Présent sur la pelouse du Chaudron mercredi, Gregory Sertic revient sur la déroute du groupe bordelais en Coupe de la Ligue face à l’As Saint-Etienne. Il revient notamment sur l’intervention musclée de son coach après la rencontre en conférence de presse.

 

 

 

 

Bonjour Grégory. Avec le recul, comment analyses-tu la rencontre et l’élimination face à Saint-Etienne ?

 

C’est une déception car il s’agissait d’une coupe, une compétition déjà terminée. Il nous manquait les joueurs internationaux mais il ne faut pas se cacher derrière cela. Nous avons fait un mauvais match. Nous avons commis des erreurs que nous avons payées cash. Saint-Etienne a eu 3 ou 4 occasions nettes, il y en a 3 au fond. Il y a eu un élément positif avec notre égalisation à 1-1. Nous avons su vite revenir au score. Malheureusement, dans les 15 minutes suivantes, nous nous sommes à nouveau relâchés et nous avons pris un but évitable. C’est une vraie déception. Nous voulions nous qualifier car cette compétition permet d’aller rapidement au stade de France. C’est dommage.

 

 

L’équipe a bien réagi après le 1er but des Stéphanois. L’action du but égalisateur est superbe. Tu as une occasion juste après. L’équipe développait du jeu mais elle a cessé au bout de 20 minutes. Comment l’expliquer ?

 

Effectivement, nous avons égalisé sur une belle action. Nous faisions du jeu en essayant de conserver le ballon. Pour ma part, j’ai une bonne occasion à 1-1. Dommage que le défenseur revienne pour dégager sur la ligne. Par la suite, je ne sais pas, il y a eu de la déconcentration et nous avons pris le 2ème but. Nous avons eu du mal à nous en sortir même si, en 2ème mi-temps, nous avions la possession du ballon. Nous avons essayé de faire tourner afin de nous créer des occasions mais Saint-Etienne nous a « tués » sur un contre. A 3-1, cela devenait difficile dans les têtes, surtout qu’il ne restait pas énormément de temps. C’est surtout en début de match que nous avons lâché.

 

 

Comment t’es-tu senti physiquement et dans le jeu ? Jusqu’ici, tu avais joué à Lorient puis dimanche dernier face à Monaco en CFA…

 

Physiquement, j’étais bien. Jouer avec la réserve contre Monaco dimanche dernier m’a fait du bien. J’ai pu accumuler du temps de jeu. Sur un plan tactique, j’étais en position de milieu défensif. Cela m’a permis d’orienter le jeu et d’être présent pour aider mes partenaires derrière. J’aurais aimé avoir plus de présence sur un plan offensif mais ce n’était pas mon rôle à Geoffroy Guichard. C’est vraiment dommage car nous aurions pu éviter cette élimination. Il n’y a pas eu de révolte.

 

 

Après la rencontre, le coach a eu des mots forts vis-à-vis du groupe. Comment as-tu perçu sa réaction et ce qu’il a pu vous dire dans le vestiaire ou le lendemain ?

 

Il a raison à 100%, ce qu’il dit est vrai. Nous devons plus donner, tout donner sur le terrain. Nous faisons un métier de rêve, comme il nous l’a dit, alors que des gens se battent pour gagner le SMIC. Nous, nous avons la chance d’avoir ce qu’il faut sur un plan financier. Nous devons nous mettre « le cul par terre » et surtout faire mieux. Se défoncer sur le terrain, physiquement, est le minimum et cela nous permettra d’obtenir des résultats. Il faut être déterminé et se révolter. Cela peut devenir une force pour cette saison mais il faut vite se réveiller pour ne pas faire une mauvaise année.

 

 

Vous avez 10 jours pour préparer le prochain match contre Evian. Aurais-tu préféré rejouer rapidement pour effacer cette défaite ou cette période va vous faire du bien ?

 

J’aime le foot, je préférerais jouer tous les 3 jours. Le calendrier est fait comme cela. Nous allons bien nous préparer et nous entraîner ce week-end. Nous devons absolument gagner ce match, prendre les 3 points. C’est impératif, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Même si nous sommes encore en début de championnat, nous devons gagner à domicile. A l’extérieur, il faudra aller grappiller des points, au moins des matches nuls. Il ne faut plus se poser de questions, être déterminés et ne penser qu’à la victoire.

 

 

A ton avis, cette contre-performance peut vous aider à prendre conscience de vos manques, notamment dans l’agressivité, afin de changer d’état d’esprit ?

 

Oui, c’est très possible. Il faut avoir un sentiment de révolte, se remobiliser. Il faut aussi qu’il y ait plus de communication entre nous. Cela nous aidera à retrouver nos forces. C’est à nous de jouer. Nous sommes les seuls fautifs. Ce n’est pas le coach, ce ne sont pas les supporters, c’est nous ! A nous de réagir et de vraiment lancer notre saison avec des victoires à domicile. C’est le plus important.

 

 

Source: Girondins.com