Frank Leboeuf : « Je vois mon Duga avec la larme à l’œil… […] Quand j’ai vu la célébration, j’étais mort de rire. Sur le banc, on s’est dit ‘combien il y en a qui vont fermer leurs grandes bouches ?’ »

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    Frank Leboeuf s’est longuement exprimé sur l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, notamment sur sa Coupe du Monde 98. Le défenseur central se souvient des critiques que l’ancien bordelais reçut et de l’impact qu’elles avaient sur lui. « On va se préparer au Maroc, et c’est vrai que par moment, je sens Christophe très tendu par le travail tactique. On est dans la même équipe, quand tu es remplaçant tu sers de poteau pour les titulaires, on se fait chier. Lui encore plus parce qu’il est avant-centre donc il ne sert à rien, on ne lui donne pas de bons ballons. Et moi, on me demande de balancer les ballons très loin pour que les titulaires reculent et reconstruisent leurs actions. Et le pauvre Christophe qui joue devant, il voit les ballons passer à 30m au-dessus de lui. Et à un moment donné, il me dit ‘oh Leboeuf, tu vas me filer quand un bon ballon ?’. Donc on commence à s’engueuler, et là je sens qu’il est nerveux. Je ne comprends pas tout parce que je ne suis pas la vie de Christophe Dugarry, mais on voit qu’il est tendu ».

    Frank Leboeuf se remémore aussi ce premier match de Coupe du Monde contre l’Afrique du Sud, et le moment où « Duga » marqua. « Juste avant le match, on se retrouve les deux premiers à sortir du vestiaire. Je vois mon Duga avec la larme à l’œil. Je lui demande ce qu’il y a, et il me dit : ‘tu te rends compte, on va commencer une Coupe du Monde’. C’est vrai qu’on n’a pas réalisé que c’était la première fois qu’on faisait un match de Coupe du Monde, entre potes. Et là, il a mis la grandeur de la compétition devant mes yeux, et je l’ai vu vivre le moment à fond. Le coup du sort, c’est que 25 minutes après il rentre, et il va marquer ensuite, c’est ça qui es extraordinaire […] Quand j’ai vu la célébration, j’étais mort de rire. Je me suis dit aussi ‘qu’est-ce que ça fait du bien’. Il y a une justice dans le monde, une justice qui te permet de faire fermer sa gueule à plein de gens qui se permettent de critiquer, et qui n’ont jamais atteint ce niveau-là. Et moi, c’était un pied quand j’ai vu Christophe marquer ! C’était vraiment… Sur le banc, on s’est dit ‘combien il y en a qui vont fermer leurs grandes bouches ?’. On était très contents, ça a fait notre soirée ».

    RMC

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