Triaud : « Quand je les vois jouer, je suis ahuri »

    Jean-Louis Triaud

     

    Jean-Louis Triaud a fait le tour des médias hier soir, pour faire face à l’adversité après une série très inquiétante de mauvais résultats.

     

    Sur Girondins TV, il s’est montré étonné par le comportement de ses hommes : « Oui, une grosse déception, incontestable. On joue Nice, on devrait gagner chez nous. On ne devrait même pas se poser la question. Cette défaite est vraiment malvenue et en plus très perturbante, vu le scénario. Je n’ai pas vu une équipe agressive  je n’ai pas vu une équipe méchante, au bon sens du terme, je n’ai pas vu une équipe groupée, solidaire, respectant un schéma de jeu cohérent. J’ai vu des garçons un peu perdu, à la dérive. Etonnant et le moins que l’on puisse dire, extrêmement contrariant.« 

     

    Pour lui, la défaite était inéluctable, vu la prestation en deuxième mi-temps : « Quand tu n’es pas capable d’aligner deux passes, que l’équipe est coupée en deux, que tu n’es jamais au pressing sur le porteur du ballon adverse, que l’on joue toujours à reculons, je ne vois pas comment on peut conserver un résultat. Déjà à la fin de la première mi -temps, on a deux, trois corners contre nous un peu chaud. Les garçons étaient à huit sur la ligne des 18 mètres, le milieu était vide, tous les seconds ballons, toutes les récupérations de balle étaient pour Nice. Ca ne peut pas durer, à un moment ou à un autre, tu prends un but. C’est ce qu’il s’est passé. »

     

    Les joueurs partis devraient être compensés par les remplaçants habituels, selon Triaud : « Les joueurs partis à la CAN ne sont pas une excuse. C’est sûr qu’il y a des garçons qui sont partis qui étaient titulaires chez nous. Mais quand ceux-là ne sont pas là, ceux qui restent, s’ils sont moins bons, mettent trois fois plus d’énergie pour compenser. J’ai trouvé une équipe, quand je les vois jouer, je suis ahuri. Ils ont une mi-temps dans les jambes puis plus rien, plus d’eau, plus de gaz, plus d’électricité. C’est très très très surprenant. »

     

    Comme on pouvait s’y attendre, Jean-Louis Triaud évoque la possibilité de ne pas recruter cet hiver, vu la situation : « Tu te demandes surtout si c’est utile de recruter. Parce que si c’est faire venir quelqu’un dans ce contexte là, tu te dis : ‘qu’est-ce qu’il va changer ?’ Un type à lui tout seul, voire deux si on en trouve deux, ce n’est pas eux qui vont changer la face de l’équipe. Déjà, que ceux qui sont là montrent de l’agressivité, de l’envie. Je suis étonné. On dirait que ces garçons, je ne sais pas, ne sont pas conscients des prestations qu’ils réalisent […] Le mercato, on en parlera le moment venu si on a quelque chose à dire. »

     

    Retranscription Girondins4Ever