Daniel Riolo : « A Bordeaux, ils ne veulent même pas entendre parler de la moitié d’un coach français »
Daniel Riolo, sur le sujet des entraineurs français plus prioritaires dans certains clubs comme les Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur les raisons de ce désamour.
« Il suffisait de voir ce qui se passait dans la formation de nos entraineurs pour deviner ce qui allait arriver. Il n’y a plus un entraineur français à l’étranger. Pendant longtemps, on était caché derrière le gros buisson Wenger, ensuite on nous a fait croire que Zidane était un entraineur français, alors que toute sa formation et sa mentale ne son pas françaises. En France dans les clubs, on ne veut plus d’entraineur français. A Bordeaux, ils ne veulent même pas entendre parler de la moitié d’un coach français, donc ce sera un étranger. L’entraineur français, si c’est un joueur qui a beaucoup bossé à l’étranger, avec des étrangers, il n’aura pas la même image que si c’est un franco-français. Le français né dans notre circuit DTN, moulé UNICATEF et formation Clairefontaine, c’est mort, c’est fini. Le coup de balais doit être rapide, immédiat, notre formation est pourrie. Quel entraineur français tu peux mettre en avant en disant ‘tu as vu le style que le mec veut développer ?’. Apprenez à parler plusieurs langues, allez faire des stages à l’étranger, intéressez-vous au métier, proposez de nouvelles idées ! Mais la façon dont sont formés les entraineurs français en France, c’est tous la même idée, on travaille tous de la même façon. Si tu arrives avec de nouvelles idées, tu prends zéro à l’examen ! Tout est à revoir dans le système de formation. Et quand tu es tenu par Guy Lacombe, que c’est encore Raymond Domenech qui te représente… voilà ».