Le derby, un match lambda ?
Depuis quelques années maintenant, l’engouement autour du seul
derby du sud-ouest semble s’être évaporé.
L’Equipe a demandé
leurs avis à quelques protagonistes, pour savoir ce qu’ils en
pensaient.
Premier à répondre, le serbe du Téfécé, Uros
Spajic qui a connu les duels entre l’Étoile Rouge et le
Partizan Belgrade en Serbie : “Attention, c’est un derby. Je
pensais que ce serait beaucoup plus chaud que cela ne l’a été.
C’est comme ça ici, il faut le respecter. Mais quand je compare
Étoile Rouge-Partizan Belgrade, ce n’est pas du tout un derby
(rires). »
Pour Gernot Rhor : « Le stade était
toujours plein, il y avait 30 000 à 35 000 personnes à chaque fois,
toute la région venait, et il y avait une grosse ambiance au stade
avec des bandas. Pour le match contre Toulouse, Aimé Jacquet nous
mettait au vert et Claude Bez nous mettait de grosses primes
(rires). Il fallait avoir la suprématie régionale. Je me souviens
que c’étaient des matches spectaculaires, intenses, avec un gros
pressing. »
Et Yannick Stopyra de surenchérir : « En
partant à Bordeaux, je m’étais fait casser le pare-brise par les
supporters et, lors du premier match, Pascal m’avait attrapé et
avait été expulsé. Il y avait vraiment une ferveur et une tension
autour de ce match. »
Le joueur toulousain, Jean-Daniel Akpa Akpro, lui
estime que c’est toujours un rendez-vous important : « Ça
représente toujours quelque chose. Quand on était petit, quand on
jouait Bordeaux, on était remonté comme des piles. En 16 ans, c’est
même parti en bagarre générale. Ça diminue un petit peu en pro.
Mais, moi, je suis né à Toulouse, et Bordeaux, ça reste la ville la
plus riche (sourire). Il faut toujours montrer qu’on est plus fort
qu’eux. »
Et Yannick Stopyra de conclure : « Quand le
Bordeaux de l’époque venait au Stadium, c’est comme si aujourd’hui
le PSG jouait. Il n’y avait que des internationaux français
».
Retranscription Girondins4Ever