NDT: «Examen rigoureux des causes»
Nicolas de Tavernost était présent aujourd’hui à Bordeaux pour un petit-déjeuner organisé par le magazine «Objectif Aquitaine». Il a notamment répondu aux questions sur l’actualité des Girondins de Bordeaux. Gold fm nous propose un extrait des propos de l’actionnaire du club bordelais.
Nicolas de Tavernost, jugez-vous la situation du club catastrophique ?
La situation n’est pas bonne, c’est la raison pour laquelle et peu importe l’analyse que l’on peut faire des causes ayant engendrées notre dégringolade, l’important est d’en corriger les effets. Tout d’abord en soutenant le domaine sportif, parce que c’est avant tout un problème sportif et ensuite en examinant les demandes qui nous sont faites pour le prochain mercato hivernal.
Soutenir Francis Gillot a été un cas de conscient ?
Absolument pas, il a le soutien du président Triaud et celui de l’actionnaire, on ne va pas rajouter de la confusion à une situation qui est déjà préoccupante.
Vous décidez d’agir sur le mercato hivernal, c’est avouer que le club s’est trompé l’été dernier.
Non. Je rappelle que Bordeaux a le quatrième ou cinquième budget
français, fourni par son actionnaire. Ce n’est pas parce qu’on
rajoute de l’argent en situation d’urgence qu’il faut dire qu’on
aurait dû le faire avant. Ce serait faux et malhonnête. Nous sommes
malheureusement obligés de faire un effort supplémentaire au-delà
d’un déficit déjà important du club, mais ça ne remplacera pas
l’examen rigoureux des causes de cette situation, qui devra être
fait ultérieurement, quand le club sera remonté. Nous assumons
notre part de responsabilité. Ce qu’on demande en échange, c’est
qu’on ne se trompe pas une nouvelle fois, car il n’y aura pas de
sessions de rattrapage multiples pour des recrutements. Donc nous
demandons une réflexion extrêmement précise et approfondie. Je ne
veux pas qu’on nous dise « finalement, ce joueur, ça ne marche
plus, il en faut un autre .
La limite, c’est de bien recruter. Moi, je me souviens que ce ne
sont pas les joueurs qui ont été achetés ou payés le plus cher qui
ont forcément été les plus performants à Bordeaux. Mettre tout sous
l’angle financier me paraît une erreur profonde. Aujourd’hui, il y
a plutôt un diagnostic sportif à opérer, et c’est trop commode de
dire que si nous en sommes là, c’est à cause de l’argent. Si on
avait mis le club à un budget équivalent à celui d’Arles-Avignon la
saison dernière, je comprendrais qu’on nous reproche cette
situation. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que le club n’ait pas
le train de vie pour être à sa place. Il se trouve que c’est à
cause de la situation exceptionnelle qu’on ouvre le portefeuille,
mais ce n’est pas une bonne décision pour nous. C’est même une
décision regrettable. On ne peut pas masquer par l’argent des
insuffisances des sportives.