[Anniversaires] Passés par les Girondins, Jean-Louis Triaud, Bruno Lippini et Samuel Boutal fêtent leurs anniversaires ce 22 Novembre

    Aujourd’hui trois anciens passés par les Girondins de Bordeaux fêtent leurs anniversaires : Jean-Louis Triaud, Bruno Lippini et Samuel Boutal. Jean-Louis fête ses 76 ans, Bruno ses 62 ans et Samuel ses 56 ans ce 22 Novembre. L’occasion de retracer leurs parcours au club grâce à Girondins Rétro

    Jean-Louis Triaud

    • Jean-Louis Triaud, président, au club entre 1996 et 2002 puis entre 2003 et 2017

    Gendre d’Henri Martin, ancien président des Girondins de Bordeaux dans les années 60, Jean-Louis Triaud venait déjà tout petit au Parc Lescure avec son grand-père, médecin bénévole désigné par la Ligue d’Aquitaine pour s’asseoir sur le banc et intervenir en cas de blessure.

    Ancien rugbyman du SBUC, gérant des propriétés viticoles de sa belle-famille, il entra au conseil d’administration en 1991, fier de participer à son tour à la gestion du club marine et blanc. Appelé à l’aide par Jean-Didier Lange pour participer à l’opération sauvetage d’un club en faillite, il créa un « club des viticulteurs » afin de fédérer les bonnes volontés. En janvier 1996, cet administrateur du club fut chargé de l’environnement commercial et du merchandising.

    En juin 1996, quand Alain Afflelou quitta la présidence, il accéda à la plus haute fonction, toujours accompagné de Jean-Didier Lange. Homme passionné par le sport, jovial mais dur, il prit la décision de confier les rênes de l’équipe à Rolland Courbis et la direction sportive à Charles Camporro. Son mode de gestion basé sur le relationnel trouva son couronnement avec l’obtention du 5ème titre de l’histoire du club, en 1999.

    Ami depuis sa jeunesse avec Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6, il ne fut pas étranger à l’arrivée de la chaîne à la tête des Girondins la même année. Devenu seul président (bénévole) du club une fois Lange parti, il éprouva le besoin de souffler en juin 2002. M6 désigna un président délégué venu de Paris, l’ancien publicitaire Dominique Imbault. Resté à la présidence du conseil d’administration du club, il assista à l’échec de son successeur. Nicolas de Tavernost lui demanda de revenir aux affaires, d’abord en coulisses, puis officiellement. En janvier 2003, il remplaça Imbault et organisa son emploi du temps pour être plus présent au Haillan.

    Soutenu plus que jamais par De Tavernost, il s’habitua à faire de son mieux avec les moyens alloués par l’actionnaire majoritaire. En 2009, il décrocha un nouveau titre de champion de France et une 3ème Coupe de la Ligue, notamment grâce à sa décision de confier l’équipe deux ans plus tôt à Laurent Blanc. Soutenu par son ami Alain Juppé, il œuvra également pour la construction du nouveau stade à Bordeaux-Lac.

    Lassé par le milieu du football, il quitta avec classe et pudeur la présidence du club en mars 2017, après avoir remporté la 4ème Coupe de France des Girondins en 2013. Un long règne de plus de 20 ans, caractérisé par son paternalisme, son humanisme et son franc-parler. Stéphane Martin prit sa succession.

    Bruno Lippini

    Bruno Lippini

    • Bruno Lippini, avant-centre, au club entre 1982 et 1985, 8 matchs

    Enfant d’un seul club, le FC Martigues, Bruno Lippini se signala à 17 ans lors d’un 32ème de finale de la Coupe de France 1981. Sur la pelouse du Stade-Vélodrome de Marseille, il inscrivit le tir au but décisif qui éliminait Lyon et envoyait la formation martégale. Alors international juniors, il rejoignit les Girondins de Bordeaux en 1982.

    Sa première saison fut contrariée par son service militaire et son incorporation au Bataillon de Joinville. Mais par la suite, au sein d’une équipe constituée essentiellement d’internationaux, il ne joua guère davantage.

    Même s’il figurait dans l’effectif marine et blanc durant les saisons 1983-1984 et 1984-1985, il ne peut prétendre au titre de champion de France. En effet, lors du titre de 1984, il ne disputa aucun match avec les professionnels. En 1985, il ne joua qu’un match … en Ccoupe de France.

    Comprenant que sa carrière ne pourrait se faire au sein d’un club aussi prestigieux, il poursuivit sa carrière à Martigues et Bastia.

    Un jeune espoir aux Girondins

    Pilier de l’équipe de France juniors, Bruno Lippini accomplit toute sa formation au sein du FC Martigues. Au printemps 1982, de nombreuses formations étaient à la lutte pour s’attacher les services de ce prometteur milieu offensif.

    Auxerre, Lyon et le PSG furent devancés par les Girondins de Bordeaux qui offrirent au joueur un contrat de stagiaire professionnel. Didier Couécou, le directeur sportif, paya de sa personne pour le faire venir en Gironde depuis qu’il l’avait vu à l’œuvre lors d’un Martigues-Monaco en 1981. Ce soir-là, le jeune Lippini avait brillé de mille feux, poussant avec ses coéquipiers les Monégasques en prolongation.

    Les bonnes relations entre Couécou, les dirigeants martégaux et la famille du joueur firent le reste.

    Samuel Boutal

    Paroles d'Anciens avec... Samuel Boutal ! - ESTAC

     

    • Samuel Boutal, avant-centre, au club entre 1989 et 1992, réserve

    Issu d’un père qui a fait des études de droit en France avant de repartir au Cameroun où il est devenu avocat à Yaoundé et d’une mère vivant en France il nait à Bordeaux en 1969.

    Jeune, il fréquente le centre de formation des Girondins de Bordeaux avec Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry. Il part en 1992 à Pau FC (Division 3) pour y acquérir du temps de jeu avant de partir au Red Star 93 l’année suivante.

    Dans le club parisien, il démontre les qualités de son jeu de tête et une combativité de tous les instants. Son association avec Steve Marlet fait merveille et il finit meilleur buteur du club en 1995 avec 14 buts.

    Après 4 saisons et 26 buts au Red Star, il s’engage en 1997 avec le SM Caen, tout juste relégué de Division 1 et avec ambition de remonter cette même année.

    Avec une équipe de grande qualité (Rothen, Borrelli, Née, Sommeil, Guerreiro…), le club échoue après avoir flirté avec la relégation. Boutal est plus utilisé comme milieu offensif et ne marque que 3 buts.

    La saison suivant est plus aboutie pour lui, il est le meilleur buteur du club avec 16 buts à son compteur en championnat mais le club normand fini 5e et échoue à nouveau dans la course à la montée.

    Au mercato 1999, il s’engage avec Troyes et s’apprète à faire ses grands débuts en Ligue 1 contre le PSG le 31 juillet 1999. Bien entouré en attaque par les internationaux algériens Farid Ghazi et Rafik Saïfi, l’ESTAC finit à la 14e place.

    La saison suivante, il marque 7 buts et joue 25 matchs. Troyes finit 7e et gagne le droit de participer à la coupe Intertoto pour la saison 2001-2002. Ils gagnent cette compétition (éliminant Newcastle United en finale) et jouent la coupe de l’UEFA (élimination au 2e tour par Leeds United). Cette année-là, le club réédite la performance de l’année précédente et finit à nouveau 7e. Boutal jouait plus milieu offensif cette année-là, mais marque moins (2 buts).

    En mars 2002, il accorde une interview à un journaliste de Canal France International où il déclare ses origines camerounaises (par son père). C’est un appel au sélectionneur du moment, Winfried Schäfer pour lui signifier sa disponibilité et son rêve caché de jouer pour les Lions Indomptables. Et ce, à quelques mois de la Coupe du monde 2002 en Corée du Sud et au Japon. Il n’est finalement pas appelé en équipe du Cameroun.

    En 2002-2003, il joue pour les clubs de Kilmarnock FC en écosse puis Shanghaï Cosco en Chine. Il a des difficultés à s’adapter à ces nouveaux modes de vies et revient en France en 2003 au Stade de Reims.

    Samuel Boutal arrive au Stade de Reims avec la mission d’encadrer et d’apporter son expérience aux jeunes Noël Moukila et Amara Diané. Il joue 35 matchs, marque 6 buts et finit champion de National. Cette première année est un succès.

    Lors de la saison 2004-2005, il joue 27 matchs pour 2 but et finit 16e avec son club.

    En 2005, il s’engage à Tours FC, obtenant la montée en Ligue 2 dès la 1re année. Mais il joue peu, (20 matchs en 2 saisons) et se retrouve sans club à compter de l’été 2007.