Belay « Très bien là où je suis »
Rare satisfaction de ce début de saison avec cette entente naturelle avec Benoit Tremoulinas sur le côté gauche, Nicolas Maurice Belay revient pour Football 365 sur cette dernière rencontre face au champion en titre. Il évoque également son arrivée aux Girondins de Bordeaux et son intégration.
Nicolas Maurice-Belay, comment analysez-vous le match nul face à Lille (2-2), mardi soir à Chaban-Delmas ?
On a fait une bonne première mi-temps. Au niveau du pressing, on les a empêchés de développer leur jeu et on s’est créé des situations. C’est vrai qu’on a marqué rapidement un but sur un penalty un peu litigieux (ndlr : après une faute de Balmont sur Diabaté). Cela fait partie du foot. On en a profité. Après, on a eu des balles de 2-0 qu’on n’a pas pu conclure. On est resté à la portée de Lille. Avec le talent qu’ils ont, cela n’est pas étonnant qu’ils aient égalisé. C’est dommage pour nous car, dans l’ensemble, on a fait un bon match.
Vous n’aviez pas les jambes pour tenir 90 minutes…
Tout à fait. On ne peut pas faire un pressing comme ça pendant tout un match. Lors de temps faibles, comme celui que l’on a eu lorsque Hazard a marqué, ça s’est payé cash.
Comment avez-vous réagi après le penalty manqué par Diabaté en fin de match ?
On était déçu. Après, on est content dans le sens où on a montré qu’on pouvait rivaliser avec n’importe qui du moment où dans la tête on est bien. Physiquement et techniquement, ce n’est pas un problème. C’est juste au niveau mental. On a prouvé que, malgré la défaite à Toulouse, on a pu rebondir même si on n’a pas pris les trois points. On sait de quoi on est capable et a montré qu’on a fait jeu égal avec Lille, voire même plus.
Landreau aurait-il mérité le rouge sur le penalty ?
Pour moi oui, parce que samedi dernier, Carrasso a pris un rouge. Quand tu enlèves une action de but, pour moi, il y a rouge. Après, il ne pouvait pas éviter le joueur (Fahid Ben Khalfallah). Toutes les sanctions doivent être les mêmes.
N’était-ce pas trop dur d’enchaîner directement après la cruelle défaite à Toulouse (3-2) ?
C’était dur parce qu’on a été proche d’une victoire avec la manière à Toulouse. Notre première mi-temps a été très bonne. En seconde période, on a tout gâché. On s’est dit que cette année, c’est très difficile car rien ne nous sourit. Hier soir (mardi), c’était un peu pareil avec ce penalty raté après notre prestation.
D’un point de vue personnel, vous êtes l’un des Bordelais les plus en vue depuis le début de la saison. Vous avez été acclamé à votre sortie mardi. Est-ce c’est un motif de satisfaction ?
Non, car j’attends toujours plus de moi. Etre bien accueilli par le public et mes nouveaux coéquipiers, c’est toujours bien pour la confiance. Après, il faut faire plus car Bordeaux ne peut pas se contenter de jouer les seconds rôles.
Comment s’est déroulée votre intégration dans le groupe ?
Très bien. Ils m’ont super bien accueillis. J’étais content de signer vite car je voulais connaître mes coéquipiers le plus rapidement possible. Quand on est en fin de contrat, on peut arriver parfois dans un club alors que le championnat a déjà recommencé. L’intégration s’est faite rapidement.
Votre coach, Francis Gillot, a beaucoup fait évoluer le onze de départ depuis le début de la saison. Est-ce que c’est bien perçu par le groupe ?
Je pense. Après, on ne va pas parler de ça entre nous. Le fait que rien ne nous sourit pour l’instant, on comprend pourquoi le coach change certaines choses pour que cela marche. Après, c’est dans le but de trouver la réussite. Je ne pense que les joueurs soient mécontents de ça.
D’ailleurs, Fahid Ben Khalfallah était en CFA le week-end passé et là c’est lui qui provoque le penalty après son entrée en jeu…
Oui, cela ne m’étonne pas. Je ne pensais pas que c’était une punition vis-à-vis de certains joueurs. A Sochaux, lors d’une semaine à trois matchs, il (Gillot) pouvait faire ça en mettant certains joueurs en CFA car il voulait qu’ils aient du temps de jeu pour pouvoir être prêt dès qu’il comptait sur eux.
Francis Gillot est parfois un peu dur envers vous et vos coéquipiers en conférence de presse. Est-ce que cela vous dérange ?
Oh non, moi je suis habitué (rires). C’était déjà ça à Sochaux donc cela ne m’étonne pas. Il est comme il est. Personnellement, j’ai des bonnes relations avec lui. Après, cela nous est déjà arrivé de ne pas être content sur certaines choses dans le passé. Mais c’est un coach avec qui je m’entends bien.
Sur quoi devez-vous vous perfectionner sur le plan individuel ? La finition ?
Oui, c’est à ce niveau. C’est toujours le même problème. J’espère faire mieux dans le futur et apporter plus à cette équipe de Bordeaux.
Vous avez sept points en sept matchs. Sur le plan comptable, cela n’est pas suffisant…
Non. Après, je ne m’en fais pas car on a une équipe avec de belles individualités. C’est juste une cohésion collective qu’il faut qu’on améliore.
Lamine Sané et Anthony Modeste nous ont déjà affirmé que l’objectif du club était de finir dans les cinq premiers ? Est-ce toujours le cas ?
Oui, car personne ne décolle. On n’est pas très loin de tout le monde.
Comment envisagez-vous le déplacement à Lyon samedi prochain (8eme journée de L1) ?
Positivement. On a montré qu’on pouvait rivaliser avec les meilleurs. On n’aura pas peur. On est confiant et on espère qu’on prendra les trois points.
Voyez-vous plus Lyon ou le PSG terminer en tête à la fin du championnat ?
Ah moi je suis Parisien (rires). Tout ce qui s’est passé pour le PSG à l’intersaison est positif pour le football français car on a été souvent critiqué sur le fait qu’il n’y avait pas de stars dans le football français. C’est bien qu’il y ait des investisseurs qui croient en la L1. On espère que ça donnera satisfaction à tout le monde.
Dans quelques saisons, est-ce que cela vous plairait de porter le maillot parisien ?
Ce n’est pas un truc auquel je pense, mais, après, je ne cracherais pas dessus… Mais, là, je suis dans un très bon club qui est, pour moi, équivalent au PSG donc je suis très bien là où je suis.