Lasne : « La pression est mesurée ! »
Paul Lasne, joueur formé au club et qui n’a jamais eu sa chance, évolue aujourd’hui à l’AC Ajaccio… Le milieu de terrain corse nous livre ses impressions sur Bordeaux…
Comment s’est déroulée ta formation à Bordeaux ?
Je suis arrivé à Bordeaux en préformation à Bordeaux à l’âge de 13 ans. J’ai ensuite intégré le centre de formation de 15 à 18 ans puis je suis passé par la case « stagiaire pro ». Tout cela, avant de signer mon premier contrat professionnel en 2009. J’ai rapidement été prêté à Châteauroux puis à Ajaccio l’année suivante avec le bonheur que l’on sait…
Les Girondins ont été sacrés champions de France en 2009, comment as-tu vécu ce titre ?
J’évoluais à l’époque avec la réserve et j’ai d’ailleurs signé mon contrat pro au moment où ils sont devenus champions. J’ai eu la chance ensuite de m’entraîner avec le groupe pro pendant 6 mois. C’était la période où tout leur souriait, c’était la véritable armada bordelaise !
As-tu gardé un souvenir particulier auprès de tels champions ?
Il est certain que j’ai eu la chance de côtoyer les grands joueurs de Bordeaux de cette époque. Je pense notamment à Alou Diarra, Yoann Gourcuff ou encore Marouane Chamakh. C’étaient des joueurs qui impressionnaient lorsque je suis arrivé dans le groupe pro. Néanmoins, c’est un club qui ressemble un peu à celui d’Ajaccio. Il y a en effet, une ambiance familiale et les joueurs sont très proches des jeunes. On apprend beaucoup à leurs côtés ! Ils ne sont pas avides de bons conseils…
En dehors du terrain, comment compares-tu la vie bordelaise à celle d’Ajaccio ?
Bordeaux est plus grand qu’Ajaccio évidemment, mais l’ambiance est aussi agréable. La pression est mesurée ! Les joueurs y sont plutôt tranquilles ! Plus jeune, j’étais assez proche de Gabriel Obertan et lorsqu’on allait en ville tous les deux, les gens le reconnaissaient mais ne l’embêtaient pas plus que ça… C’est une ville très sympa qui a subi de belles rénovations. Je n’ai pas vraiment gardé d’attaches là-bas, j’ai préféré tourner la page « Bordeaux » même si j’en garde un très bon souvenir. Néanmoins, le plus important aujourd’hui c’est l’ACA !
Comment as-tu vécu ton arrivée à Ajaccio ? Tu avais une petite appréhension ?
Etonnement non ! Je suis vraiment arrivé ici avec le couteau entre les dents ! J’avais quitté Châteauroux où cela ne s’était pas très bien passé, je savais aussi que je n’avais pas ma place à Bordeaux. Jean Tigana, qui était le coach à l’époque, me l’avait bien fait comprendre… L’opportunité d’Ajaccio s’est présentée fin août, je n’ai pas hésité ! C’est vrai que ça fait bizarre d’arriver tout seul en bateau sur une île et de ne connaître personne mais c’est une ville très agréable ! Cela n’a rien à voir avec Châteauroux notamment… (Rires)
Tu as trouvé tes marques sur l’île ?
J’ai visité un peu, notamment les calanche de Piana… Cependant je n’ai pas encore eu vraiment le temps de voir beaucoup de choses. Quand on quelques jours de repos, j’en profite régulièrement pour aller voir ma famille à Paris. Pourtant, j’ai quand même ici des relations et des activités hors football heureusement ! Je pratique par exemple le squash ou le tennis. J’aime aussi me balader et prendre des cafés en terrasse au soleil, c’est quand même très agréable !
Parlons un peu du match de samedi pour terminer ! Bordeaux est en difficulté, c’est le pire début de saison des Girondins depuis près de 40 ans. C’est le bon moment pour les affronter ?
Ou pas ! On avait dit que c’était le bon moment pour affronter l’OM et on a perdu ! En manque de points, les Bordelais vont sans doute jouer ce match à fond ! Ce sera sans aucun doute, une rencontre très accrochée ! Il va vraiment falloir répondre présent dans les duels ! En effet, si Bordeaux est dans cette position aujourd’hui, elle n’en demeure pas moins une équipe de qualité avec des joueurs qui peuvent faire la différence. Je pense notamment à « Jaro » Plasil ! De notre côté, nous avons mis les choses au clair entre les joueurs, le staff et le président cette semaine. Nous avons bien discuté ! Nous avons également tenté de travailler sur nos points faibles à l’entraînement. Il va falloir beaucoup de volonté de la part de chacun et donner le meilleur pour redresser la barre.
Vous êtes dans une situation où la victoire semble déjà impérative samedi ?
C’est vrai que c’est un virage important de la saison. Trois points nous feraient le plus grand bien ! Malgré tout, si nous n’obtenons pas la victoire, il ne faudra pas baisser la tête ! Il faudra continuer à travailler, c’est par cela que nous parviendrons à sortir de cette mauvaise passe. Tout ne sera pas encore parfait contre Bordeaux ! L’ACA est une bête blessée et il faut qu’elle cicatrise même si l’on sait qu’il faut apprendre vite dans ce championnat. C’est pour cette raison qu’un succès face aux Bordelais nous permettrait d’avancer de manière plus positive d’autant que nous laisserions nos adversaires girondins derrière nous…
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