Mauro Arambarri : “Pendant les premiers mois, je me suis demandé ce que je faisais là-bas. J’avais l’air très, très, très loin du niveau que je devais avoir”
Pour “El After de Post United”, Mauro Arambarri est revenu sur son départ l’Uruguay, pour les Girondins de Bordeaux.
« Il était temps pour moi de quitter l’Uruguay, de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles expériences. Je suis arrivé dans un super club, c’était vraiment spectaculaire. Ça a été un très grand changement pour moi la France. Ça a été une très grande différence à tous les égards, que ce soit sur le niveau, physiquement, sur les terrains, les terrains d’entrainement. Mais en passant du temps avec les joueurs en place, vous continuez à progresser ».
Arrive donc rapidement le premier match.
« Je suis arrivé le vendredi, je vais à l’hôtel le samedi, et l’équipe a joué le dimanche. Je vais à l’hôtel dire bonjour à l’entraineur, il me salue, et me demande comment je me sens, car il y a un match mercredi contre Lyon. Nous sommes menés 3-0… Je suis rentré vingt minutes de la fin, et le match suivant j’étais titulaire (contre Saint-Etienne, défaite 1-4, il est sorti à la mi-temps). L’équipe n’était pas bonne du tout ».
Puis, il n’a plus beaucoup joué en équipe première, mais surtout en réserve.
« Pendant les premiers mois, je me suis demandé ce que je faisais là-bas. J’avais l’air très, très, très loin du niveau que je devais avoir. J’ai compris qu’il s’agissait d’une période d’adaptation. En Amérique du sud, le ballon circule plus lentement, et tout ça faisait partie de l’adaptation. Ça ne rentrait pas dans ma tête, et c’était un excellent niveau. Donc le club m’a envoyé jouer avec la réserve. C’était pour que je garde du rythme, pour éviter de perdre mon élan, et donc le club faisait jouer les remplaçants. C’était en quatrième division, quelque chose comme ça. Je commençais à me sentir bien, j’étais plus en phase avec mes coéquipiers, la compétition, on va dire six mois plus tard. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à exiger que je sois en équipe première. Mais je n’ai pas non plus eu l’opportunité de démontrer ce que je savais faire, donc c’est à ce moment-là que j’ai dit que je ne pourrai pas aller plus loin (avec le club) ».


