Michaël Ciani donne le discours de Jean-Louis Triaud à son départ de Bordeaux pour la Lazio

    Dans « Ballon, Main, Corps », l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux, Michaël Ciani, s’est souvenu de son départ de Gironde pour la Lazio de Rome, et le discours tenu par Jean-Louis Triaud à l’époque.

    « J’ai la proposition pour l’Italie, on est vendredi, et le dimanche c’est le 31 août, donc le mercato ferme. Il me restait un an de contrat avec Bordeaux, et dans la semaine j’ai le Président Jean-Louis Triaud qui m’appelle, et qui me dit ‘Micha, on t’adore, tu apportes beaucoup au club, mais par contre… Ça ne nous dérange pas que tu restes, mais on ne pourra pas t’augmenter. On pourra te prolonger mais si on te prolonge, on n’est pas sûrs qu’on pourra te mettre au même salaire que tu as. Donc si tu as quelque chose pour partir… On ne te met pas à la porte, si tu as quelque chose sache qu’on ne te mettra pas de bâtons dans les roues’. J’en parle à mon agent, qui me dit qu’il y a la Lazio. La Lazio, c’est aussi tous les problèmes de racisme, et quand tu es black là-bas c’est dur de s’intégrer. La première chose que je fais, c’est appeler Ousmane Dabo. Il est élogieux de ouf, en disant qu’il n’a jamais eu de problème, que ça s’est super bien passé, que je vais beaucoup apprendre… Je me renseigne un peu, en deux jours, et je décide d’y aller. Le samedi je vais dans le bureau de Francis Gillot qui était mon entraineur à Bordeaux, et qui me dit ‘je sais que tu dois partir, dis-moi que tu joues contre Paris avant de partir’. C’est ce fameux match avec Zlatan, mon dernier match avec Bordeaux. Il me dit qu’il a besoin d’une grosse équipe, qu’il me veut titulaire, mais que si j’ai la tête ailleurs, il faut que je lui dise. Je lui dis que non, tant que j’ai le maillot des Girondins, je serai à 150%. Je joue ce match du coup, on fait 0-0, et défensivement c’était un gros match. Le lendemain, je signe en Italie, et je me rends compte dans quel club je suis arrivé ».

    Retranscription Girondins4Ever