaux, Guillaume Hoarau vivait ce soir sa première titularisation lors d’une confrontation face à son ancien club. Julien Faubert était également titularisé dans le couloir droit, aidé par l’uruguayen Diego Rolan. Un trio, composé de Landry Nguemo, Abdou Traoré et André Poko, devait se charger de contrôler le milieu de terrain.
Le début de match est principalement marqué par l’absence totale d’ambiance dans les travées du stade Chaban-Delmas. Les Ultramarines ont en effet décidé de rester silencieux durant les premières minutes de cette rencontre, afin d’exprimer certaines revendications contre la Ligue de Football Professionnel. A la fin du premier quart d’heure de jeu, ils se décident enfin à lancer les premiers chants et craqueront d’ailleurs quelques fumigènes.
Du côté de la pelouse, l’intensité de la rencontre n’est absolument pas marquante. Les deux équipes s’observent durant de longues minutes, avec un avantage conséquent dans la possession du ballon pour les joueurs du Paris Saint-Germain. Une habitude avec Laurent Blanc. Le défenseur parisien Marquinhos avait pourtant trouvé une faille dès la seconde minute en éliminant Lamine Sané grâce à un grand pont, mais sa frappe dans un angle fermé termine sa course dans les tribunes. Finalement, les quarante premières minutes sont principalement marquées par quelques gestes défensifs de part et d’autre. Ce fut le cas notamment à la 34ème minute, où Lamine Sané répond à une première intervention de Thiago Silva devant le gabonais Poko. Sur la contre-attaque, Zlatan Ibrahimovic se retrouve dans la surface girondine, mais est repris parfaitement par le défenseur sénégalais. Julien Faubert est également présent à la 37ème minute pour dégager un ballon chaud qui traînait à l’entrée de la surface de réparation. Lucas Orbán, qui retrouve le parisien Lucas, ne se laisse pas embarquer, et réalise une bonne intervention pour le stopper. Le brésilien avait usé d’une petite simulation, qui n’a pas trompé l’arbitre de ce match Ruddy Buquet.
A la 41ème minute, une petite frayeur gagne les tribunes du stade Chaban-Delmas. Zlatan Ibrahimovic se retrouve à la réception d’un centre de Pastore. Il place alors une volée qui trompe Cédric Carrasso, mais est signalé dans une position de hors-jeu, et voit son but refusé logiquement. Ouf ! Trois minutes plus tard, nouvelle frayeur sur un coup-franc parisien désaxé à l’entrée de la surface, obtenu sur une faute de Carlos Henrique. Zlatan Ibrahimovic s’en charge, et trouve l’extérieur du montant de Cédric Carrasso. Et finalement, la sanction tombe à quelques secondes de la mi-temps. Ibrahimovic, encore lui, décale Lucas sur le côté de la surface. Ce dernier élimine le latéral gauche bordelais, Lucas Orbán d’un crochet, repique et centre en retrait. Javier Pastore se trouve en excellente position dans la surface, lui permettant de croiser sa frappe et tromper Cédric Carrasso.
La seconde période reprend sur un tout autre rythme des deux équipes. Et les Bordelais sont finalement récompensés dès la 48ème minute, grâce à un superbe travail d’André Poko, qui effectue le pressing sur Adrien Rabiot, récupère le ballon, et file au but pour tromper Salvatore Sirigu d’une frappe piquée (là où il avait échoué lors du Trophée des champions). Le Paris-Saint-Germain réagit timidement, tout d’abord par l’intermédiaire d’Edinson Cavani qui trouve le mur bordelais sur un coup-franc (50ème), puis Javier Pastore qui dévisse totalement sa frappe (55ème). A la 58ème minute, l’uruguayen Diego Rolan amuse la galerie dans le couloir gauche, avec divers gestes techniques pour conserver le ballon. Le centre qui suit de Lucas Orbán file derrière le but. Bordeaux maintient cette pression en obtenant une nouvelle occasion de but deux minutes plus tard. Dans son couloir droit, Julien Faubert allonge beaucoup trop son centre qui file de l’autre côté. Nicolas Maurice-Belay avait suivi, repique dans l’axe et adresse un centre du pied droit au second poteau. Mais aucun bordelais ne peut reprendre.
A la 61ème minute, Cédric Carrasso réalise une triple intervention de grande classe. Il est présent pour repousser une frappe tendue (du pointu ?) de Jérémy Menez, mais Lucas Digne avait suivi et place une petite frappe placée. Cédric est toujours présent pour la repousser sur son poteau, et ensuite devancer Marquinhos. Deux minutes plus tard, Carlos Henrique, qui semble pourtant avoir perdu ses appuis dans un duel avec Edinson Cavani, parvient à pousser le ballon en corner. Une minute plus tard, Diego Rolan se joue de plusieurs joueurs parisiens au milieu du terrain pour conserver le ballon, et même obtenir un coup-franc (et une sanction de Verratti, toujours aussi râleur). 65ème minute, Guillaume Hoarau, plutôt effacé durant cette première partie de match, semble trouver un regain d’énergie, et se bat lors du moindre duel. Il retombe d’ailleurs sur Rabiot après un duel aérien, qui reste au sol quelques minutes pour se faire soigner. André Poko, qui avait récupéré le ballon après la déviation de son nouveau coéquipier, écrase sa frappe qui passe loin du cadre de Sirigu. Heureusement, Lucas Orbán effleure un centre de Pastore trois minutes plus tard, surprenant ainsi Edinson Cavani qui ne peut contrôler comme il le désire. A l’image de ses dernières minutes, Guillaume Hoarau prend sa chance avec une frappe en pivot, qui est finalement contrée par la défense parisienne en corner. Il laissera alors sa place dix minutes plus tard, sous une ovation du stade Chaban-Delmas, pour une entrée d’Henri Saivet.
Excentré dans son couloir gauche à la 77ème minute de jeu, Nicolas Maurice-Belay provoque son vis-à-vis, et se décale pour effectuer un centre vicieux cette fois, qui manque de tromper le portier parisien à son premier poteau. Sirigu repousse toutefois cette tentative dans les pieds de Diego Rolan, qui ne peut contrôler ce ballon. La fatigue commence à se faire ressentir sur la concentration des joueurs bordelais, qui peinent de plus en plus à assurer leurs gestes défensifs. Lamine Sané manque d’ailleurs son contrôle, mais ses coéquipiers sont présents pour stopper cette offensive parisienne, notamment Lucas Orbán et Julien Faubert, qui gagne son duel face à Lucas Digne. Une frappe d’Henri Saivet, nouvel entrant, est contrée par les parisiens à la 83ème minute de jeu, tandis que Lucas foire sa reprise de volée sur un centre en cloche d’Ezequiel Lavezzi. Diego Rolan n’a pas plus de réussite sur un service de Nicolas Maurice-Belay dans la surface, puisqu’il écrase bien trop sa frappe, qui finit mollement dans les bras de Sirigu.
Les cinq dernières minutes se révéleront assassines pour les girondins. Profitant d’une perte de balle d’Abdou Traoré, que ne peut rattraper André Poko, Javier Pastore lance parfaitement Adrien Rabiot plein axe, qui ne se fait pas prier pour tromper Cédric Carrasso à la 85ème minute, malgré le retour un peu court de Lucas Orbán. Entré quelques minutes auparavant, Blaise Matuidi scellera alors le sort des bordelais dans les dernières minutes, en profitant à nouveau du travail de Javier Pastore, aidé par une déviation de Cavani, pour inscrire le troisième but parisien, synonyme de qualification pour les demie-finales de la Coupe de la Ligue.
Un sentiment de déception et de regret nous gagne à la clôture de cette rencontre. Au terme d’une première période insipide de part et d’autre, la seconde période fut bien plus engagée et rythmée. Les joueurs bordelais ont obtenu les occasions de valider leur ticket pour le prochain tour, mais ont manqué de réalisme, ce qui ne fut pas le cas des parisiens, bien au contraire.
Les joueurs :
Soirée difficile pour Cédric Carrasso ( celles qui le sont pas sont rares, d’ailleurs). Il encaisse malheureusement trois buts, sur lesquels il est fusillé, en étant abandonné par sa défense. Il réalise toutefois cette double parade de grande classe au cours de la seconde période, et prouve qu’une prolongation de contrat ne change pas ses performances. Bravo Cap’tain !
Disparu depuis quelques semaines, Lucas Orbán retrouvait le couloir gauche, un peu par obligation (suspension de Maxime Poundjé). Présent au cours du match pour contrecarrer les rushs de la doublette brésilienne Lucas/Marquininhos, il n’a failli qu’en fin de première période en se jetant trop facilement sur une feinte de l’ailier parisien, qui amène alors le premier but. Un constat similaire pour Julien Faubert, auteur d’une prestation correcte, notamment défensive, malgré sa responsabilité lors du marquage de Javier Pastore sur l’ouverture du score. Plutôt convaincante ce soir, la doublette centrale, composée de Lamine Sané et Carlos Henrique, a finalement déçu lors des minutes décisives de chaque période. Le premier but est certes la conséquence d’une absence collective, mais les deux encaissés en fin de rencontre résultent d’une absence complète dans l’axe de la défense girondine, sur deux caviars de Pastore.
Un trio, composé de Landry Nguemo, Abdou Traoré et André Poko, prenait place devant la défense, pour des fortunes diverses. Possédant tous les trois un profil assez similaire, ils réalisent une prestation plutôt correcte dans l’ensemble, en harcelant sans cesse le porteur du ballon. Toutefois, le gabonais André Poko sort du lot avec une prestation récompensée par un but qu’il ne doit à personne, si ce n’est à son travail. Il presse parfaitement Adrien Rabiot, lui permettant de récupérer le ballon, et égaliser dans cette rencontre. Au contraire, Abdou Traoré se sera fait remarquer par cette perte de balle dans les dernières minutes du match, amenant le second but parisien. Il cède sa place à Ludovic Obraniak à la 89ème minute.
Du très bon, et du moyen pour nos ailiers du jour. Diego Rolan tout d’abord, capable de se sublimer techniquement pour conserver le ballon, il démontre sa hargne et le travail physique effectué ces derniers mois pour affronter les duels. Toutefois, il fut également capable de manquer des gestes plus simples, à l’image de ce ballon repoussé par Sirigu dans ses pieds. Il a aussi fait preuve ce soir d’un petit manque d’altruisme, ralentissant quelques peu les offensives girondines. Moins provocateur qu’à l’accoutumée, Nicolas Maurice-Belay aurait pu malgré tout surprendre le portier parisien sur un centre vicieux au premier poteau. Mais une grosse activité encore ce soir.
Enfin, Guillaume Hoarau vivait ce soir sa première titularisation avec le maillot au scapulaire. Une première période plutôt compliquée, peinant à trouver ses marques, mais toujours présent pour gêner la défense centrale parisienne. Il démontra un regain de forme peu avant sa sortie, se montrant extrêmement combatif, et sûr techniquement. L’état d’esprit du réunionnais fut également remarquable, avec divers gestes à l’attention de ses coéquipiers, notamment Diego Rolan. Un vrai papa, après seulement quelques jours au club. Il est remplacé à quinze minutes du terme par Henri Saivet.
La feuille de match
Mardi 14 Janvier 2014 à 21 heures
Quart de finale de la Coupe de la Ligue
Arbitre : M. Freddy Buquet
Stade Jacques Chaban-Delmas, Bordeaux
29250 spectateurs
Bordeaux 1-3 Paris Saint-Germain
Buts : Pastore (45ème), Poko (49ème), Rabiot (85ème), Matuidi (89ème)
Cartons jaunes : Traoré (58ème), Verratti (63ème), Poko (79ème)
Cartons rouges : Néant
Bordeaux : Carrasso – Faubert, Henrique, Sané, Orbán – Poko, Nguemo (Sertic, 89ème), Traoré (Obraniak, 89ème) – Rolan, Maurice-Belay, Hoarau (Saivet, 75ème)
PSG : Sirigu – Marquinhos, Silva, Camara, Digne – Verratti (Matuidi, 78ème), Rabiot, Pastore, Lucas, Menez (Lavezzi, 78ème) – Ibrahimovic (Cavani, 46ème)
Les notes Girondins4ever :
Carrasso : 8
Faubert : 6
Sané : 6
Henrique : 6
Orbán : 6
Traoré : 4
Nguemo : 6
Poko : 7
Rolan : 5
Maurice-Belay : 6
Hoarau : 6
Les statistiques de la rencontre
Bordeaux – PSG
Possession : 34% – 66%
Ballons joués : 413 – 771
Tirs : 7-13
Tirs cadrés : 2-6
Occasions : 1 – 5
Passes : 288 – 671
Passes réussies : 76% – 90%
Fautes commises : 9 -9
Cartons jaunes : 2 – 1
Crédits photos : Girondins4ever, AFP (JEAN-PIERRE MULLER / NICOLAS TUCAT), Psg.fr, Foot01