Conf. de présentation de Maurice Belay
Le site officiel a publié la retranscription du point presse de présentation de Nicolas Maurice Belay. Le joueur a notamment pu faire part de ses motivations concernant son nouveau club. Egalement présent pour cette occasion, Francis Gillot est revenu sur cette arrivée, mais a aussi évoqué le mercato dans son intégralité, et plus particulièrement son désir de vouloir conserver certains joueurs.
A-t-il été facile de rejoindre les Girondins de Bordeaux ?
Nicolas Maurice-Belay : Oui, quand un club comme Bordeaux vous appelle, vous n’y réfléchissez pas longtemps. Cela a pris du temps car j’étais en vacances, mais ma décision était prise depuis un bon moment.
Aviez-vous déjà évoqué cette possibilité avec Francis Gillot lorsque vous étiez à Sochaux ?
Nicolas Maurice-Belay : Oui, j’avais eu un entretien avec lui. Il m’avait dit que là où il irait, il aimerait bien travailler avec moi, et j’ai accepté.
Pouvez-vous nous parler de ses méthodes de travail ?
Nicolas Maurice-Belay : C’est quelqu’un qui aime beaucoup le jeu. Il est fan du Barça. Ses méthodes ont très bien marché la saison passée. Il ne parle pas beaucoup mais quand il parle, c’est pour envoyer un message précis.
Quelles sont vos premières impressions avec l’équipe ?
Nicolas Maurice-Belay : Je ne connais pas la plupart des joueurs mais j’essaie de faire connaissance avec tout le monde.
C’est une sacrée preuve de fidélité dont vous fait part Nicolas en acceptant de venir avec vous ?
Francis Gillot : Vers le mois de mars, nous avons essayé avec le président de Sochaux, de prolonger le contrat de Nicolas. Il a refusé, et à partir du moment où il était libre, j’ai évidemment tout de suite pensé à lui. Si j’avais été à Auxerre, Nancy, ou je ne sais où, j’aurais aussi tenté de le recruter. C’est un garçon que j’ai sous ma coupe depuis 3 ans. Il progresse, il a encore des choses à prouver mais je trouve qu’il est intéressant dans le football moderne. Il a une grande vitesse d’exécution, il fait beaucoup de décalages au milieu de terrain. C’est vrai qu’on parle souvent des statistiques, mais à partir du moment où on le fait reculer un peu plus, il est moins important que Nicolas soit efficace. Devant lui, à Sochaux, il y avait un numéro 10 et 2 attaquants. Je pense que Nicolas fait les décalages au milieu, et après chacun son boulot. Le numéro 10 est là pour orienter. A Sochaux on avait les derniers passeurs, comme Martin et Boudebouz, et on avait 2 buteurs. Il faut qu’on trouve 2 ou 3 joueurs offensifs pour épauler Nicolas et marquer les buts. Nicolas fait des décalages très intéressants au milieu de terrain et cela met l’équipe dans de très bonnes conditions offensives.
Aviez-vous déjà pensé à l’association que cela peut faire avec Benoît Trémoulinas ?
Francis Gillot : Bien sûr. Aujourd’hui, quand on regarde l’effectif il y a seulement Benoît Trémoulinas et Wendel comme joueurs offensifs gauchers. Cela fait donc une possibilité offensive supplémentaire pour moi.
Est-ce que vous avez déjà une idée de la formation que vous allez utiliser ?
Francis Gillot : Non pas vraiment. Je vais jouer avec 2 attaquants, c’est pratiquement certain. Mais je ne sais pas si je vais jouer en losange, ou à plat au milieu. Ce sera un 4-4-2, mais il faut que je vois ensuite par rapport aux entraînements et aux matches de préparation.
Vous attendez des attaquants supplémentaires ?
Francis Gillot : Je vais voir pendant les matches de préparation. Au club, il y a déjà 5 attaquants de prévus pour 2 postes. La concurrence va se mettre en place. Même si nous n’étions qu’une vingtaine aujourd’hui, il y a encore beaucoup de joueurs qui doivent arriver. Je ne fais pas de prévision à long terme. J’ai dit aux joueurs de me montrer, aux entraînements et aux matches de préparation, de quoi ils sont capables. Aujourd’hui je ne peux pas dire comment je vais jouer, avec qui je vais jouer. Je vois les entraînements, je les fais, c’est mon avantage. J’ai des sensations différentes. C’est donc plus facile pour moi que pour vous de faire la composition de l’équipe.
Souhaitez-vous voir arriver d’autres joueurs ?
Francis Gillot : J’aimerais déjà voir les joueurs qui ne sont pas rentrés. Pour le reste, on verra. Cela dépend de ce que je vais voir pendant la préparation, et de la vente de joueurs. Si le groupe me convient pendant la préparation, je n’aurai rien à demander. S’il y a 30 joueurs au club, je ferai avec les 30. Si le président prend un joueur, cela sera en concertation avec moi. Nous réfléchirons aux postes, par rapport à des manques éventuels pendant les matches de préparation.
Jaroslav Plasil est-il intransférable pour vous ?
Francis Gillot : Evidemment. Pour un coach, il est préférable d’avoir Plasil dans l’effectif. Après, je ne maîtrise pas les données financières. Il faut voir si le joueur est d’accord pour rester, s’il est demandé, et à quel prix. C’est au président de voir.
Avez-vous anticipé le possible départ d’Alou Diarra ?
Francis Gillot : Oui nous en parlons avec la cellule de recrutement. Evidemment, nous avons des pistes. C’est pour cela qu’il faut que ça se passe très vite. Si Alou part il faut vite le savoir. Je le connais bien, je l’ai eu 2 ans à Lens. S’il reste c’est aussi bien. C’est vrai que le fait d’attendre me coince pas mal de possibilités.
Comment se passe votre intégration ? Est-elle conforme à vos idées ?
Francis Gillot : Vous connaissez les structures, elles sont bien. Même si on aime bien travailler dans un beau cadre, ce ne sont pas les structures qui m’intéressent, c’est l’équipe. Aujourd’hui je ne peux pas vous dire si le groupe me plaît ou non. Ce matin c’était bien, « tout le monde il est beau », tout le monde a le nouveau cartable. C’est pendant la préparation qu’on prendra connaissance des difficultés. Pour le moment je ne peux pas porter de jugement.
Vous avez été à la rencontre des supporters ce matin.
Francis Gillot : C’est toujours sympa le 1er jour. A Lens j’ai aussi connu beaucoup de supporters qui aimaient assister aux entraînements. Puis quand je leur ai dit qu’il y avait 2 jours de huis clos avant les matches, ils étaient moins contents. Ce sont des gens qui aiment le foot et qui aiment venir assister aux entraînements. En fait moi je travaille quand ils ne me voient pas. Je prends plus les commandes de l’équipe le jeudi et le vendredi avant les rencontres. Il est vrai que j’accorde beaucoup d’importance à mon staff pendant la semaine. Il ne faut pas que les joueurs se lassent trop du discours au quotidien. Quand vous restez 3 ou 4 ans dans un club, les joueurs ne vous supportent plus. C’est pour cela que je laisse faire mon staff technique durant la semaine. Mon staff est expérimenté, il connaît les tactiques de jeu. Tout est dans la lignée de ce que je demande.
Est-ce que votre franc-parler peut être une façon de réveiller une équipe de Bordeaux un peu endormie ?
Francis Gillot : Je n’en sais rien, je pense que l’équipe doit retrouver une dynamique. Evidemment, ce sont nous, toutes les personnes qui travaillent avec les joueurs, qui devons la recréer. Les joueurs sont aussi responsables de cela. Il faut qu’ils mettent du leur et qu’ils aient de la bonne volonté. L’année dernière tout le monde voyait Sochaux en Ligue 2 et on a eu une bonne dynamique. Il y avait une bonne ambiance et Sochaux a fini 5ème. Il ne peut pas y avoir de résultat, sans envie et sans ambiance.