Brouard : « A côté de quelque chose de grand »
L’Equipe nous permet aujourd’hui de partir à la rencontre de ceux qui ont vu grandir Nicolas Pallois dans le milieu du foot, quand le défenseur des Girondins n’était pas encore devenu l’invité surprise de ce début de saison. Pour un de ses ex-coéquipiers à Caen, Frédéric Weis, le néo-bordelais vivait « sans se prendre la tête ou attendre quoi que ce soit alors qu’il était au-dessus du lot ».
Régis Brouard son entraîneur à Quevilly, estime
qu’il ne pouvait en être autrement le défenseur girondin ne pouvait
qu’éclater au grand jour: « Quand je suis arrivé, je me
suis dit : “Qu’est-ce qu’il fout là, lui ?” Il me faisait des
transversales de 80 mètres, il était taillé, rapide. Combien de
fois je lui ai dit: tu as tout, c’est une honte si tu n’en profites
pas. Il n’avait aucune ambition. S’il n’y avait pas eu le parcours
en Coupe, ça aurait pu être compliqué pour lui de percer, personne
n’aurait vu ce potentiel» et de rajouter « Il a compris
qu’il avait failli passer à côté de quelque chose de grand
».
Philippe Montanier, alors coach à Valenciennes où
Nicolas Pallois décidait de faire le grand saut et
ses débuts en Ligue 1 « ne voyait pas ça comme ça. Il passait
du CFA à la L 1 où il arrivait comme doublure, il était là pour
apprendre. On l’a ensuite prêté en L 2 pour plus de temps de
jeu».
A Niort Pascal Gatien, son coach d’alors explique
avoir pris entre quatre yeux le défenseur bordelais: « On a eu
une grosse discussion en novembre 2013. Je lui ai dit qu’il pouvait
faire beaucoup plus à l’entraînement, que ce n’était pas possible
d’avoir ses sautes de concentration en match. Il a corrigé ça.
»
Jimmy Juan, ex-coéquipier et ami pense que «
Il a eu besoin de ces échecs pour rebondir. Il s’est rendu
compte que c’était un vrai métier, qu’il y avait des sacrifices à
faire».
« À Quevilly, on le cite en exemple pour nos gamins »,
déclare Grégory Beaugrard, capitaine du club de
Quevilly et entraîneur dans les catégories jeunes.