L’avant Arles-Avignon
Nous vous aurions bien fait, comme à l’accoutumée, une page statistiques concernant les confrontations entre les deux équipes mais, mis à part le match aller au Parc des Sports, Bordeaux n’a jamais rencontré Arles-Avignon. C’est dire, sans dénigrer cette équipe, que l’adversaire du samedi ne devrait pas trop poser de problème à notre club. Comment ? Toujours pas rassuré ? Nous non plus. A vrai dire, nous ne savons plus trop sur quel pied danser, tant les performances des Girondins sont aléatoires et ne sont régulières que dans la médiocrité.
Pourtant, en face, pas de quoi paniquer. Le meilleur buteur se nomme Franck Dja Djedje, avec 4 buts. Deux buts derrière lui, Deme Ndiaye, en compagnie de… Camel Meriem, et Kaba Diawara. Deux très gentils garçons. L’on peut rajouter que Arles vient de concéder une défaite à domicile sur le score de deux buts à zéro face à Monaco, mais ceci n’est finalement pas pour nous rassurer non plus. Allez, si l’on vous dit que la dernière victoire d’Arles-Avignon remonte à un certain 6 novembre 2010, face à Caen, lors de la 20ème journée, et que c’est la seule du club cette saison ? Non ? Toujours pas ? Faites un effort.
Pourtant, malgré un recrutement multidirectionnel au mercato d’été, Arles avait de quoi ne pas faire que de la figuration en Ligue 1 cette saison, avec en plus des cadres de la montée en première division. Vincent Planté dans les buts amenant l’expérience, juste derrière une défense composée de Laurenti, Fanchone, ou encore Pavon, fraichement débarqué du Real Madrid. De l’expérience aussi en milieu de terrain avec Piocelle, Rocchi, ou encore Meriem. Devant, le jeune espoir algérien Ghilas, encadré par l’expérimenté Diawara, et l’ancien goaleador du Stade de Reims, Kermorgant. Mais la mayonnaise n’a pas prise, la faute peut-être à une gestion du club « au petit bonheur la chance », aux infrastructures limitées. Au manque d’expérience dans le milieu globalement.
Il n’empêche que nous avons pu assister depuis le début de saison à des matches « sympathiques » de cette équipe qui, malgré les résultats, n’a jamais fermé le jeu et a toujours tenté sa chance, même avec le manque de réussite. Le manque d’expérience, de l’inattention aussi, des changements perpétuels, de l’instabilité. Tant de grandes lignes qui ont malheureusement fait qu’Arles-Avignon ne sera pas présent l’année prochaine en Ligue 1.
Côté effectif réquisitionné, Camel Meriem devrait être sur la pelouse, ayant repris l’entrainement collectif hier par quelques tours de terrain en footing. C’est aussi le cas de Bakary Soro qui pourrait revenir en cette fin de semaine, mais pas pour Bordeaux. Toujours en footing, Gaël Germany, Kaba Diawara et Cyrille Merville ont repris. Cela dit, le premier est toujours en phase de cicatrisation et reprendra dans deux semaines. Les deux autres seront surement trop justes pour le match face à Bordeaux.
Du côté bordelais, Geraldo Wendel est bien entendu forfait, et cela pourrait être jusqu’à la fin de saison. Plusieurs joueurs sont restés aux soins en début de semaine. C’était le cas de Fernando Menegazzo (genou droit,) Matthieu Chalmé (adducteur gauche), Florian Marange (mollet droit), Marc Planus, et Farid Ben Khalfallah.
Nous en saurons plus à l’annonce des deux groupes.
Quelques chiffres sur Arles :
1 saison en Ligue 1
29 matches (1 victoire, 9 nuls, 19 défaites)
16 buts marqués en 29 journées
57 buts encaissés en 29 journées
Plus large défaite cette saison face à Auxerre, à domicile (0-4)
3 : le nombre de passes décisives du meilleur passeur (Camel Meriem)
4 : le nombre de buts du meilleur buteur (Dja Djedje)
La déclaration du match aller :
Sébastien Piocelle : « Il est certain que nous avons pris un coup sur la tête avec le carton rouge adressé à Fabien (Laurenti) et l’égalisation. Pareil pour le deuxième but encaissé avant la mi-temps. Maintenant, Bordeaux a dominé dans beaucoup de compartiments du jeu. Avant Bordeaux, on avait fait deux matches cohérents (NDLR : victoire devant Caen 3-2 et match nul à Monaco 0-0). Mais le groupe s’est relâché. Pourtant, je ne l’avais pas vu venir dans la semaine, ni avant le match. On a cette fâcheuse habitude de s’effondrer quand il y a un petit grain de sable. Il y a de la déception. Mais il fallait se battre un peu plus pour les autres. Quand on perd cela, on devient parfois ridicule. On doit en faire plus. Moi, le premier. On doit se bouger. Mentalement, il y a un travail à faire. On prend des buts évitables. »
Allez Bordeaux ! Une démonstration ! Pour nous « rassurer »… ou nous faire patienter jusqu’à l’année prochaine…