Tresh : « faire beaucoup mieux »

     

     

    Benoit Trémoulinas s’est livré au jeu des questions/réponses pour le site sport.fr. Le latéral gauche bordelais donne son sentiment sur le match face à Valenciennes et son refus de prolonger aux girondins de Bordeaux.

     

    Y a-t-il urgence pour Bordeaux à prendre des points ?

    Pas d’urgence, mais il faut vraiment prendre conscience qu’on doit prendre de points

     

    Qu’a-t-il manqué à Bordeaux jusqu’à présent pour prendre des points ?

    De la réussite, tout simplement. Parce qu’on a retrouvé du jeu, chose qu’on n’avait pas la saison passée, mais il manque de la réussite offensive et il faut qu’on soit un peu plus rigoureux défensivement.

     

    Bordeaux est-il armé pour revenir dans les premières places ?

    Il ne faut pas se voiler la face, il y a Marseille, Lyon, Paris, Lille qui ont beaucoup de noms dans leur équipe. On va essayer de finir européen, ça peut être quelque chose d’accessible. Après, on sait que ça va être difficile et il va falloir faire beaucoup mieux que ce qu’on fait.

     

    Bordeaux a-t-il les moyens de ses ambitions aujourd’hui avec un recrutement minimaliste…

    C’est vrai que c’est un recrutement minimaliste, c’est le terme, il ne faut pas avoir peur de le dire. On va essayer de faire une très bonne saison, on a vu que ça se jouait à peu de choses. Avec des faits de jeu avec nous, on aurait pu avoir beaucoup mieux que ce qu’on a aujourd’hui. On va continuer à bosser, on a une bonne équipe, bosseuse. Tout le monde s’entend bien, on a une bonne cohésion, on a retrouvé du jeu, on va essayer de faire la meilleure saison qu’on puisse faire.

     

    Le retour annoncé de Marc Planus peut-il stabiliser la défense ?

    Oui, c’est important. Moi j’ai toujours dit que c’était un peu le cerveau de l’équipe. Défensivement, quand on joue à ses côtés, c’est vrai qu’on se sent rassuré. J’espère qu’il va nous apporter ce week-end. Il parle beaucoup, nous sollicite par son placement, et on se connaît depuis très longtemps, donc on a des automatismes qui sont là.

     

    Quelle est l’importance d’avoir une défense stable ?

    A un moment donné, il va falloir se stabiliser parce qu’on ne peut pas changer de défense tous les week-ends.

     

    Des cadres sont partis cette saison encore, avec vos années passées au sein du club comme titulaire, avez-vous plus de responsabilités ?

    Sur le terrain peut-être, mais je ne suis pas là pour commander, ce n’est pas dans mon caractère. Mais sur le terrain, en amenant de l’envie, ça peut parfois débloquer des situations. Mais je n’ai pas l’âme d’un capitaine qui va commander, pas dans ce sens-là.

     

    Comment cela se passe-t-il avec Nicolas Maurice-Belay ?

    Ça s’est plutôt bien passé dès les matches de préparation, on a vu qu’en jouant simplement, en amenant de la vitesse ça se passait bien. C’est quelqu’un qui provoque beaucoup donc forcément, ça crée des brèches sur le côté, c’est beaucoup plus facile pour s’engouffrer. C’est quelqu’un qui attaque mais qui défend aussi. Je m’entends très bien avec lui sur le côté. On parle beaucoup…

     

    Francis Gillot insiste sur l’agressivité dont vous devez faire preuve. Quel est le travail qu’il faut faire pour arriver à cela ?

    C’est un travail qui se fait à l’entraînement, sur le porteur du ballon. Ça ne veut pas dire envoyer des tacles, mais être plus tranchant dans nos interventions.

     

    Est-ce que ça se passe dans la tête aussi ?

    Non, pas du tout.

     

    A titre personnel, comment vous sentez-vous ?

    J’avais à coeur de faire un bon début de saison. Depuis que je suis aux Girondins, c’est le meilleur que je fais. Dans les années précédentes, j’ai toujours été embêté dans ma préparation par des blessures… Je touche du bois (il joint le geste à la parole). Je n’ai pas été blessé, ça m’a permis de faire une préparation complète et il y a un entraîneur qui me disait: « Quand on fait une préparation complète, on peut faire une bonne saison ». Ça se ressent sur le terrain, je suis en jambes, je me sens bien. On retrouve du jeu, la philosophie du coach me plaît, il ne manque plus que la réussite.

     

    Vous avez failli partir cet été…

    Le mercato se finit bientôt, mais on peut dire que je suis à 99% girondin.

     

    Vous avez failli partir, cette nouvelle philosophie de jeu facilite-t-elle le fait d’être resté ?

    Oui, bien sûr. Il y a eu des discussions avec le coach, le président, ils m’ont convaincu…

     

    Pourriez-vous prolonger avec le club ?

    Non