Gillot « Gagner la CdF »

    Le site officiel a interviewé Francis Gillot à propos du match qui attend les Girondins demain soir à Lyon, pour le compte des 8ème de finale de Coupe de France. Il revient aussi sur la victoire de son groupe samedi dernier face à Toulouse (2-0). Il évoque aussi les absences pour causes de blessures de Lamine Sané et du capitaine Jaroslav Plasil.

     

     

     

     

    Bonjour Francis. Bordeaux rencontre Lyon pour le 8ème de finale de la Coupe de France. Lyon qui ne lâche rien sur aucune compétition…

     

    C’est normal. Le championnat est pour eux très important. Il faut qu’ils soient dans les 3 premiers. La Coupe de France est moins importante à leurs yeux. Dans la logique d’un entraîneur, cette coupe est moins importante. Ils ont 5 matches en 15 jours. L’entraîneur doit faire des choix au niveau de l’effectif. Je pense qu’il fera jouer ceux qui ont peu de temps de jeu. D’autre part, Lyon a déjà assuré une coupe (ndlr la Coupe de la Ligue). La Ligue des Champions est aussi très importante. Avec Lens, nous avions 12 matches en 1 mois. Nous devions faire des choix. Je pense que c’est le cas pour Lyon. Même si les Lyonnais ont un effectif en qualité et quantité, l’entraîneur doit faire des choix. Mais attention, je ne dis pas qu’ils vont nous laisser gagner. Je parle juste en termes de composition. Leur banc face à Marseille est tout de même impressionnant. Je sais qu’ils ne nous feront pas de cadeaux. En revanche, il y aura des choix de fait.

     

     

    Les joueurs remplaçants auront à cœur de prouver à leur entraîneur leur valeur…

     

    Oui bien sûr. Ce sont quand même des joueurs qui jouent. Yoann Gourcuff a 200 matches en pro. Alexandre Lacazette joue toujours. Et Ederson n’est pas un manche sur un terrain non plus. Il y a de très bons joueurs à Lyon.

     

     

    Avantage ou inconvénient ?

     

    Peu importe (sourire). Nous ne nous occupons pas de cela. Mais je sais qu’en tant qu’entraîneur, je ferais des choix. Je ne sais pas si Rémi Garde le fera. Or, je pense que c’est une obligation de choisir des compétitions.

     

     

    En revanche, pour Bordeaux la Coupe de France est devenue un objectif…

     

    Oui, bien sûr. Il y aura peut-être un décalage de motivation entre les 2 équipes. Nous verrons bien. Peu importe si c’est Lyon ou une autre équipe. Il faut que nous passions.

     

     

     

     

     

    Le Bordeaux actuel vous plait-il ?

     

    Il m’a plu contre Toulouse. En revanche, pas contre Evian. J’espère que les joueurs vont reproduire le même match que face à Toulouse, contre Lyon. Contre le « téfécé », nous avons été costauds. Défensivement, nous avons été très bons. A l’inverse du match d’Evian durant lequel nous avons été très friables derrière. Cela a influé sur toutes les lignes. Contre Toulouse, j’ai trouvé que nous avons été très solides. Nous aurions pu gagner 3 ou 4-0. Nous avions souffert au match aller. Nous aurions pu leur rendre la monnaie de leur pièce.

     

     

    Et devant ?

     

    Il nous a manqué un peu d’efficacité. C’est un match que nous aurions pu gagner par 3 buts à 0. Nous avons raté 2 ou 3 occasions en fin de match avec des joueurs frais. Normalement, nous devons pouvoir la différence.

     

     

    Vous avez été plus efficaces que face à Evian…

     

    C’est normal, nous étions meilleurs derrière. Lorsque nous ne sommes pas bons derrière, nous ne le sommes pas devant.

     

     

    Face à Toulouse, vous êtes retourné à un système sans attaquant propre…

     

    Nicolas Maurice-Belay et Jussiê sont des attaquants. A Evian, c’était Yoan Gouffran. Mais peu importe, ce n’est pas le problème. Derrière il faut que nous amenions la supériorité et que nous soyons bons dans les duels. Il faut que nous puissions récupérer les ballons. Ensuite, tout s’enchaîne. Ce n’est pas une question de nombre d’attaquants mais de récupération de balles. Il faut que nous ayons des munitions pour attaquer. Contre Toulouse, nous étions bons derrière et nous avons eu de quoi faire devant.

     

     

     

     

    Comment va Jaroslav Plasil ?

     

    Je ne sais pas. Nous avons annulé la séance d’entraînement de dimanche. Nous ne l’avons pas encore vu. Mais ça devrait aller.

     

     

    Avez-vous des hésitations quant à la composition de votre charnière centrale, avec la possible suspension de Carlos Henrique ?

     

    Pour l’instant il est là. Je ne peux pas faire jouer Lamine Sané. Il est blessé. Il a encore une douleur au tendon d’achille.

     

     

    Est-ce différent de jouer Lyon en match de Coupe et de les jouer en match de championnat ?

     

    Il y a juste le couperet à la fin du match. Ca passe ou ça casse. Il n’y a pas de match nul possible. Dans l’approche, je ne parle pas de match de Coupe. Ce sont les principes de jeu qui m’intéressent. C’est pour cela que je n’étais pas très content face à Evian. Ce que nous avons mis en place à l’entraînement, je ne l’ai pas vu. En revanche contre Toulouse, ce que nous avions travaillé à l’entraînement, les joueurs l’ont reproduit sur le terrain. En jouant comme cela contre toutes les équipes, nous allons en embêter plus d’une. J’en suis persuadé. Nous avons été très bons dans la récupération. Lorsque nous ne le sommes pas, nous ne pouvons pas espérer grand-chose. J’ai regardé Lyon dimanche soir. Lors de la 1ère mi-temps, ils n’ont récupéré aucun ballon. Ils sont passés à travers lors de cette 1ère période. A partir du moment où ils ont rectifié le tir en 2ème, ils ont eu des occasions. Ils auraient même pu gagner le match. Donc tout part de la récupération du ballon.

     

     

     

     

    Ce match contre Lyon est-il la rencontre au sommet de la saison ?

     

    Au sommet, peut-être pas. C’est en tout cas une étape importante si nous voulons aller plus loin. Il ne faut pas exagérer en disant que c’est un match au sommet, mais effectivement c’est une rencontre décisive.

     

     

    Pensez-vous que passer 2 tours aux tirs au but est un signe ?

     

    J’aurais préféré gagner 3-0 contre Créteil. Nous aurions vu une supériorité dans le jeu. Je pense que ce n’est pas bon signe lorsque nous ne gagnons pas contre une équipe de National.

     

     

    Cela peut révéler un certain mental. Ces matches-là, aujourd’hui Bordeaux les remporte…

     

    Oui. Au niveau des pénalties, nous avons eu du sang froid. En plus, Cédric Carrasso est en grande forme en ce moment que ce soit sur pénalty ou dans le jeu. Il nous a fait nous qualifier face à Saint-Etienne et Créteil. C’est important d’avoir un très bon gardien. Il faut aussi marquer les pénalties. Et aujourd’hui, nous n’en avons pas raté un. C’est important pour la confiance.

     

     

    Avec l’arrivé de Mariano et de Ludovic Obraniak, pensez-vous que votre effectif est au complet ?

     

    Oui. Cela me convient. Depuis juin, nous avons 4 nouvelles recrues. Pour l’instant c’est bien. Il ne faut pas être trop gourmand. Il faut progresser étape par étape.

     

     

     

     

    Samedi, Henri Saivet n’était pas dans le groupe. Comment gérez-vous les jeunes ?

     

    Lorsque tout le monde est bon à l’entraînement, je fais un roulement. C’est pour que tous les joueurs se sentent concernés. Il y en a qui seront en dehors du groupe alors qu’ils ne le méritent pas forcément. Mais c’est comme cela. S’il n’y a pas de blessé, il faut faire des choix. Ce sont des choix de poste pour équilibrer un banc. Ce ne sera pas toujours les mêmes en dehors des 18.

     

    Comment trouvez-vous Michaël Ciani depuis son retour ?

     

    Très bien. Il a pris de la confiance. Samedi, il a fait un bon match. Mais tout le monde est à créditer d’un bon match. A Evian, à part Cédric Carrasso, tout le monde était dans le même sac. Lorsqu’il y en a 1 ou 2 en dessous, cela déteint sur les autres.

     

    source: girondins.com