François Grenet : « Le sportif, je rêve quoi… Je cauchemarde. Qu’on m’explique… Est-ce qu’il n’y avait que de la compétence à l’extérieur ? Qu’en Espagne ? Qu’au Portugal ? »
François Grenet a regretté, sans le dire ouvertement, le manque d’identité des Girondins de Bordeaux actuels.
« A l’heure actuelle, le sportif on n’en parle pas beaucoup. Ce qui occupe l’actualité, malheureusement, c’est tout ce qui est extra-sportif. Je pense qu’on est arrivé à un point de non-retour. Je crois que même si les politiques s’en mêlent, je ne vois pas comment on peut réconcilier la direction actuelle avec les fidèles supporters, les Ultras. Le fait que Nicolas Florian veuille rencontrer l’actionnaire et non pas le Président, ça veut dire beaucoup de choses. Si on revient à la genèse de tout ça, c’est-à-dire le changement de propriétaires du club, ça n’a jamais été très transparent. GACP, King Street… GACP qui met en place des équipes avec son réseau. Là, on est plus, dans ma tête en tout cas, sur la branche sportive. C’est celle qui m’intéresse, parce que le reste, je n’ai pas les compétences. Le sportif, je rêve quoi… Je cauchemarde. Qu’on m’explique… Est-ce qu’il n’y avait que de la compétence à l’extérieur ? Qu’en Espagne ? Qu’au Portugal ? Avec des méthodes qui sont les leurs… J’ai l’impression aujourd’hui que… Cela fait un bon moment que je ne suis pas allé au Haillan, la dernière fois c’était pour le pot de retraite de Marius, et cela faisait plaisir de retrouver dans ce cadre-là des gens qui ont fait l’âme de ce club (sourire), et que l’on ne voit plus non plus. Quand on débarque au Haillan, j’ai l’impression qu’il faut maîtriser le portugais, l’espagnol, qu’il faut être de la filière ibérique. J’ai l’impression que ces gens-là sont très bons en théories, mais je demande à ce que ça se matérialise par des résultats. Mais bon sang, la pratique, la sensibilité footballistique… J’entends, je lis, j’écoute, et j’ai l’impression que tout s’étiole, que tout le monde se tire dans les pattes. Le club est abîmé ».