Jacques Ekomié : “C’est un moment incroyable. Les deux-trois jours avant de signer, tu n’arrives pas à dormir… Tu pries pour ne pas qu’il y ait un revirement”
Pour « Au cœur du jeu », l’ancien latéral bordelais, Jacques Ekomié, s’est souvenu de la signature de son premier contrat professionnel, l’été de la première année en Ligue 2 des Girondins de Bordeaux.
« Quand j’arrive en professionnel, je suis choqué parce que je me sens limite meilleur qu’en réserve. Je me mets au niveau facilement. Je ne suis pas inquiet, je n’ai pas d’appréhension, car dès le début ça s’est très bien passé […] Je suis encore en réserve quand on commence à parler de ça. Je suis déjà monté en pro quelques fois. A ce moment-là, il y a le sélectionneur du Gabon qui me contacte et qui me dit qu’il aimerait bien me sélectionner pour le rassemblement de juin. Le sélectionneur connaissait le coach des pros à Bordeaux, David Guion. Il est venu à Bordeaux et a échangé avec tout le monde : il n’a eu que des retours positifs. Il m’a sélectionné alors que j’étais en réserve. Cela a appuyé auprès des dirigeants en termes de crédibilité. Je reprends la préparation la saison d’après avec les pros, et c’est là que je signe […] La signature du contrat pro est un moment particulier. C’est la consécration, la récompense de tout ce que tu as fait pendant des années. Je repense à quand j’étais en U19, etc… C’est un moment incroyable. Les deux ou trois jours avant de signer, tu n’arrives pas à dormir… Tu pries de tout ton cœur pour ne pas qu’il y ait un revirement de situation. C’est vraiment mon rêve, mon objectif, qui se réalisent au même moment. C’était beaucoup d’émotions, même pour ma famille ».
Puis, il parla de la binationalité et de son choix pour le Gabon, en matière de sélection.
« Au début, je sais que je suis gabonais, français, et ivoirien aussi car ma mère est ivoirienne. En fait, je vis le football à travers l’équipe nationale du Gabon, car j’y suis né, mais je supporte aussi l’Equipe de France, et la Côte d’Ivoire. J’ai deux grandes figures stars que j’apprécie, c’est Aubameyang, et Drogba. Je ne me vois pas forcément dans une sélection, mais juste en professionnel. Je n’ai pas vraiment d’idée claire. C’est plus le temps avance et plus la question se pose, que mes racines gabonaises prennent le dessus. J’ai l’exemple d’Aubameyang, c’est incroyable ce qu’il fait pour le pays, c’est une légende. Le choix me parait évident. Et puis, le Gabon vient en premier, c’est peut-être un signe. C’est pour ça j’ai fait ce choix ».