Les vérités de Gustavo Poyet : « On ne m’a amené aucun joueur, rien. Il faut demander aux supporters de Bordeaux. C’était moi le problème ? »

    Gustavo Poyet a décidé de donner sa version des choses sur les raisons de son départ des Girondins de Bordeaux, et son énervement en conférence de presse, des suites d’une accumulation de choses.

    « Quand tu es dans un club comme Bordeaux, il y a un système qui travaille derrière toi. Et on travaille tous ensemble pour trouver les meilleurs joueurs pour arriver où tout le monde veut voir Bordeaux, à la place où nous on est arrivés en six mois peut-être. Tu travailles pour ça, il y a beaucoup d’opportunités, de choses, mais il faut arriver à se mettre d’accord. Des fois, tu aimes bien un joueur, et on peut te dire que ce n’est pas possible parce qu’il est trop cher, ça il faut l’accepter. Le club peut de donner le nom d’un joueur et toi tu peux dire que tu ne l’aimes pas parce que tu attends d’autres qualités, pas parce que le joueur n’est pas bon. Mais parce que tu cherches des qualités pour faire jouer l’équipe de la manière dont tu veux. On a parlé trois mois, mais on n’a pas réussi à amener un seul joueur. J’ai joué quatre matches de Ligue Europa et de championnat, sans un seul nouveau joueur. Après qu’on ait perdu Malcom, Meïté et Braithwaite. Sabaly était blessé, et on a joué avec des joueurs de 18 ans qui ont fait des choses spectaculaires pour moi. On continuait à croire malgré tout que c’était possible de faire une année incroyable. Mais il y a des choses qu’il faut respecter. J’ai travaillé pour le club dans ma position d’entraineur, pas dans une position de directeur sportif, de scout… Je parlais toujours de la possibilité de m’apporter quelques joueurs, pas plus […] On ne m’a amené personne. Après la préparation, le club m’a demandé de faire une conférence de presse, j’ai répondu que non, je ne voulais pas. Tous les ans on fait une conférence au retour des vacances, mais je ne voulais pas, on ne pouvait pas parler de recrutement, il n’y avait rien. Je l’ai faite, et au bout de deux minutes de conférence de presse, on me demande ce qui allait se passer pendant le mercato… j’ai dit qu’il n’y avait rien, qu’on n’avait rien fait, après un mois et demi de vacances. On n’avait rien fait. Après ça, Monsieur De Tavernost a parlé depuis Paris, que si j’avais un problème il fallait l’appeler directement, blablabla, tout le monde a commencé à parler avec les journalistes. Il y avait des articles sur L’Equipe et Sud Ouest qui paraissaient le même jour, avec quelqu’un du club qui parlait de moi (mais sans nom, ‘un dirigeant bordelais’). C’était moi le problème ? Les joueurs n’arrivaient pas. Il faut demander aux supporters de Bordeaux. C’était moi le problème ? C’était moi qui disais des choses par derrière ? Non ce n’était pas moi […] C’est important de remettre les choses dans leur contexte. On ne dit pas beaucoup de choses aux supporters, mais il faut qu’ils connaissent la vérité ».

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever